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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La pénurie du carburant en mairie de Bujumbura reste un casse- tête.

A toutes les stations où est passé le reporter de la RPA, il n’y avait pas d’essence tandis que les véhicules et les motos faisaient de longues files d’attente devant ces stations.

Selon certains chauffeurs des véhicules et conducteurs des motos en mairie de Bujumbura que nous nous sommes entretenus, si rien n’est fait dans l’immédiat pour trouver une solution à la pénurie du carburant, ils vont avoir des problèmes sérieux. A toutes les stations où ils se rendent pour s’approvisionner, il n’y a pas de carburant. « Nous  avons beaucoup entendu via les médias dont les radios et les réseaux sociaux que le carburant est arrivé au pays et que c’est fini les problèmes en rapport avec la pénurie du carburant. Mais, sachez qu’il n’y avait aucune goute de carburant à toutes les stations  où je suis passé. Nous galérons et c’est très dommage », a déclaré une source.

De longues files d’attente de  véhicules et de motos s’observaient devant toutes les stations- service se trouvant  dans cette capitale économique. Selon notre source, le carburant n’est disponible qu’au marché noir à un prix exorbitant. « Un 1,5 litres s’achète entre treize et quinze mille au marché noir. On l’achète parce on n’a pas d’autres choix », a révélé un chauffeur.

Suite à cette pénurie, la rédaction a essayé de contacter les chargés de la communication à la Regideso pour s’informer sur carburant importé par cette société mais sans succès.

 

L’insécurité alimentaire guette plus d’un million de burundais.

Environ 1 million et demi de la population burundaise seront en situation d’insécurité alimentaire d’Octobre à Décembre 2022 selon l’OCHA. Parmi les raisons majeures figurent notamment la mauvaise récolte due aux changements climatiques, les prix de denrées alimentaires qui ne cessent de grimper sur le marché et les maladies épidémiologiques qui se sont manifestées tant chez les humains que chez les animaux domestiques, entrainant davantage la pauvreté dans les ménages. 

Au mois d’Août 2022,  les acteurs du secteur de la sécurité alimentaire et le Gouvernement du Burundi ont conduit des analyses sur le niveau de la sécurité alimentaire liées à la saison culturale 2022 B,  c’est-à-dire de Juin à Septembre, ainsi que sur son implication pour la saison 2023 A qui commence en octobre et se prolonge jusqu’en décembre 2023.

Le rapport de l’OCHA mentionne les facteurs favorables d’une part dont notamment un régime pluviométrique globalement suffisant sur la saison culturale B, la constitution des stocks stratégiques et d’autre part les facteurs défavorables tels que les aléas climatiques localisés dans la dépression de l’Est,  la dépression du nord et la plaine de l’Imbo, l’impact de la COVID-19 sur l’accès aux opportunités transfrontalières, les besoins d’engrais chimiques non couverts par la société FOMI, l’impact de la crise ukrainienne sur le marché, l’impact de la maladie de la fièvre de la vallée du Rift sur l’élevage et ses activités connexes et le retour des rapatriés ayant besoin de la réinsertion socio-économique.

Ces facteurs ont permis de déterminer que 1,2 millions de personnes, soit 10 % de la population burundaise, sont en insécurité alimentaire pour la période de Juin à Septembre 2022, dont 50 640 en phase d’urgence. Les ménages en crise  sont principalement ceux qui ont une faible capacité de production de leur propre nourriture et fortement dépendants du marché d’une part et dont les revenus proviennent principalement d’activités faiblement rémunérées d’autre part.

Pour la période projetée d’Octobre à Décembre 2022, les acteurs de la sécurité alimentaire ont estimé que 1,4millions de personnes, soit12 % de la population du Burundi, seront en situation d’insécurité alimentaire dont 50 640 en phase d’urgence, poursuit le rapport de l’organisation onusienne OCHA.

Cette organisation précise en outre que certaines stations météorologiques annoncent pour la période de septembre à décembre 2022 une situation pluviométrique en dessous de la moyenne. Pour certaines provinces, il y aura au même moment une pluviométrie excédentaire et déficitaire avec impact sur les cultures et la sécurité alimentaire des ménages, conclut l’OCHA dans son rapport du 5 Septembre 2022

L’essence une denrée rare depuis lundi dernier

La pénurie du carburant de type essence se fait parler d’elle depuis ce lundi en province de GITEGA. De longues files de véhicules s'observent  devant les stations-services sans être servies en carburant. Cependant, le mazout y est encore en abondance.

Depuis lundi de cette semaine jusqu’à la mi-journée de ce jeudi, il s'observe la reprise de la pénurie du carburant de type essence dans toutes les stations-services de la province de Gitega. Mais, le carburant de type mazout existe en abondance.

