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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Abandon de travail au Savonor par manque de moyens de déplacement.

Douze employés parmi le personnel de l’entreprise Savonor ont déjà abandonné leur travail suite au manque de moyens de déplacement. La mesure du ministère de l’intérieur limitant les motos et vélos de franchir certains endroits de la mairie de Bujumbura et le manque du carburant sont à l’origine de cet abandon du travail par ces employés.

Ces employés ont décidé d’abandonner leur travail par manque de moyens de déplacement. Jusqu’à présent, ils sont au nombre de 12 employés en provenance des différents coins du pays. Selon les sources de la RPA, la mesure du ministre de l’intérieur interdisant les motos et les vélos de franchir certains endroits de la mairie de Bujumbura est à l’origine de ces abandons. Une mesure qui a fortement impacté les employés de Savonor qui utilisaient ces moyens de transport pour arriver à leur travail. Pire encore, le manque remarquable du carburant dans le pays n’a fait que rendre la vie de plus en plus difficile pour ces employés. L’un de ces travailleurs témoigne. « Beaucoup ont déjà abandonné  leur travail et ils sont au nombre de 12 actuellement. Avant, ils utilisaient des vélos, des  motos et des tuk tuk pour se présenter au travail. Mais pour le moment,  c’est très difficile d’arriver  au travail pour eux. Ils viennent des différents coins du pays. Certains viennent de Gihanga, d’autres de Kanyosha et ailleurs. Aujourd’hui avec le manque du carburant, tu peux passer plus d’une heure à attendre le bus. Ce qui cause souvent des retards. En plus,  leur employeur ne peut tolérer ces retards. C’est pourquoi ils ont abandonné  leur travail ».     

De plus, ces employés indiquent que leur salaire était insuffisant alors qu’ils ont beaucoup de charges familiales. « D’abord il y a un problème lié à un salaire insuffisant.  Ensuite,  c’est avec le même salaire qu’ils paient leurs moyens  de déplacement, qu’ils assurent la survie de leurs familles  et qu’ils utilisent pour payer le loyer. Au bout du compte,  ils ne gagnent rien. Raison pour laquelle ils ont abandonné  leur boulot », a révélé notre source chez Savonor.

Les informations en provenance de l’entreprise Savonor indiquent qu’il n’y a pas de véhicule prévu pour déplacer cette catégorie d’employés de bas niveau. La rédaction de la RPA n’a pas pu joindre la direction du Savonor pour plus de détails par rapport à ce problème.

Pénurie du carburant qui rime avec désordre.

Il s’observe un désordre dans la distribution du carburant en Mairie de Bujumbura. Si le carburant n’est pas dissimilé, les clients ne sont pas servis par ordre d’arrivée et certains préfèrent se rabattre au marché noir pour s’approvisionner à un prix exorbitant.

Vivre aujourd’hui en mairie de Bujumbura est un casse-tête suite à la pénurie du carburant. Les habitants de la ville de Bujumbura qui se sont entretenus avec la RPA indiquent que l’après-midi de ce jeudi seule la station-service dite Kobil située près de la place de l’indépendance était en train de distribuer du carburant. Les demandeurs de ce produit étaient nombreux  sur les files d’attente mais un tout petit nombre a été servi, explique ce chauffeur de bus qui était à la 94ème  position. Il déplore le non-respect  de l’ordre d’arrivée dans la distribution de ce produit.  «Nous avons été attristés de constater qu’un grand nombre de véhicules de la police viennent remplir beaucoup de bidons d’essence alors que nous venions de passer toute la journée sur place sans être servis. En quoi ces policiers vont-ils utiliser ce produit ? Il sera sans doute vendu au marché noir. C’est la loi du plus fort qu’on applique. Nous avons aussi appris qu’un camion-citerne a approvisionné la station Interpetrol vers 18 heures de ce jeudi. Mais arrivée sur place, on nous a dit de revenir le matin de ce vendredi».   

Ce chauffeur de bus fait savoir qu’ils ont été étonnés d’apprendre ce vendredi matin que ce carburant est déjà épuisé à cette station-service.  « On nous a dit  ce matin qu’il n’y a plus de carburant. Imaginez-vous d’apprendre que le carburant servi hier à 18 heures soit  déjà épuisé vers 7 heures de ce vendredi. Excepté la station Interpetrol située tout près de l’Eglise Pentecôte de Ntahangwa, aucune autre station-service ne donnait du carburant ce vendredi matin ici en mairie de Bujumbura. C’est vraiment terrible. Presque tous les véhicules sont stationnés devant les stations-services et d’autres sont garés à la maison », se lamente- t- il.   

