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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Un militaire ex-Fab a été enlevé par des militaires du camp Muzinda.

Un militaire ex-FAB a été  enlevé dimanche dernier au quartier Mutakura de la zone Cibitoke en commune Ntahangwa de la  mairie de Bujumbura. Ses voisins indiquent qu'il a été enlevé par des militaires qui seraient venus du camp Muzinda situé dans la province Bubanza.

Ce militaire ex- FAB enlevé est connu sous le nom de Méthode Manirambona. Il était un sous-officier. Notre source au quartier  Mutakura indique que dimanche dernier Methode Manirambona est allé comme à l'accoutumée à la sixième avenue chez un certain Désiré. Quelques minutes après, ses amis ont vu des militaires cagoulés à bord d’un véhicule Pick- Up l'embarquer. Notre source fait savoir que depuis ce jour sa famille l’a cherché dans presque  tous les cachots sans le trouver. « Méthode est parti dimanche, il aime aller à la sixième avenue à Mutakura chez Désiré. Puis, un véhicule Pick- Up est arrivé et s’est  pointé à l’entrée. Les militaires qui étaient à bord de ce véhicule sont entrés puis ils ont pris Méthode seulement et lui ont confisqué ses téléphones. Ils l’ont ensuite jeté dans ce véhicule et ont commencé à le piétiner. Ce Pick- Up serait du camp de Muzinda. Méthode ne s'intéresse pas à la politique. Nous ne connaissons pas la cause de son enlèvement. Jusqu’ à présent, nous ne savons pas où il se trouve. Il n’était plus militaire depuis quelques temps. Si au moins nous pouvions connaître où il se trouve pour que nous suivions son cas. Nous ne savons pas s’il est encore en vie. Sa famille ne sait pas à quel saint se vouer », a déclaré un témoin.

La rédaction de RPA a essayé de joindre Floribert Biyereke, le porte-parole de l’armée mais en vain.

Les services secrets burundais au cœur des disparitions forcées.

Quatre  individus arrêtés  il y’a plus d’un mois par les agents du service national de renseignements restent introuvables.  Leurs familles ont cherché dans les différents cachots mais en vain. Ces familles pensent d’ores et déjà que les leurs auraient été exécutés.

Ces quatre personnes portées disparues avaient été arrêtées en date du 31 Juillet 2021 par des agents du service national de renseignements. Hormis leur arrestation à caractère d’enlèvement, leurs familles n’ont jamais su le mobile de leur arrestation. Parmi les quatre victimes, figuraient deux natifs de la commune  Matongo en province  Kayanza à savoir Selemani Niyonzima et Venant Kayobera. 

Ces derniers ont été arrêtés à l’ endroit dénommé Gare du nord en zone  Kamenge de la Mairie de Bujumbura. Les témoins oculaires révèlent que les agents des services secrets qui les ont arrêtés se déplaçaient à bord d’un véhicule de type Toyota- Hilux et l’un d’entre eux est connu sous le nom de Rama. Le même jour, ces agents secrets ont arrêté un autre prénommé Bosco, un chauffeur de bus au le parking dit de Cotebu. Lui aussi a été conduit à une destination inconnue.

Ernest Nzambimana, un habitant de la province  Muramvya et ancien militaire des Ex-Forces ArméesBurundaise a été  également arrêté le même jour du 31 Juillet 2021 par des agents des services secrets.  Ces derniers sont passés par leur indic nommé Berchmans Nduwimana alias Jeshi, un ex-Fab détenu à la prison de Muramvya. Il fut un ancien compagnon d’armes d’Ernest Nzambimana.

Les témoins ont révélé que les agents des services secrets qui l’ont arrêté se déplaçaient à bord d’une voiture de marque Toyota Carina TI aux vitres teintées. Ils l’ont embarqué alors qu’il était devant une maison dans laquelle il exerçait son métier de coiffeur.  Après son arrestation, certaines sources de Muramvya ont indiqué qu’il aurait été conduit manu militari en Mairie de  Bujumbura. Son lieu de détention reste inconnu.

Les proches des familles des 4 personnes ci-haut citées vivent dans une crainte de ne plus voir les leurs. Elles ont cherché dans tous les cachots mais sans succès.

Certains proches de ces familles qui n’ont pas voulu s’exprimer sur les micros de la RPA demandent au président de la république de suivre de près ce qui se fait au sein du Service National des renseignements, un service par ailleurs sous sa tutelle, afin d’éradiquer le phénomène de disparitions forcées opéré souvent par ce service est et qui reste d’actualité. 

Des membres du parti Cndd- Fdd complices des disparitions forcées

 Les membres du parti CNDD-FDD sont complices des agents du service national des renseignements dans les cas de disparitions forcées enregistrés au Burundi. Le cas d’un certain Bonfils Migabo sans trace depuis le 6 août dernier alors qu’il répondait à un rendez-vous d’une personne porteur de son message est très illustratif.

