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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

L’or noir manque cruellement au Burundi.

Persistance de la pénurie du carburant dans les provinces Makamba et Gitega. Les habitants de Makamba ne savent plus quoi faire tandis qu’à Gitega le carburant est disponible au marché noir.

Au sud du Burundi, plus précisément en province Makamba, seuls les chanceux peuvent obtenir le carburant. Certains habitants de cette localité affirment que le mazout n’existe plus chez eux. Même le peu d’essence qui est, de temps en temps, disponible se vend au marché noir à un prix compris entre 7 et 9 000 francs le litre et demi.

Automatiquement, les conséquences de cette pénurie se répercutent sur la bourse des habitants. C’est notamment le prix du ticket de transport qui ne cesse de monter en flèche. En effet, les tarifs fixés par le Ministère en charge du transport n’ont pas été respecté. Au contraire, le prix du ticket est passé du simple au double pour les déplacements en transport en commun. Quant aux moto-taxis, le prix du transport a été majoré de 500 francs d’après nos sources.  Certains chauffeurs qui se sont entretenus avec la RPA disent avoir été contraints de revoir à la hausse les prix de transport pour éviter de travailler à perte surtout qu’ils continuent de s’acquitter de différentes taxes malgré qu’ils passent souvent des dizaines de jours sans travailler faute de carburant.

Pour les chauffeurs de véhicules qui consomment le mazout, les pertes sont énormes car ce dernier n’est plus disponible, nous ont-ils indiqué. Certains habitants disent être déçus par cette pénurie du carburant qui s’observe toujours. Ils révèlent qu’ils espéraient qu’avec la récente hausse du prix du carburant, ce produit allait être disponible partout. Ainsi ils demandent au gouvernement de trouver une solution pérenne à cette problématique de manque de carburant qui impacte toujours sur les autres secteurs de la vie du pays.

Pareille situation à Gitega

Sur 10 stations-services fonctionnelles au chef-lieu de la province Gitega, une seule distribuait du carburant ce lundi. Là aussi, il n’y avait que de l’essence. Il y avait de longues files de véhicules et motos.

Suite à cette pénurie, certains optent pour l'achat du carburant au marché noir où un litre d'essence coûte entre 5000 et 6000 francs. Avant la hausse du prix du carburant, le prix variait entre 4.000 et 5000francs. Maintenant, le prix officiel d'essence est de 2730francs à GITEGA.

 

Quant au mazout, un litre coûte entre 4000 et 5000 francs et coûtait une somme variant entre 3500 et 4000 francs avant la hausse. L'actuel prix officiel du mazout est de 2680 francs le litre.

Les transporteurs des passagers, des marchandises, du sable et du moellon, demandent alors que le carburant soit disponible. Ils précisent que cela leur permettrait de ne pas perdre du temps en faisant la queue devant l'une ou l'autre station-service qui parvient à avoir quelques litres de carburant à servir. Ou encore, ça leur permettrait d'éviter d'acheter du carburant  au marché noir. Ils déclarent que le carburant obtenu de cette façon est incertain quant à sa qualité puisqu'ils pensent qu'il peut être mélangé par d'autres liquides susceptibles d'endommager les moteurs de leurs véhicules.

Les boulangers et les alimentations parmi les victimes de la pénurie du sucre.

La perte est énorme pour les boulangers à cause de la pénurie généralisée du sucre. Ces boulangers affirment que les propriétaires des  alimentations n’ont  plus de la clientèle pour les pains  qui pourrissent vite et par conséquent sont jetés.

Certains propriétaires des alimentations se plaignent que des pains qui leurs sont fournis pourrissent et sont jetés à cause du manque de clientèle. Ils déclarent que leurs clients n'en ont plus besoin parce qu'ils ne consomment plus le thé à cause du manque de sucre. Ces clients mentionnent aussi qu’ils ne peuvent pas avoir les moyens de se procurer du miel comme substituant au sucre.

Même les boulangers font savoir qu'ils travaillent à perte. Pour eux, leurs boulangeries vont bientôt fermer les portes car, disent-ils, même le peu de sucre qu'ils disposaient dans les stocks va bientôt terminer.

Bien qu'il soit un casse-tête de trouver du sucre ces jours ci, certains spéculateurs sont en train  d'en profiter en vendant un sac de 50 Kg à  250.000 francs burundais  alors que le prix officiel est de 114. 000 francs.

