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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Tom Perriello : Le Président Nkurunziza n'a pas respecté ses engagements

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Au terme de sa septième visite au Burundi depuis le début de cette année, l’Envoyé Spécial du Président américain dans la région des grands lacs a nettement montré au pouvoir de Bujumbura qu’il constitue un blocage à la paix en ne mettant pas en application ses promesses. Tom Perriello évoque ainsi la libération des prisonniers politiques ainsi que le déploiement d’observateurs des droits de l’homme que Bujumbura se refuse toujours d’autoriser.
 
Dans une conférence de presse animée mardi à Bujumbura, l’Envoyé spécial du président Obama dans la région des grands lacs a rappelé qu’il s’était entretenu avec le Président Pierre Nkurunziza. Au terme de cette rencontre, Tom Perriello indique qu’il avait reçu la promesse du Président de faire libérer des prisonniers politiques et d’autoriser le déploiement de 200 observateurs des droits de l’homme de l’Union Africaine.
 
Aujourd’hui, le diplomate américain constate que rien n’a été fait : « ils continuent de jouer. Le gouvernement déclare qu’il fait de nombreux efforts pour que les Burundais rentrent dans un pays sécurisé. Mais dans le même temps, on constate que les tortures et les assassinats se poursuivent. C’est un double langage qui ne suscite pas la confiance envers le gouvernement ou quelque autre initiative à venir » a déclaré Tom Perriello.   
 
Selon l’Envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des grands lacs, la communauté internationale y met pourtant du sien dans la résolution de la crise. Il évoque ainsi les efforts de l‘Union Africaine et de l’ONU qui se heurtent cependant « au refus de déployer les observateurs », empêchant ainsi de protéger la population.
 
Tom Perriello constate aussi que le gouvernement de Nkurunziza pense avoir eu le dessus sur la communauté internationale : « le gouvernement pense avoir gagné. Est-ce qu’on peut vraiment parler de victoire politique lorsqu’on reste entêté à garder ses positions ? Ou bien faut-il le faire lorsqu’on parvient à sauver la vie de la population ? Le Président a accepté le déploiement de 200 observateurs des droits de l’homme et de 100 experts militaires de l’Union Africaine. Mais rien n’a été fait et nous ne comprenons pas les raisons de ce retard » a ajouté le diplomate américain.    
 
Pour l’Envoyé spécial du Président américain dans la région des grands lacs, le gouvernement burundais est le seul responsable de la crise en cours. Il demande au Président Nkurunziza de respecter ses engagements. Tom Perriello ajoute aussi qu’il fonde son espoir d’une résolution de la crise sur le travail de la médiation : «  le travail de Benjamin Mkapa visant à rencontrer toutes les parties est très crucial » a-t-il conclu. 
 
Après Bujumbura, le diplomate américain devait justement se rendre en Tanzanie pour rencontrer le médiateur Benjamin Mkapa, désigné début mars 2016 pour seconder le président ougandais Yoweri Museveni dans sa tâche. Ce dernier a beaucoup été critiqué pour sa lenteur et son manque d’initiatives visant à résoudre rapidement la crise liée au 3ème mandat du Président Nkurunziza, une crise qui a déjà fait plus de 700 morts selon l’APRODH et plus de 270.000 réfugiés selon l’ONU.
  
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