Selon les sources proches du CNARED, l’ONG Crisis Management Initiatives, CMI a organisé des rencontres entre les représentants du gouvernement du Burundi et de la plateforme CNARED (Conseil National pour le respect de l'Accord d'Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi et de l'Etat de droit). L’objectif global de ces consultations est le rapprochement entre les protagonistes dans le conflit burundais.
La tenue de ces réunions de consultations reste jusqu’ici top secret. Des sources proches du pouvoir NKURUNZIZA disent que Bujumbura est représenté par 4 personnes. Il s’agit entre autre d’Edouard NDUWIMANA, l’ombudsman burundais, Zénon NDARUVUKANYE député à l’EALA et deux représentants des forces de sécurité. A la tête de cette délégation gouvernementale à Helsinki se trouve Edouard NDUWIMANA, précise notre source.
Les informations en possession de la RPA disent que parmi la délégation du CENARED se trouve le président de cette plate-forme et ses deux vices, Frédérique BANVUGINYUNVIRA, président du SAHWANYA FRODEBU, Jean MINANI, président du FRODEBU NYAKURI et Julien NAHAYO, membre du CENARED.
Rien ne filtre de deux côtés. Certains membres du CENARED qui ont voulu garder l’anonymat disent avoir peur que leur représentants « soient tentés par le gâteau. » Ils s’interrogent pourquoi Bujumbura accepte des consultations à huis-clos à Helsinki mais refuse de s’assoir ensemble avec ceux qu’il qualifie de terroristes et putschistes à Arusha en Tanzanie.
Selon nos sources en Finlande, ce rapprochement entre Bujumbura et le CENARED vise à analyser les conditions de négociation et préparer la feuille de route pour les prochains pourparlers à Arusha.
Sur son compte tweeter, Willy NYAMITWE, le chargé de la communication de la présidence de la République, a écrit qu'aucun membre du gouvernement du Burundi n'est en discusion avec le CNARED.