Un autre habitant de la ville de Bujumbura indique qu’aujourd’hui certains s’approvisionnent  en carburant au marché noir mais à un prix trop élevé. «A la 11ème  avenue du quartier Buyenzi, un litre d’essence s’achète à 8000 francs burundais. On a appris que certains vendeurs y ajoutent de l’eau et du thé. C’est vraiment déplorable », a- t- il révélé.

Le prix du transport passe du simple au quadruple à Rumonge.

Les prix de transport à moto ou à bord de véhicule sont devenus inabordables en province de Rumonge.  Ils sont passés du simple au quadruple. Déjà, les habitants de Rumonge préfèrent de se déplacer à pied.

La carence des produits pétroliers au Burundi serait la cause de la montée des prix en province Rumonge. Selon les informations en provenance de cette province, les prix de transport ont quadruplé. « La bouteille  de 1,5 l d’essence coûte 17mille francs burundais. Ça devient donc un grand problème pour ceux qui se déplacent de Gatete à Rumonge soit un trajet de 6km où les frais de déplacement sont désormais de 5000 francs burundais à moto. De Rumonge à Karonda, les frais sont de 6000francs burundais alors que le prix habituel était de 1500. Vous comprenez donc  bien que le prix s’est multiplié par 4 », raconte un habitant.

Pour le moment, les habitants de Rumonge ont commencé à se déplacer à pied. « C’est vraiment déplorable. Maintenant, tout le monde se déplace à pied de Karonda à Rumonge distant de 20km ou de Rumonge à Mugano », ajoute- t- il.

Les habitants de Rumonge  font savoir que la vie est devenue cher et que même les denrées alimentaires sont devenues chères sur le marché suite à cette montée des prix de transport.

Le PAM alerte sur l’insécurité alimentaire au Burundi suite à la guerre en Ukraine.

La guerre en Ukraine pourrait empirer l’insécurité alimentaire dans la région de l’Afrique de l’Est et au Burundi. La région était déjà affectée par la carence de pluies ces trois dernières années.

Les perturbations des importations, de la production et de la flambée des prix des denrées alimentaires induites par le conflit actuel en Ukraine pourraient aggraver la situation de la sécurité alimentaire  dans la région de l'Afrique de l'Est. Comme la publication du site relief web de ce lundi l’illustre, les experts du Programme Alimentaire Mondial (PAM) expliquent que cette situation devrait avoir de graves répercussions sur la disponibilité et les prix des aliments, surtout que la région a tellement souffert d’une faible pluviosité ces trois dernières années.

De ce fait, ces spécialistes montrent que bien que les importations directes de la Russie et de l'Ukraine soient négligeables, 95 % de l'huile de tournesol réexportée vers le Burundi et le Rwanda proviennent de l'Égypte qui importe directement 100 % de son huile de tournesol de la Russie et de l'Ukraine.  Le PAM signale donc que si le conflit entre les deux pays se poursuit, la hausse des prix de l'huile de tournesol affectera l'Égypte, ce qui se répercutera à son tour sur les marchés intérieurs du Burundi et du Rwanda.

De même, le  Programme Alimentaire Mondial  révèle que, poussé en partie par le conflit en cours, le coût de l’assortiment alimentaire que PAM distribue dans les pays de l’Afrique de l’Est a subi une augmentation moyenne de 23% en un an, c’est-à-dire de février 2021 à février 2022.

Enfin, les experts du PAM soulignent que l’augmentation des prix mondiaux du pétrole se traduira par une augmentation des coûts de l'essence et du diesel dans les pays de la région. Ce qui a déjà eu un impact sur la Somalie,  l'Ouganda et le Burundi.

Pour ce qui concerne le Burundi, cette publication indique que les prix de l'essence ont augmenté de 24 % d'une année à l'autre. Selon les mêmes études, les pénuries de pétrole et des produits pétroliers ainsi que les prix élevés du carburant qui en résultent devraient persister dans un contexte de prix internationaux du pétrole qui continuent de monter en flèche. Cette situation finira par avoir un impact sur les coûts du transport et pousser les prix alimentaires locaux à la hausse, concluent les experts du Programme Alimentaire Mondial.

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