Les burundais qui se réfugient actuellement en Tanzanie déclarent que le Burundi « semble » être en paix, mais que la réalité est toute autre. La guerre qu’il y a au Burundi n’est pas celle des armes à feu, c’est plutôt une guerre qui vise une personne ou sa famille, explique un réfugié.
« Tu peux être victime de suspicion, tu es alors emprisonné après avoir été tabassé. D’autres sont enlevés puis exécutés sans aucune trace. Parfois, lors d’un enlèvement, on te laisse rentrer mais tu pars empoisonné », raconte ce même réfugié arrivé à Nduta il y a 5 jours.
D’après ce réfugié, des listes des candidats à la mort sont dressées par les membres du parti CNDD-FDD.
« J’ai pris le chemin de l’exil après qu’un membre du parti présidentiel m’ait signalé que je figurais sur la liste des personnes à exécuter. J’ai eu peur de rester au pays, car un ami venait d’être tué », témoigne le même réfugié.
En plus de ce sentiment de peur et d’insécurité, la famine menace la population rurale, affirme notre source : « la population a faim. Que tu sois opposant ou non, la famine va t’atteindre. Il y a même ceux qui souhaitent fuir mais qui n’y arrivent pas ».
Lundi 24 Juillet 2017, le camp de Nduta a accueilli 200 nouveaux réfugiés burundais ; d’autres attendent d’être intégrés dans le camp et sont actuellement dans des camps de transit.