Face à ce manque criant du sucre, c’est le silence total aussi bien au ministère du commerce qu’à la Sosumo.

Pénurie du sucre dans tous les quartiers de Bujumbura.

La pénurie du  sucre continue à se manifester au Burundi. Les habitants   de la mairie de Bujumbura indiquent qu’ils  ne  peuvent pas  trouver  cette denrée  dans des boutiques   de la périphérie  comme  ans celles du centre-ville.

En zone Musaga de la commune Muha, certains habitants de cette zone font savoir qu’il n y  a pas de sucre dans les boutiques. Ce citoyen de cette zone indique que le sucre est  actuellement  vendu en cachette comme du chanvre. « La question du sucre, on en parle plus. Tu ne le trouves nulle part. Cela est d’autant vrai dans les quartiers qu’au centre-ville.  Seul Dieu peut aider pour cette question. On ne donne plus du thé aux enfants. Si tu parviens à en trouver,  tu l’achètes à  5500 francs  le kilo et on le vend en cachette comme du chanvre dans une discrétion totale. Moi par exemple, je ne donne plus du thé à  mes enfants.  Le matin,  ils mangent le reste de la nourriture  de la veille parce que la question du sucre devient de plus en plus compliquée en ville comme dans les quartiers  et même dans les alimentations ».

En zone Nyakabiga de la commune Mukaza, cet autre citoyen affirme qu’il n’y a pas de sucre depuis deux semaines. Il ajoute que même un commerçant qui en possède  exige aux clients d’acheter un autre article pour être servi. « Les responsables de la SOSUMO ont dit qu’il n’y a pas de pénurie de sucre  et que la société travaille comme il faut. Chose étonnante, on  ne voit pas ce sucre.  Nous demandons que cette question soit étudiée  en long et en large pour que nous trouvions  cette denrée  comme avant. Par exemple, si on parvient d’en trouver on l’achète à un prix  variant entre 4000 et 4500 franc s.  Et là, on t’exige d’acheter du pain de 2300.  Nous demandons au gouvernement de prendre en main cette question pour faciliter la vie des citoyens », insiste- t- il.

Il y a  à peu près deux semaines, les responsables de la SOSUMO avaient annoncé qu’il n’y pas de pénurie de sucre mais ils qu’ils avaient un problème de  véhicules pour transporter cette denrée dans différents coins du pays. Cet argument n’a pas convaincu  les nombreux  citoyens.

Bujumbura fait face à un manque de carburant.

La carence du carburant s'observe toujours dans les différentes stations-service de la capitale économique du Burundi, Bujumbura. Les premières victimes sont les voyageurs qui sont contraints de payer des sommes exorbitantes pour se déplacer.

L’approvisionnement en carburant demeure un casse-tête à Bujumbura, la capitale économique du Burundi. Certains conducteurs d’automobiles ou de motos œuvrant dans le transport en commun indiquent qu’ils peuvent passer 2 ou 3 jours sans trouver ce produit. Ils font savoir qu’une fois que le carburant est disponible, ils sont obligés de donner des pots-de-vin pour avoir la quantité qu’ils désirent. « Partout où je suis passé, il n’y avait pas de carburant aux stations- service. La station où on distribue le mazout se trouve à COTEBU », révèle un conducteur.

Les victimes de cette carence de carburant sont les personnes qui se rendent à l’intérieur du pays. Les transporteurs leur exigent de payer au-delà des prix fixés par le gouvernement, comme l’indique ce citoyen. « Ce qui est surprenant, c’est la montée des prix. Ici au parking, nous payions 7.000 francs burundais. Maintenant, nous déboursons 10.000 francs burundais jusqu’à Gitega. Nous rencontrons des difficultés quand nous voyageons », se plaint un passager.

De leur côté, les conducteurs d’automobiles et de motos expliquent qu’ils enregistreraient d’énormes pertes s’ils respectaient les tarifs gouvernementaux d’autant plus qu’ils achètent frauduleusement le carburant. « Au regard du prix fixé par l’Etat et la façon par laquelle nous obtenons le carburant, un litre est acheté soit à 7.000 francs burundais, soit à 8.000 francs burundais et des fois à 9.000 francs burundais », révèle un des conducteurs.

Jusqu’aujourd’hui, le carburant de type diesel reste  introuvable dans les différentes stations- services se trouvant dans la ville de Bujumbura.

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