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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

125 sites inexploités : Le défi du tourisme burundais

125 sites inexploités : Le défi du tourisme burundais

Le Burundi cache un trésor touristique largement sous-exploité. Sur les 250 sites touristiques que compte le pays, 125 sites  demeurent inexploitée, freinant ainsi le développement d'un secteur économique prometteur.

Le patrimoine naturel et culturel du Burundi est remarquable, avec des joyaux tels que les chutes de Karera, le lac Tanganyika, la source du Nil, et les drums sanctuaires de Gishora, ainsi que de nombreux parcs nationaux.

Cependant, l'accès à certains sites comme le Rocher de Livingstone et Stanley à Rumonge ou la Pierre Mwezi Gisabo à Gitega reste difficile. Plusieurs facteurs expliquent cette sous-exploitation selon les spécialistes du domaine: un manque d'investissements dans les infrastructures, une promotion inefficace du tourisme, des problèmes d'accessibilité pour certains sites, et l'insécurité dans certaines régions, qui décourage les initiatives touristiques et les investisseurs étrangers.

En comparaison avec ses voisins, le Burundi accuse un retard significatif. Lors d'une conférence en 2024, Niyonzima Bruce, Directeur Général de Visit Burundi, a révélé que le pays ne génère que 20 millions USD par an grâce au tourisme. En contraste, le Rwanda enregistre 660 millions USD, tandis que la Tanzanie génère 4 milliards de dollars en recettes touristiques.

Des agences de tourisme privées ont émergé au Burundi, mais elles font face à un obstacle majeur : le manque d'exploitation des sites touristiques, ce qui freine leur développement et limite l'attraction de visiteurs.

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Photo : Les Chutes de Karera

Bujumbura : La Galerie DIKO part en fumée, laissant des centaines de commerçants dans le désarroi

Bujumbura : La Galerie DIKO part en fumée, laissant des centaines de commerçants dans le désarroi

Un incendie dévastateur a ravagé la Galerie DIKO dans la nuit du mercredi 19 février 2025, plongeant des centaines de commerçants dans une situation de détresse extrême. Ce sinistre, dont l'origine reste encore inconnue, s'est déclaré vers 3 heures du matin, réduisant en cendres la quasi-totalité des marchandises présentes dans l'établissement.

La Galerie DIKO, située à côté de la banque BNDE, était une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles. Les témoignages recueillis sur place dépeignent un tableau désolant. Un habitant du quartier rapporte : « Au centre-ville de Bujumbura, tout près du siège de la banque BNDE, un feu survenu de nulle part a ravagé presque toutes les marchandises de la galerie DIKO. C'était vers 3 heures du matin. L'origine de ce feu reste jusqu'à présent inconnue. Mais il a brûlé presque tous les articles, à tel point que les commerçants sont dans une désolation totale. »

Les commerçants qui avaient assuré leurs marchandises demandent aux sociétés d'assurance de traiter rapidement leurs dossiers pour qu'ils puissent reprendre leurs activités. « Certains commerçants qui avaient assuré leurs marchandises demandent aux différentes maisons d'assurance de leur prêter main-forte en les aidant à recommencer leur commerce le plus vite possible, surtout que toutes leurs marchandises ont été consumées par le feu », explique un témoin.

La situation est d'autant plus dramatique que de nombreux commerçants n'avaient pas assuré leurs marchandises. De plus, beaucoup d'entre eux avaient contracté des crédits auprès des banques qu'ils n'ont pas encore remboursés. Ils lancent donc un appel aux institutions financières : « Pour ceux qui avaient contracté des crédits dans les banques, ils demandent que ces banques soient patientes, durant cette période difficile, dans la mesure où cette galerie avait une importance capitale pour ces vendeurs. »

Ce drame rappelle douloureusement l'incendie du marché central de Bujumbura en 2013. En effet, la plupart des commerçants qui ont perdu leurs marchandises dans l'incendie de la Galerie DIKO figurent parmi ceux qui avaient déjà été touchés par le sinistre de 2013. Ils sollicitent l'aide de différentes associations.

