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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le prix du ticket de transport s’envole au Burundi. Au Burundi, le prix du ticket de transport a plus que doublé. Ceci s’observe sur différents axes de Bujumbura à l’intérieur et sur les axes inter- provinciaux.

Les prix de tickets de transport augmentent d’une façon exponentielle du jour au lendemain suite au manque du carburant à travers tout le pays. Les tickets de transport ont plus que doublé à certains endroits.

Tenez, pour se rendre à Bujumbura en provenance de Gitega, le ticket s'élève déjà à 15000 francs burundais alors qu'il est officiellement de 7500 francs. De Kirundo à Ngozi, le ticket officiel était  de 5000 francs  mais est désormais  de 12000 francs. De Kirundo à Bujumbura à bord des voitures de type Probox, le ticket de transport  est passé de 17000 à  30000 francs. De Ngozi à  Gitega, le trajet se paie 12000 alors qu'il coûtait 6000 francs. De Muramvya à Bujumbura, le prix est actuellement de 10000 francs alors qu'il était fixé à 5000 francs.

Sur plusieurs stations-services, il s'observait ce vendredi des longues files d'attente alors qu'il n'y avait même pas une goutte de carburant.

Des agences de transport se plaignent de la pénurie du carburant

Les agences de transports en commun travaillent au ralentie depuis un certain temps dans certains provinces du Burundi. La question soulevée par les concernés est la pénurie du carburant. Cette dernière est d’autant plus sérieuse que certaines agences ont garé leurs véhicules.

A Gitega, à Muyinga , à Rumonge et ailleurs, les voyageurs   qui avaient l’habitude de faire des voyages inter- provinciaux à bord des bus  des agences de voyage  éprouvent de la peine dans leurs déplacements. Les horaires ne sont plus respectés ou alors certaines agences ont diminué leurs bus sur terrain. Selon un  des acteurs dans le secteur, la pénurie du carburant en est la cause. « Les agences de transports avons des problèmes. Nous travaillons à perte puisque le carburant est devenu très rare. Et si une quelconque station services est servie, il faut faire la queue  pendant des heures pour que l’on soit servi. Et là alors, on peut te donner 30 à 50 litres pour un véhicule qui a la capacité de 100 litres. Des fois, nous connaissons des pannes bêtes en cours de la route ».

.Une des solutions à ce problème,  c’est le recours au marché noir. « La situation nous oblige à nous rabatte au marché noir là où les prix sont exorbitants. Là, on se procure un bidon de 20 litres pour 90 milles, 100  voire 110 milles. Cela fait donc qu’on ne gagne rien », ajoute- t- il.

Devant cette situation, les agences travaillent au ralenti ou alors certaines ont dû suspendre le service. « Certaines agences continuent à travailler quoi qu’au ralenti. Toutefois, Memento a déjà suspendu. Certes, l’agence connaissait  d’autres problèmes mais c’est le problème de carburant qui a précipité  la suspension des services de cette agence », révèle- t- il.

Il est a signalé que le même problème de la pénurie du carburant hante aussi les autres acteurs du secteur.

Les déplacements en Mairie de Bujumbura sont devenus un casse-tête.

Des conséquences deviennent de plus en plus suite à la pénurie du carburant. Certains habitants qui se sont entretenus avec la RPA affirment que les  difficultés à se déplacer affectent négativement leurs activités quotidiennes.

Les activités génératrices de revenus ne sont plus effectuées convenablement comme l’indique la majorité des habitants de Bujumbura. Les déplacements vers les lieux de travail ne sont plus faciles aussi bien dans le secteur public que privés. Cet employé de l’Etat indique que le rendement a baissé. « On se réveille à 6 heures pour aller prendre un bus mais en vain. Par la suite, tu optes à marcher à pied jusqu’au lieu du travail. Arrivé là-bas avec la fatigue accumulée, il n’est pas aisé de bien travailler. Et si tu penses au retour à la maison, des questions bouillonnent dans ta tête et n’ont aucune solution ».

Même son de cloche chez les travailleurs du secteur privée. L’exemple illustratif est celui des commerçants qui s’indignent des pertes enregistrées suite à cette problématique. « Nous sommes obligés d’aller à pied en ville tous les jours pour ouvrir nos magasins. Le soir, c’est la même chose. Personnellement, j’ai opté à fermer le magasin très tôt pour renter à pied.  On ne travaille plus comme avant car les clients ont diminué ces derniers temps. Et pendant ce temps, le propriétaire de la maison que tu loues t’attend pour lui payer le loyer. Sans oublier les taxes à payer qui n’ont pas diminué », se plaint un commerçant.

De plus, il existe une autre catégorie de personnes travaillant dans ces deux secteurs cités qui sont incapables de marcher à pied pour quitter ou retourner à la maison. Pour eux la vie se durcit davantage. « Pour les personnes âgées, les femmes enceintes ou les personnes vivant avec un handicap, c'est une situation très difficile à vivre. On reste sur de longues files et même si un bus vient prendre des clients, on n’a pas de forces pour entrer en premier comme le font les jeunes qui passent à travers les vitrines. C’est chaotique », se plaint une personne vivant avec un handicap.

Toutes ces catégories de personnes sollicitent au gouvernement de trouver une solution dans les meilleurs délais.

Bujumbura vit au rythme des coupures répétitives de courant.

Certains habitants de la Mairie de Bujumbura se plaignent des coupures électriques répétitives. Ceux qui exercent des métiers nécessitant de l’électricité enregistrent des pertes.

Dans différentes localités de la Mairie de Bujumbura, les habitants semblent s’habituer à ne pas garder l’électricité durant 24 heures d'affilée. Que ça soit au nord, au sud ou au centre de la ville, les habitants indiquent que des coupures électriques sont fréquentes. La journée les coupures sont répétitives tandis que la nuit ces coupures s’observent à partir de 23 heures. C'est à 6 heures du matin que l'électricité revient de nouveau. Ce citadin se dit perturbé dans ses activités génératrices de revenus. « Durant la journée, il y a des coupures répétitives. Les coiffeurs, les soudeurs ou ceux qui travaillent dans des cantines sont perturbés par ces coupures. Pour les propriétaires des cantines, il arrive qu’ils perdent plusieurs litres de lait conservés au réfrigérateur suite aux coupures nocturnes ».

 

Ces citadins se demandent si le système  de délestage n'aurait pas été officieusement instauré par la REGIDESO. Un d’entre eux s’étonne de ces coupures actuelles comparativement aux périodes antérieures. « Ca faisait un long moment qu’il n’y avait plus de délestages. Même quand il y en avait, c’était durant la saison sèche. Mais, on n’est pas encore arrivé à cette période et d’ailleurs il y a toujours de la pluie », se plaint- il.

 

Ils demandent à la REGIDESO de trouver une solution durable à ces coupures pour pouvoir bien exercer leurs activités quotidiennes.

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