Curieusement, l’essence est disponible au marché noir   à un prix est très élevé. .Un litre se vend à 10.000 francs et plus alors que le prix officiel  est de 3.280 francs.

 Vers la fin du mois d'août dernier, de grandes quantités de carburant de type essence et mazout avaient  été acheminées au  parc pétrolier de Tankoma en commune et province de Gitega.

Nos sources au sein de ce  parc révèlent que c'est le carburant de type mazout qui y avait  été acheminée en  grande quantité tout en précisant que seul  le carburant de type mazout reste dans les réserves.

Pareille situation à Bujumbura.

A différentes  stations-service du centre-ville en  mairie de Bujumbura, il s’observe de longues files de  véhicules  qui entendent d’être servies. Dans les quartiers périphériques, des motos et Bajaj rallongent les files d’attente. Souvent, des gens attendent de longues heures pour finalement rentrer  bredouille. « Partout où je suis   passé, il n'y avait  pas d'essence. Et si demain ou après-demain nous ne sommes pas servis, il y aura encore de plus grandes files d’entente », témoigne un chauffeur.

Les stations- service qui sont en train de  servir du carburant de type essence  dans la capitale économique sont rates. Le mazout semble toutefois ne pas causer de problèmes. « Pour  ce qui est du mazout, pas de problème .Mais, l’essence c’est catastrophique. J’ai  pu  voir  uniquement  deux stations-services en train de servir de l’essence. C’étaient les stations-service  de  chez   Butanyerera et un autre du  côté de la zone Kinindo. 

 

 

 

Cette pénurie du carburant a de multiples conséquences parmi lesquelles la paralysie du secteur de transport urbain. Les citadins ont du mal à se déplacer le matin pour se rendre au service et le soir pour rentrer. Le matin,  il  faut avoir assez de la forcer pour pouvoir se bousculer et se trouver une place dans un bus et l’après-midi à 15 heures il s’observe déjà de longues files de gens qui attendent des  bus pour rentrer à la maison.

Le gouvernement burundais toujours pas à la hauteur pour résoudre la persistante pénurie de carburant

L’espoir de la population burundaise quant à la livraison du carburant par la REGIDESO n’a duré que le temps de la rosée car, s’approvisionner en produits pétroliers est toujours un casse-tête dans presque toutes les provinces du pays. Là où nos sources d’informations sont passées dans l’avant-midi de ce lundi 29 août, toutes les stations-services étaient fermées sauf en marie de Bujumbura où quelques-unes d’entre elles étaient fonctionnelles.  

 Au nord du pays, les stations-service situées au chef-lieu de la province Kirundo étaient toutes fermées ce lundi. Nos sources d’informations indiquent que certains habitants de cette province s’approvisionnent en province Muyinga où ils parviennent d’acheter le carburant au marché noir. « Le carburant est devenu problématique à tel enseigne que certains vont jusqu’en province Muyinga pour s’approvisionner. Pour ce qui est du mazout, on n’en parle même plus, car ça fait longtemps qu’on n’en a pas vu. Toutes les stations-service d’ici à Kirundo sont à sec», regrette un habitant de la province Kirundo.

La situation était presque la même ce lundi en province Kayanza. De longues files de véhicules étaient visibles sur les stations-service. Mais, aucune de ces stations n’était fonctionnelle. 

Au sud du pays, sur l’axe Bujumbura-Rutana, aucune des stations-service se trouvant sur cet axe n’avait  de carburant. Les habitants de la province de Rutana indiquent que celui qui a de la chance achète au marché noir le carburant en provenance de la Tanzanie à un prix exorbitant, compris entre 12.000 et 15.000 francs burundais le litre.  « Sur les deux stations-service que compte le chef-lieu de la province Rutana, il n’y a aucune goutte d’essence. Quelques voitures viennent d’y passer plusieurs jours dans l’attente d’être approvisionnés mais en vain. La situation est pareille à Rutovu et à Matana », précise notre source. 

La situation était presque la même en province de Makamba. Les habitants du chef-lieu de la commune Nyanza-Lac déplorent le fait que, quand il y a une livraison du carburant, ce sont les membres influents du parti CNDD-FDD qui le partagent entre eux.

En mairie de Bujumbura, certaines stations-service comme Interpetrol situées en face de la Ciné Cameo ont distribué du carburant ce lundi matin, mais selon des informations recueillies sur place, ce produit n’a duré que le temps de la rosée. De longues files de véhicules étaient encore visibles sur les différentes stations-service de la ville de Bujumbura.

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