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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les écoliers de Nyamusenyi en commune Muhuta n’ont pas encore repris le chemin de l’école.

Les écoliers de Nyamusenyi en commune Muhuta victimes des pluies torrentielles aujourd’hui regroupés dans une église de la place ne se sont pas encore présentés à l’école depuis le début du troisième trimestre. Leurs parents indiquent que leurs matériels scolaires ainsi que les habits ont été emportés par les eaux de la rivière Nyamusenyi.

Ces habitants regroupés à l’église catholique de Nyamusenyi ne savent plus à quel saint se vouer après 16 jours qu’ils viennent de passer sur place sans aucune assistance. Selon notre source sur place, leurs enfants ne se sont pas encore présentés à l’école par manque d’habits et de matériel scolaire, tous étant emportés par la rivière Nyamusenyi.

Pour le moment, ces enfants passent leur journée à mendier sur la route Bujumbura- Rumonge. « Le problème que nous avons est d’avoir été victimes des pluies. Les enfants n’ont pas pu se présenter à l’école parce que les cahiers et les uniformes ont été emportés par la rivière. Pour le moment, ces écoliers ne font que mendier de quoi manger ou s’habiller sur la route Bujumbura- Rumonge. Visiblement, ils ont abandonné l’école », a indiqué une source de la place.

Comme le malheur ne vient jamais seul, certaines maladies se sont manifestées sur place où ces regroupés n’ont qu’une seule latrine. De plus, ils sont victimes du froid car n’ayant pas de quoi se couvrir. « Ici nous n’avons qu’une seule latrine et les gens se soulagent ici et là sans parler des mouches qui pullulent. Pour le moment, les enfants sont victimes de la diarrhée et de la pneumonie », a poursuivi notre source.

Ces habitants demandent au gouvernement et à toute âme charitable de leur venir en aide pour avoir de quoi se nourrir et à se couvrir surtout durant cette saison de pluie.

Certains syndicats de la coalition COSSESSONA réclament un dialogue inclusif

Certains syndicats de la coalition COSSESSONA indiquent qu’il est difficile de trouver des solutions durables dans le secteur éducatif burundais sans un dialogue inclusif avec le ministère de l’éducation. Ces syndicats exigent que leurs propositions soient prises en compte.

Certains de ces  syndicats des enseignants déplorent les résultats du  dialogue entre la coalition des Syndicats des enseignants, COSSESSONA , et le ministère de l’éducation nationale. Selon ces syndicats, il n’y a pas eu de véritable dialogue. Selon nos sources parmi les syndicats, ce dialogue n’a pas été inclusif.

Cela transparaît à travers la non- prise en compte des propositions des enseignants durant ce dialogue. Une attitude qui contribue plutôt à la détérioration de la qualité de l’éducation burundaise selon ces enseignants.

Ces enseignants font savoir qu’ils n’ont  pas été consultés lors de la prise des décisions alors que ces dernières les concernent.

De plus, parmi plus de trois questions  majeures qui hantent le secteur éducatif burundais  et sur lesquelles la coalition des syndicats des enseignants, COSSESSONA,  et le ministère de l’éducation devraient discutés, seule la question de tests pour les enseignants  a attiré l’attention au cours de ce dialogue. Selon les enseignants, on dirait que ce test est le remède à tous les défis de ce secteur alors que d’autres problèmes plus sérieux hantent ce secteur en l’occurrence celui en rapport avec la politique salariale qui n’a pas été discutée suffisamment.

Ainsi, les syndicats des enseignants trouvent que leur coalition, COOSSESSONA,  était un spectateur durant ce dialogue. Ils demandent au ministère de l’éducation d’organiser un dialogue inclusif qui prendra compte des doléances des deux parties pour trouver une solution durable au secteur éducatif  burundais.

Des examens en réseau décriés par les directeurs des écoles.

Certains  directeurs des écoles sont inquiétés par la mesure du ministre de tutelle qui les oblige d’organiser des examens en réseau pour les établissements issus d’une même Direction Communale de l’Education. Ils trouvent que cette mesure n’a aucune valeur ajoutée et qu’elle va perturber les parents, les élèves ainsi que les enseignants.

Le ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique a sorti une ordonnance numéro 610/151 du 17 février 2022 portant organisation et fonctionnement des  réseaux  scolaires au sein de l’enseignement fondamental. Cette ordonnance est composée de 5 chapitres.

Le deuxième chapitre parle des  missions et de l’organisation des réseaux scolaires, un système qui concerne  les établissements publics et privés. 

Le 3è point de l’article 7 de ce chapitre stipule  que le réseau scolaire a pour mission d’évaluer les performances des élèves, des écoles au sein des directions communales de l’éducation pour apprécier le niveau d’encadrement  des directeurs d’écoles et la qualité des prestations des enseignants dans les écoles. Le 4è point du même article ajoute qu’il s’agit de procéder à l’analyse des résultats en vue d’une remédiation au cas échéant.