 « S’il est encore en vie, qu’ils nous montrent son lieu de détention. Et si il a commis une infraction, nous demandons qu’il soit traduit devant la justice afin qu’il soit jugé conformément à la loi ». Ces propos sont ceux d’un membre de la famille de Bonfils Migabo. Il interpellait les autorités du pays et la commission nationale indépendante des droits de l’homme de leur aider à retrouver le leur. C’était sur les ondes de la RPA en date du 27 août dernier.

Bonfils Migabo qui fut un détenu à la prison centrale de Mpimba a été enlevé au moment il venait de passer quelques mois en liberté après la récente grâce présidentielle. La personne qui demandait l’aide aux autorités et à la CNIDH a déclaré que le jour de son enlèvement, Bonfils Migabo était parti à un rendez-vous qu’il avait avec une personne. « Migabo a reçu un coup de téléphone d’un détenu de la prison centrale de Mpimba du nom de Ferdinand Ngendabanyikwa. C’était son ami de longue date. Il lui parlait d’une personne qui allait l’aider à sortir de la prison moyennant bien sûr de l’argent. Migabo jouait donc l’intermédiaire car c’était lui qui allait lui emmener cet argent. Il était en contact avec un colonel. Jeudi le 05 août, il a reçu un appel d’un agent de transmission de ce colonel. Il lui a demandé 500 mille francs burundais pour le traitement du dossier de ce détenu pour qu’il soit relâché. Il est parti vendredi le 06 et n’est plus revenu », a – t- elle indiqué.

Selon les enquêtes menées par la RPA, certaines sources ont révélé que la disparition forcée de Bonfils Migabo a été opérée par l’intermédiaire de son ancien co- détenu qui a collaboré avec un membre du parti au pouvoir. Ce dernier a menti sur son identité à Bonfils Migabo et s’est fait passer  pour un agent de transmission d’un officier de l’armée burundaise. Nos sources révèlent que cette personne est le nommé Bélier Nteziryayo, membre du parti CNDD-FDD et travailleur à la permanence nationale de ce parti. Ce dernier est également accusé par nos sources d’avoir menti à d’autres personnes qui ont fini par être enlevées par des agents des services secrets. Le numéro de téléphone utilisé par ce prétendu agent de transmission d’un officier de l’armée burundaise est le 68765441 et habite au quartier Kajiji de la zone Kanyosha en Mairie de Bujumbura, affirment toujours nos sources.

La rédaction de la RPA a téléphoné Bélier Nteziryayo pour entendre sa réaction sur les accusations portées contre lui mais il n’a pas répondu à l’appel.

Le silence du MCVE le rend coupable et complice de Gitega.

Le Mécanisme Conjoint de Vérification Elargi de la CIRGL, MCVE, refuse de s’exprimer sur le dossier des 19 combattants de RED- TABARA remis  aux autorités burundaises.  Ce qui renforce les inquiétudes  dans l’opinion surtout que le sort de ces combattants reste inconnu.

Le 18 août dernier, la rédaction de la RPA a contacté le commandant du Mécanisme Conjoint de Vérification Elargie de la CIRCGL, le colonel José Rui Miranda pour avoir des informations fiables sur la situation des combattants du mouvement  Red-Tabara. A l’époque, des rumeurs  liées à leur détention aux apparences irrégulière disaient que leurs vies seraient en danger surtout que les délais légaux de détention avaient été largement dépassés. Briefé sur les raisons de l’appel,  le  Col  Miranda  a répondu qu’il était en voyage de retour du Burundi vers la ville de Goma,  siège du MCVE. Il a promis de s’exprimer le lendemain.

 Depuis lors, deux autres échanges ont eu lieu entre le Colonel José Rui Miranda et la rédaction jusqu’à demander préalablement les questions à transmettre au porte-parole du mécanisme.  Un poste qui, avons-nous  appris, n’existe pas.

Après toute une semaine de silence- radio, le commandant du MCVE a fait transmettre via son assistante un message à la rédaction de la Radio Publique Africaine  que  je cite « le MCVE  ne parle pas aux médias, il faut contacter les Etats concernés ». Fin de citation. Dans le cas d’espèce, ces Etats sont le Rwanda et le Burundi.

Les 19 combattants du Red-Tabara ont été remis aux autorités burundaises en date du 30 juillet 2021. La remise a eu lieu à la frontière burundo- rwandaise à Nemba  en présence du Mécanisme Conjoint de Vérification Elargie de la CIRCGL, la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs qui est en réalité responsable  et garant de cette remise de ces combattants burundais.  Mais plus d’un mois après cette remise des combattants, le lieu et les conditions de leur détention ainsi que  l’état de leur dossier judiciaire restent inconnus.

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