
Plus de 1300 organisations de la société civile et syndicats appelant la population à observer demain jeudi un mouvement de grève. Un mouvement de grève consécutif à la taxe de 42 Fbu par minute imposée à tout appel téléphonique interne et au refus du gouvernement de diminuer les prix du carburant à la pompe, a annoncé Célestin Nsavyimana, vice-président de la Confédération Syndicale du Burundi « COSYBU ». Quant à la Fédération Nationale des Travailleurs des Transports, du Social et de l’Informel, elle appelle des gens à s’approvisionner en vivres dès maintenant car les marchés peuvent ne pas ouvrir ce jeudi, conseille David Dusabe, vice-président de la FNTT-SI.
Le ministère de la Justice rejette catégoriquement l’hypothèse d’enlèvement de l’ancien patron du CNDD-FDD, Hussein Radjabu. Dans un point de presse ce mardi, le porte-parole adjoint de ce ministère, Elianson Bigirimana, affirme qu’Hussein Radjabu s’est évadé de la prison centrale de Mpimba dans la nuit de ce dimanche. Il reconnait néanmoins que les enquêtes ne font que commencer.
Hussein Radjabu avait pris la tête du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, quand Pierre Nkurunziza a été élu président en 2005. Hussein Radjabu a mené fermement le parti pendant deux ans. En 2006, la deuxième vice-présidente de la république Alice Nzomukunda a démissionné pour protester contre ce qu’elle a appelé les pratiques dictatoriales de Radjabu.
Sa disgrâce commence en 2007 lorsqu’il est évincé de la tête du parti. Son immunité parlementaire sera enlevée et il sera conduit à la prison centrale de Mpimba en avril 2007 pour atteinte à la sureté intérieure de l’Etat. Quelques mois après, 22 députés du parti au pouvoir pro-Radjabu perdront leurs sièges à l’Assemblée nationale.
Un plan qui vise l’assassinat du journaliste et directeur de la RPA, Bob Rugurika, serait en cours. C’est du moins ce que déclare le président de l’APRODH qui indique que sur la liste des personnes à abattre figureraient quelques représentants des organisations de la société civile. Pierre Claver Mbonimpa affirme que parmi les planificateurs de ces assassinats il y aurait des personnes citées dans l’assassinat des 3 sœurs italiennes. Pierre Claver Mbonimpa demande alors au gouvernement d’user de tous ses moyens pour éviter le chaos.
Des questions sans réponses après la concession de la parcelle du marché central de Bujumbura
La Concession du site du marché central de Bujumbura à une société chinoise apporterait une valeur ajoutée à l’économie burundaise si et seulement si l’Etat mettrait en place un centre de gestion et d’orientation stratégique pour la vision du pays. Déclaration de Faustin Ndikumana, président du PARCEM lors d’un point de presse ce vendredi.
Le Conseil des ministres d’avant-hier mercredi a approuvé le projet de concession du site ayant abrité l’ex-marché central de Bujumbura. Le concessionnaire étant une société chinoise appelée sino African Trading and Investment. La dite société l’exploitera pour une durée de 50 ans. Toutefois, certaines organisations comme l’OLUCOME et le SYGECO dénoncent cette concession qu’elles qualifient d’irrégulière notamment le manque d’appel d’offre de ce marché et la place des anciens propriétaires des stands de ce regretté marché. D’après ces associations, cette concession n’apportera pas apparemment d’avantage au pays.
Sentiment de satisfaction après la libération du directeur de la RPA
Le parlement européen félicite l’Etat burundais de s’être ressaisi et d’avoir libéré Bob Rugurika. Toutefois, la député Cécile Kyenge du parlement européen précise que ce parlement interviendra jusqu’à l’épuisement de cette affaire. Et d’ajouter que la Communauté internationale doit veiller au respect des droits de l’homme et à l’éclatement de la vérité sur le crime des sœurs italiennes.
Même son de cloche du côté du parlement italien. Selon la député Lia Quartapelle, membre de la Commission affaires étrangères au parlement italien. Le gouvernement d’Italie s’attend toujours à ce que les autorités burundaises établissent la lumière sur le meurtre des 3 religieuses ressortissantes de ce pays. La député Quartapelle annonce que son gouvernement est disposé à apporter de l’aide pour que l’affaire des religieuses italiennes soit résolue.
