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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Vers la fin de la lune de miel entre Interpetrol et le Cndd- Fdd.

Le mariage entre la société Interpetrol et l'administration du CNDD-FDD semble de plus en plus toucher à sa fin. Les relations entre la société Interpetrol et les autorités sont depuis des années caractérisées par des pratiques de corruption et de détournement hostiles à l'intérêt général. Avec l'arrivée de la nouvelle société PRESTIGE, Interpetrol risque de se retrouver hors- jeu.

« La Société Interpetrol avait presque le dernier mot dans la fixation des prix du carburant ». Un haut gradé dans l'administration Ndayishimiye s’est exprimé ainsi pour expliquer l'influence et le diktat de la société Interpetrol dans le secteur pétrolier burundais.

Toutefois, cette influence est intimement liée aux pots de vin que la société distribue régulièrement à différents dirigeants et à d'énormes contributions versées au parti au pouvoir. Des sommes que la société Interpetrol récupérerait dans la fixation des prix et paiement des taxes dans les caisses de l'état, selon le cadre de l'état. Pour son monopole dans le secteur du carburant, la société Interpetrol verserait régulièrement des sommes colossales aux dirigeants.

Actuellement, l'arrivée de la société PRESTIGE aurait réduit la marge de manœuvre de la société Interpetrol et utiliserait les dépôts de la société Interpetrol en plus de la vente sur le marché congolais des produits pétroliers achetés chez Interpetrol. Par ailleurs, révèle notre source, la société PRESTIGE serait sur le point de s'approprier certains dépôts de la société Interpetrol.

N'ayant plus la capacité de continuer à verser la même enveloppe des pots de vin, Interpetrol aurait demandé aux dirigeants d'envisager une autre hausse des prix du carburant. Une série de chicaneries a éclaté et serait à la base de la crise du carburant au Burundi, a révélé notre source.

Persistance de la pénurie des produits Brarudi à Ruyigi

La pénurie des produits Brarudi persiste dans la province de Ruyigi. Le peu de produits disponible est accaparé par les seuls administratifs. La population demande à ces administratifs de se ressaisir et de partager le peu avec les autres citoyens.

Les prix des produits Brarudi augmentent du jour au lendemain dans la province de Ruyigi. Un habitant de cette province qui s’est entretenu avec la RPA fait le point sur les prix pratiqués actuellement par rapport aux prix officiels. «La Primus qui s’achetait au prix officiel de 1500 s’achète pour le moment entre 2000 et 2500 francs. Le prix officiel de l’Amstel est de 1800 mais s’achète aujourd ‘hui  entre 2700 et 3000 francs. La Primus de 50 Cl communément appelée bajou s’achetait 1000 au prix officiel mais pour le moment s’achète entre 1400 et 1500 francs. L’Amstel de 33 Cl qui s’achetait officiellement à 1200 s’achète à 1500 francs».

En plus de la pénurie qui s’observe s’ajoutent certains administratifs qui s’accaparent de peu de boissons disponibles. La population pointe du doigt le chef de la zone de Rusengo. «Sur les dépôts de la Brarudi, ces boissons sont rares. Les propriétaires des bistrots se font inscrire et attendent longtemps pour en avoir. Une fois disponibles, ils les transportent pour  les revendre en Tanzanie. Par exemple, un certain Patrice IRAKOZE, chef de la zone de Rusengo vient chaque fois au depot pour s’en procurer. Et c’est sa femme qui s’y présente souvent. On lui donne chaque fois 20 caisses alors qu’il n’a pas de cabaret.», a- t- il ajouté

Pour le moment, les gens qui ont des fêtes de circonstances ont de la peine pour trouver ces produits Brarudi. La population demande aux administratifs de partager le peu de produits disponibles avec les autres citoyens.

La rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre Patrice IRAKOZE, chef de la zone de Rusengo, pour qu’il s’exprime sur ces allégations de la population.

Les dessous de l’affaire Kira Hospital.

Le dossier Kira Hospital prend d’autres tournures. Suite aux violations du droit dans la gestion de cet hôpital et l’emprisonnement du Dr Christophe Sahabo, certains actionnaires menacent de porter plainte contre la SOCABU qui fait partie des actionnaires publiques de l’hôpital Kira. Ces actionnaires demandent la démission de Charles Ndagijimana qui a été choisi par le régime pour être le président du Conseil d’administration. Entretemps, le développement de Kira Hospital reste paralysé tandis que certains hauts gradés tirent sur les ficelles pour garder Christophe Sahabo en prison.

Les avocats de la société Suissmed International Limited possédant 47 % des actions et ceux du groupe des actionnaires divers ayant 18 % des actions au sein de la société KIRA HOSPITAL SA SWISS CLINIC viennent d’adresser une correspondance au président du Conseil d’administration de la société SOCABU SM dans laquelle ils accusent l’Administrateur Directeur Général de ladite société, en la personne de Charles NDAGIJIMANA,  de violation des dispositions légales et statutaires de la société Kira Hospital Suiss Clinic dont il assure aujourd’hui la présidence pour le compte de SOCABU. 

Parmi les torts imputés à Charles NDAGIJIMANA figurent les accusations mensongères portées à l’endroit du directeur général dudit hôpital, le docteur Christophe SAHABO, des accusations qui, une fois arrivées aux oreilles du numéro un burundais, ont abouti à la destitution du docteur Christophe SAHABO sous prétexte que le gouvernement, en tant qu’actionnaire, n’avait plus confiance en lui.

Les avocats des actionnaires ci-hauts mentionnés accusent également Charles NDAGIJIMANA d’être à l’origine de l’arrestation du docteur Christophe SAHABO et du retrait du passeport du Président du Conseil d’Administration de Kira Hospital, le Dr Jean David Pillot, lequel a par après été contraint de démissionner et de quitter le pays.