Burundi : Le Franc s'effondre

Burundi : Le Franc s'effondre

La monnaie burundaise continue de perdre de sa valeur, se maintenant à un niveau très bas par rapport aux devises internationales et aux monnaies des pays voisins. Actuellement, un dollar américain s’échange à plus de 7.000 francs burundais (FBU) sur le marché parallèle, tandis que la monnaie régionale la plus proche en valeur, le shilling tanzanien, vaut le double du franc burundais.

Parmi les pays limitrophes du Burundi, la Tanzanie possède la monnaie dont la valeur se rapproche le plus de celle du FBU. Ce mardi  04 mars, dans les bureaux de change, un shilling tanzanien s’échangeait à 2 francs burundais, un shilling ougandais à 3 francs burundais et un franc rwandais à 5,15 francs burundais. À la Banque centrale du Burundi (BRB), les taux officiels diffèrent légèrement : un shilling tanzanien équivaut à 1,15 FBU, un shilling ougandais à 0,81 FBU et un franc rwandais à 2,11 FBU.

Concernant les devises internationales, l’écart entre les taux officiels et ceux du marché parallèle est frappant. À la BRB, un euro vaut 3.106 FBU et un dollar américain 2.983 FBU. Cependant, dans les bureaux de change, ces devises s’échangent respectivement à 7.700 FBU pour l’euro et 7.500 FBU pour le dollar.

Cette dépréciation marquée du franc burundais a des conséquences directes sur l’économie nationale. Elle provoque une hausse des prix des produits importés, rendant le coût de la vie de plus en plus élevé pour la population burundaise.

La guerre à l'Est de la RDC paralyse le commerce transfrontalier avec le Burundi

La guerre à l'Est de la RDC paralyse le commerce transfrontalier avec le Burundi

La récente intensification du conflit dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) commence à avoir des répercussions économiques importantes au Burundi, particulièrement dans les marchés de Bujumbura. Le Bujumbura City Market, communément appelé "chez Sion", ainsi que le marché de Cotebu, sont  les plus touchés. Le trafic des personnes et des marchandises entre les deux pays, autrefois intense et vital pour ces centres économiques, s’est brutalement arrêté, affectant gravement les activités commerciales.

Avant l’escalade des combats dans les régions de Bukavu et Uvira, les échanges entre l’est de la RDC et le Burundi étaient une véritable bouffée d’oxygène pour les commerçants. Les Congolais venaient en grand nombre pour vendre ou acheter des marchandises, tandis que les Burundais exportaient leurs produits vers la RDC. Ce commerce transfrontalier faisait vivre non seulement les commerçants, mais aussi d’autres secteurs tels que le transport, l’hôtellerie et la restauration. Les agences de transport reliant les deux pays étaient très actives, et les marchés bénéficiaient d’un flux constant de marchandises et de devises étrangères, notamment des dollars américains.

Aujourd’hui, tout est à l’arrêt. Les véhicules de transport ne circulent plus, et les marchandises ne franchissent plus la frontière. Cette situation engendre une perte énorme pour les commerçants locaux. Selon l’un d’eux, « les marchés de Cotebu et du City Market fonctionnaient grâce à ces échanges. Maintenant que la guerre a éclaté à Bukavu et Uvira, rien ne sort ni n’entre. C’est une énorme perte pour nous. »

Les conséquences se font également sentir au-delà des simples échanges commerciaux. Les hôtels, restaurants et cabarets qui accueillaient régulièrement des clients congolais enregistrent des pertes considérables. Ces établissements dépendaient en grande partie des visiteurs venus de la RDC pour maintenir leur activité. « Quand ils arrivaient ici, ils faisaient vivre nos hôtels et nos restaurants. Même le pays en profitait grâce aux devises qu’ils apportaient », explique un autre commerçant.

La situation est d’autant plus préoccupante que ces échanges en devises étrangères aidaient à atténuer les effets de la cherté de la vie au Burundi. Privés de cette source de revenus, les commerçants se retrouvent aujourd’hui en grande difficulté financière. « Nous enregistrons un manque à gagner énorme ces derniers jours », déplore un commerçant du marché de Cotebu.

Les commerçants appellent les dirigeants des pays concernés par ce conflit à agir rapidement pour trouver une solution durable.

 

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