La masse populaire venue hier jeudi accueillir le directeur de la RPA atteste que la population burundaise craint pour le respect de ses droits. C’est l’interprétation de l’expert en politique Julien Nimubona. Pour le professeur Nimubona, les manifestations faites à l’occasion de la libération de Rugurika sont d’une façon ou d’une autre liées à la période électorale surtout à la probable troisième candidature à la présidence du chef de l’Etat en exercice. L’expert en politique parle de symbole très significatif.
La section étranger de l’ADC-Ikibiri présente ses chaleureuses félicitations à Bob Rugurika pour l’espoir qu’il vient de donner au peuple. Dans un communiqué de presse sorti ce jeudi, l’ADC-Ikibiri, section étranger rend un vibrant hommage au peuple burundais dans toutes ses composantes pour le message qu’il vient de donner au pouvoir du président Pierre Nkurunziza et à la Communauté internationale à travers la marée humaine qui a envahi la rue pour saluer la libération du directeur de la RPA. Selon l’ADC-Ikibiri, il s’agit d’une démonstration éloquente que les burundais ont soif d’un ordre nouveau et d’un véritable changement. L’ADC-Ikibiri se dit également très satisfaite du travail accompli par le parlement européen, toutes les missions diplomatiques accréditées à Bujumbura et la société civile pour réclamer une justice juste au Burundi, y compris la libération de Bob Rugurika. Dans ce communiqué de presse, l’ADC-Ikibiri à l’étranger dit se joindre aux nombreuses voix qui réclament la justice pour les trois religieuses ressortissantes de l’Union Européenne, Lucia Pulici, Bernadette Boggia et Olga Rachietti, sauvagement assassinées à Kamenge.
Des foules dans les rues depuis Muramvya pour acclamer la libération de Bob Rugurika
Sur son chemin de retour, depuis la prison de Muramvya, le directeur de la RPA était attendu par une foule de gens qui l’acclamait jusqu’à son arrivée dans les enceintes de la RPA. Le trajet qui devrait être fait dans une heure, a duré environs 3 heures.
Bob Rugurika est arrivé discrètement cet avant-midi vers 10h à la Radio Publique Africaine. « C’est la joie et la victoire qui dominent mes sentiments.» Ce sont les premiers mots du directeur de la RPA à son arrivé dans les locaux de la radio des sans voix après sa sortie de prison de Muramvya où il venait de passer 31 jours. Bob Rugurika remercie tous les Burundais qui se sont impliqués pour sa libération et déclare qu’il s’agit d’une victoire sur le groupe à l’origine de son incarcération.
Concernant la présence de plusieurs milliers de personnes le long de son trajet venus afficher leur soutien, Bob Rugurika déclare qu’il s’agit d’un signe de confiance envers les médias et la société civile mais aussi une maturité de la population. La prison m’a fortifié, poursuit Bob Rugurika qui dit être convaincu d’avoir été emprisonné par les personnes impliquées dans l’assassinat des 3 sœurs italiennes de Kamenge. Pour le directeur de la RPA, il n’est pas question d’enterrer cette affaire.
Vers onze heures passé la police a lancé de l’eau contenue dans des camions anti-émeute dans la foule de milliers de personnes qui voulaient rester devant le bâtiment de la RPA. Certains se sont cachés dans les bureaux, d’autres dans des bâtiments environnants.
La population de Bujumbura et de ses environs dit être contente de la libération provisoire de Bob Rugurika, directeur de la RPA. Le citoyen lambda demande que la vérité soit connue dans l’affaire de l’assassinat de 3 sœurs catholiques d’origine italienne.
Les populations venues de loin se sont également jointes aux journalistes pour célébrer la libération du directeur de la RPA. Certains lui ont même apporté des vivres. Comme cette femme qui est venu de la province Cibitoke en commune Murwi avec un régime de banane pour l’offrir à Bob Rugurika.
Joie également au centre du pays. Les motards de la ville de Gitega se plaignent contre la décision de la police d’interrompre un mouvement de manifestation de leur allégresse liée à la libération de Bob Rugurika. La police à Gitega indique que la manifestation n’avait pas été annoncée.