Le mandataire de la SOCABU est également reproché de s’être autoproclamé Président du Conseil d’administration de l’hôpital Kira sans parler du fait qu’il a continué à tenir des réunions du conseil d’administration sans que le quorum exigé soit atteint.

Un autre fait reproché à Charles NDAGIJIMANA concerne le fait qu’il a commandité  un audit en ignorant les actionnaires privés qui totalisent pourtant 65 % du capital social dudit hôpital. Ici, la partie lésée fait savoir que cet actuel président du conseil d’administration a violé les articles 355, 356, 359, 361 et 365 du code des sociétés privées et à participations publiques ainsi que les articles 9 et 11 des statuts régissant l’hôpital Kira.

Se basant toujours sur le code des sociétés privées et à participations publiques, ces actionnaires accusent également Charles NDAGIJIMANA d’avoir violé les articles 399 et 400 en osant demander le 19 juillet aux autres actionnaires de justifier leurs apports au capital social du Kira Hospital au lieu de les consulter dans les archives du rapport remis 4 mois plus tôt, c’est-à-dire le 31 mars de cette année.

Pour conclure, les avocats de la société Suissmed International Limited et ceux du groupe des actionnaires divers qui possèdent 65 % des actions au sein de la société KIRA HOSPITAL SA SWISS CLINIC demandent la démission de Charles NDAGIJIMANA au poste de président du conseil d’administration de l’hôpital Kira. Ils soulignent également qu’ils comptent intenter une action en justice contre cet administrateur et/ou contre la SOCABU en prouvant que ce dernier, dans l’exercice de ses fonctions, a commis des fautes qui ont causé un dommage grave à la société Kira Hospital.

Magouilles à l’origine de la crise.

Cela va faire plus de 4 mois que la crise au sein de Kira a été déclenchée par le service national des renseignements burundais et Charles Ndagijimana qui est l’actuel ADG de la SOCABU et président du conseil d’administration de l’hôpital Kira. Outre les accusations contre l’ancien directeur Christophe Sahabo de mauvaise gestion ou de gestion opaque de l’actionnariat, des informations qui filtrent indiquent  plutôt qu’un investissement de 10 millions de dollars américains est l’élément central à l’ origine de cette crise. Ce montant constituait un financement destiné au développement et à la croissance de l’hôpital Kira et allait être donné par un investisseur suisse pour son développement et sa croissance.

D’après nos sources, certains hauts dignitaires burundais qui ont téléguidé Charles Ndagijimana visaient de détourner cette cagnotte dès lors que l’argent allait être transféré à la banque centrale. Gabriel Nizigama alias Tibia,  l’actuel chef de cabinet civil du président de la république, parenté et parrain de mariagede Charles Ndagijimana, est cité comme étant derrière ce plan macabre.

Nos sources révèlent également que l’arrestation de Christophe Sahabo a engendré l’arrêt du transfert des 10 millions de dollars financés par un investisseur suisse alors que les discussions y relatives étaient avancées.

A ce jour,  le dossier est devenu compliqué. Non seulement les raisons derrière l’arrestation du Dr Sahabo ont causé la paralysie de certaines activités de l’hôpital mais aussi son dossier judiciaire n’avance pas.

Nos sources en justice au niveau de la Cour d’Appel révèlent que visiblement le dossier est vide sur le plan judiciaire mais plutôt que les raisons politiques pèsent toujours pour le garder en détention. Selon les mêmes sources, il existe une main politique qui ordonne son maintien en détention. Pour le moment, la défense du Dr Christophe plaide toujours  sur la forme et après la fin des vacances judiciaires, il sera probablement temps d’entrer dans le fond du dossier.

Là aussi, nos sources indiquent que les choses sont toujours compliquées. En plus de ce dossier vide, une partie des actionnaires possédant 65 % des actions au sein de Kira Hopsital menacent actuellement de poursuites contre l’Etat burundais sur le plan administratif suite aux violations graves des règles dans la gestion de l’hôpital Kira.

Les dessous de la pénurie du carburant au Burundi.

Une nouvelle société importatrice du carburant aurait une part dans la pénurie du carburant au Burundi. Nommée PRESTIGE, la société exporte depuis quelques temps en R D Congo le carburant destiné au Burundi. Plus encore, la société perturberait beaucoup INTERPETROL qui était jusqu’ici le principal importateur et vendeur du carburant au Burundi.

La pénurie du carburant perdure au Burundi. Depuis, des secteurs de l'économie nationale sont presque tous paralysés et en particulier celui des transports. Parmi les raisons généralement avancées par les autorités parmi lesquelles le Président de la Républiquen Evariste Ndayishimiye, se trouvent la hausse du prix du carburant sur le marché international, le manque de devises et très récemment la guerre en Ukraine.

Pourtant, des raisons inavouées se trouvent être également derrière cette crise du carburant au Burundi. Les enquêtes de la RPA révèlent un nouveau venu dans le secteur pétrolier burundais. Une société dénommée PRESTIGE, dont l'identité des patrons reste un mystère, serait impliquée dans un commerce frauduleux du carburant. Cette société qui reçoit des devises de la banque centrale burundaise pour importer le carburant vend ses produits frauduleusement en République Démocratique du Congo via le lac Tanganyika et des postes frontaliers en dehors des heures de service. Parallèlement à cette vente mafieuse, la société PRESTIGE déstabilise, selon plusieurs sources, les activités de la société Interpetrol, principal importateur du carburant. Dans notre livraison de demain, vous découvrirez les responsables derrière cette magouille ainsi que les pratiques de la société PRESTIGE.

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