Lors  d’une réunion tenue le 30 mars dernier avec les chefs d’établissements privés en mairie de Bujumbura, le ministre François  Havyarimana a rappelé  que certaines écoles fondamentales ont refusé de mettre en application cette mesure. Selon cette autorité, il y en a des établissements qui ont organisé ces examens en communs sans toutefois respecter toutes les règles y relatives.

A ce propos, certains directeurs des écoles qui se sont entretenus avec la RPA indiquent qu’ils sont inquiétés par cette mesure. Selon eux, elle n’a aucune valeur ajoutée et ne comprennent pas comment des élèves peuvent être évalués en réseaux  vu qu’ils n’ont pas étudié  dans les mêmes conditions. « En principe, un élève est évalué compte tenu  de la façon dont il a étudié. Nulle n’ignore qu’il y a des écoles qui sont dotées des moyens matériels et financiers et un personnel enseignant  suffisant et d’autres  qui n’ont rien. Donc, cela crée  un problème lorsqu’il s’agit de donner des examens pareils», a déclaré un directeur.                 

L’autre problème soulevé  par ce chef d’établissement est la perturbation au niveau de l’emploi du temps pour ceux qui vont reprendre ces examens. «Comment est –ce que les élèves vont aller en vacances puisque  le calendrier ne va pas changer ? Nous ne voyons pas comment nous allons expliquer et gérer cette  situation. Et en plus, nous savons que  les enseignants  avaient déjà terminé  la correction et de mettre les points sur les fiches. Allons- nous leur exiger de choisir d’autres examens et de refaire encore une fois la correction ? C’est une mesure qui n’avantage en rien en ce qui est des résultats  de ce deuxième trimestre mais également en ce qui concerne  l’organisation du travail», se lamente- t- il      

Au cours de cette réunion du 30 mars dernier, François HAVYARIMANA,  ministre de l’éducation et de la recherche  scientifique, a mis en garde les chefs des établissements surtout  privés  qui  continueront à faire sourde oreille pour la mise en application de cette mesure et a promis  que des sanctions pourront  s’en suivre.

Les punitions corporelles traumatisent les élèves de l'Ecole Notre Dame de l'Annonciation de Musaga

Certains élèves de l’école Notre Dame de l’Annonciation de Musaga  préfèrent rester à la maison de peur de se faire tabasser par les enseignants. Les parents des élèves demandent l’intervention des autorités habilitées pour redresser la situation. 

Les parents dont les enfants fréquentent l’école Notre Dame de l’Annonciation de Musaga indiquent que les enseignants de cette école infligent des punitions corporelles exagérées à leurs enfants. Traumatisés, certains  écoliers refusent catégoriquement de retourner à l’école. "Les enfants rentrent en pleurant, avec des traces de bâtons sur leur peau." Ce n’est pas n’importe quel bâton dont l’on se sert pour les battre selon ce parent. "On utilise des bâtons en provenance de l’intérieur du pays avec un nœud au sommet. Les enfants disent qu’ils sont battus étant à genou ou en position de pompe sans aucune pitié. Vraiment, il faut  prendre une décision pour cette école. Il arrive des moments où les enfants disent qu’ils ne veulent pas retourner à l’école."

Ne pas surtout alerter la direction? 

"Si tu es un parent et que tu réalises que ton enfant a été battu, tu ne  peux pas aller te plaindre chez la directrice de peur qu’on ne lui inflige  beaucoup  plus de punitions. Mais les enseignants, eux, disent qu’ils punissent les élèves fautifs. Vraiment il faut que cette  pratique cesse."

Néanmois, certains enseignants indiquent que les grognes des parents sont fondées. L'un  d’entre eux trouve indigne les punitions que certains de leur collègues infligent aux enfants. "Vraiment, ça arrive quelques fois de punir ces enfants avec exagération. Des fois c’est à cause des frustrations. Les classes sont surpeuplées et il est difficile de gérer ces enfants." Cet enseignant ajoute que les enfants encore à bas âge sont turbulents et qu'il est donc  difficile de les maîtriser. "Certains enseignants se disent qu’en usant des bâtons pour punir ces enfants, les résultats s’amélioreraient.’’

L’école Notre Dame de l’Annonciation de Musaga est une école des congrégations des sœurs. Selon un acteur dans le secteur de l'éducation, les punitions corporelles ont été bannies. Selon lui, ces punitions peuvent aussi engendrer des conséquences néfastes à l’avenir. La rédaction de la RPA  n’a pas encore pu joindre les responsables de l'école Notre Dame de l'Annonciation située dans la zone Musaga de la commune Muha en mairie de Bujumbura. Mais, certains enseignants et parents demandent au ministère de l’éducation nationale et de la recherche scientifique de régler ce problème et de fournir des formations à ces enseignants.

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