Du côté du syndicat des journalistes, UBJ, il remercie également à son tour toute personne qui a contribué pour que Rugurika soit libéré. Parallèlement, Alexandre Niyyungeko, président de l’UBJ demande à la justice d’acquitter Rugurika qui n’est victime que de son travail et d’identifier les criminels des 3 religieuses pour qu’ils soient punis.
La décision de libérer le directeur de la RPA est tombée ce mercredi
La Cour d’appel de Bujumbura vient de décider la libération provisoire de Bob Rugurika. Cette cour a conditionné cette libération par le paiement d’une caution de 15 millions de francs, a annoncé un de ses 4 avocats de la défense, Maître Lambert Nigarura. Bob Rugurika venait de passer 30 jours en prison.
Juste après l’annonce de la libération de Bob Rugurika, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées devant les locaux de la RPA pour exprimer leur joie. Entonnant des chants où l’on pouvait entendre le nom du directeur de la RPA, ces personnes sont venues de parts et d’autres de la ville de Bujumbura. Après la police est intervenu avec des gaz lacrymogènes ainsi que des camions anti-émeute. La population s’est retirée et d’autres dans la panique se sont réfugiés dans les enceintes de la RPA. La police a sommé cette dernière de sortir dans les locaux de la RPA. Après de houleuses négociations avec les autorités de la station RPA, les auditeurs de la RPA, près de 300 personnes, sont sortis des locaux de la RPA et ont regagné leur domicile. Le directeur de la RPA, Alain Ntamagendero, se facilite du comportement de la population car aucune casse n’a été enregistrée. Mais entretemps, une personne a été arrêtée et une moto saisie par la police.
Le directeur a.i. de la Radio Publique Africaine remercie vivement tous les confrères journalistes, toutes les organisations et les personnes qui ont soutenus la RPA durant les 30 jours d’incarcération de Bob Rugurika. Alain Ntamagendero déclare que la Cour d’appel de Bujumbura vient de redorer l’image des instances judiciaires.
Mais selon les dernières nouvelles de ce mercredi après-midi, le directeur de la RPA, Bob Rugurika, n’a pas encore vu son billet d’élargissement alors que toutes les formalités ont été remplies notamment la caution de 15 millions de Fbu.
Malgré la pluie qui s’est abattu sur Bujumbura tôt ce mardi, les journalistes burundais ont de nouveau
Les associations des noirs en France réclament la lumière sur la mort de Bertrand Nzohabonayo
Le Conseil Représentatif des Associations Noires en France, CRAN en sigle, demande des enquêtes claires pour connaître les circonstances exactes de la mort de Bertrand Nzohabonayo alias Bilal. Il s’agit de ce français d’origine burundaise abattu le 20 décembre 2014 dans un commissariat de Joué-Lès-Tours en France. Selon Louis-Georges Tin, le président du CRAN, il s’étonne de la rapidité avec laquelle le ministre français de l’Intérieur a déclaré aux médias que les policiers se sont défendus face à une agression au couteau par Bertrand Nzohabonayo dans les enceintes du commissariat de Joué-Lès-Tours. Le président du Conseil représentatif des associations noires en France indique également qu’ils vont tout mettre en œuvre pour que la vérité éclate en collaboration avec la famille de Bertrand Nzohabonayo.
Le prêtre Claude Marrano interrogé dans l’affaire de l’assassinat des trois sœurs italiennes
Claudio Marrano, directrice du Centre jeune Kamenge devait être entendu pour la deuxième fois sur l’affaire du triple assassinat des religieuses italiennes. Information conformée par le parquet en Mairie de Bujumbura qui annonce que Claudio Marrano sera convoqué de nouveau mais que la date n’est pas encore fixée. Le directeur du Centre jeune Kamenge est parmi les personnes citées par Juvent Nduwimana comme étant impliquées dans le meurtre des religieuses italiennes Olga, Lucia et Bernadette. Ce même Juvent Nduwimana est en train d’être interrogé au parquet en mairie de Bujumbura. Depuis son rapatriement vendredi dernier de la Somalie, Juven Nduwimana est détenu au cachot de la police judiciaire. Il a tout récemment témoigné sur la voie des ondes avoir participé à l’élimination des religieuses italiennes.