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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Une catégorisation des réfugiés à conséquences multiples

La mise dans des catégories socio- professionnelles des réfugiés de Mahama commencent à produire des effets néfastes. Depuis une semaine, des cas de vol sont de plus en plus fréquents dans ce camp. Certains réfugiés de ce camp pensent que les auteurs de ces vols  seraient des réfugiés qui ne bénéficient plus de la ration alimentaire.

 Dans nombreux de ca cas de vols, les denrées alimentaires sont les plus visées par les voleurs  dans le camp de réfugiés de Mahama.  Les voleurs dérobent souvent tout ce qu’ils trouvent à portée de leurs mains. L’un des réfugiés de ce camp témoigne. « Ils sont devenus comme des voleurs de grands chemins. Ils se pointent dans des coins les plus sombres pour voler toute personne qui s’aventure hors de chez lui une fois la nuit tombée. Ils n’épargnent personne et prennent des objets de valeurs tels des téléphones portables et volent des denrées alimentaires dans des boutiques ou chez des particuliers qui viennent d’être assistés. Ccomme on est en pleine période de distribution des habits, ils tendent des embuscades et vont revendre les habits volés pour trouver de quoi manger. Ce qui se passe ici au camp nous fait vraiment peur ».

Pour le moment et  rationnés une fois le mois, les réfugiés se sont organisés pour effectuer des rondes nocturnes afin de veiller sur leurs biens. « C’est ahurissant. On ne peut même plus constituer de petits stocks de peur de se les faire voler. Au fait, presque tout le monde ici passent des nuits blanches », indique notre  source dans ce camp.

La mesure de réduire le nombre de réfugiés qui continueront à bénéficier d’une assistance de la part du HCR est entrée en vigueur au début de ce mois de mai 2021. La première distribution qui exclut ceux classés dans la 3ème catégorie a eu lieu en date du 11 mai 2021

Les habitants de Gitega inquiets des conséquences de la récente surtaxation sur les marchandises et le bétail

Hausse depuis ce lundi 10 mai des taxes sur les denrées alimentaires et bétails en commune Gitega de la province Gitega. Certaines  taxes  ont même doublées.  Les habitants de Gitega craignent une montée des prix des denrées alimentaires.

Au début de la semaine du 10 au 16 mai, l’administrateur de la commune Gitega, Jacques Nduwimana, a sorti une note fixant les nouvelles taxes sur les denrées alimentaires et bétails  vendus sur les marchés de sa commune.

Sur base de  ladite  note, la taxe  sur 1 kilo de haricot est passée de 2 à 5 francs.  Ce qui signifie qu’un véhicule de type FUSO,  de 2 tonnes de haricot, paiera une taxe de 10.000 francs au lieu des 2 mille habituels.

Le riz paddy dont la taxe  était fixé à 5 francs  le kilo, a été haussé à 10 francs  le kilo. 

Le véhicule de type PROBOX ou CARINA plein de manioc, patate douce, petit poids ou colocase, paiera une taxe de 2000 francs  au lieu de 1000 francs.

Concernant les bétails, la taxe sur une chèvre passe de  500  à 1500 francs burundais. Avec la nouvelle mesure, la taxe pour une vache a été multipliée par 2,  désormais ils paieront 5000 francs au lieu des 2500 francs.

Les habitants de Gitega  craignent déjà  la hausse des prix des  denrées alimentaires les prochains jours. Ils demandent donc au gouvernement de revoir cette mesure dont les conséquences se répercutent toujours sur eux.

Le repos des morts perturbé par les crues de la rivière Mpanda

Le cimentière de Mpanda  en commune  Gihanga  de la province Bubanza est inondé depuis  ce dimanche 16 mai. Des inondations qui  seraient en grande partie dues au relâchement du barrage de retenu d’eau construit sur la rivière Kajeke.  Si rien n’est fait, les sépultures  risquent d’être  détruites.

Les inondations dans le cimentière de Mpanda  ont débuté  ce dimanche. Petit à petit, elles avaient gagné du terrain le matin de ce lundi 17 mai. Selon nos sources, la partie la plus menacée  est celle située au quartier dit « VIP ». Un des habitants de la place révèle que la grande quantité d’eau qui  se déverse dans ce cimetière passe par la 5ème transversale. ‘’ L’eau  entre par la 5ème  transversale de Gihanga. Elle a d’abord inondé les plantations de canne à sucre de chez NAHUM avant d’envahir le cimentière. C’est vraiment terrible ‘’.

L’origine de ces inondations serait le barrage construit sur la rivière Kajeke. Initié sous le deuxième mandat de feu le président Pierre Nkurunziza,  ce projet aurait échoué à mi-parcours. D’où, il n’a pas pu atteindre l’objectif de sa conception, à savoir retenir l’eau, ont indiqué des sources sur place.

Un  fossoyeur de Mpanda qui s’est confié à la RPA explique que ces inondations auraient été accentuées  par le débordement de la Rusizi, une rivière  dans laquelle se  jettent les rivières Kajeke et Mpanda. La rivière Kajeke a d’ailleurs fait deux victimes en commune Gihanga, et ce en moins d’une semaine.

Pour le moment, la population juge que si rien n’est fait dans l’immédiat, ces eaux  causeront encore plus de dégâts jusqu’à interdire l’accès à tout le cimetière.

Les populations de Rumonge et Nyanza-Lac en détresse après la rupture de la RN3

La province Rumonge  est sur le point  d’être isolée du reste du territoire du pays. Différentes routes menant vers la province ne passent plus actuellement. Une des principales conséquences de cette situation est le manque de certains produits alimentaires en provenance d’autres provinces. La situation est identique à Nyanza- Lac,  3 jours après la coupure de la Route Nationale numéro 3 au niveau de la localité appelée Rukonwe. 

L’approvisionnement de la  province Rumonge  en nourriture  devient de plus en plus difficile suite à l’état défectueux des différents axes routiers menant vers cette province.  Les habitants de Rumonge donnent  l’exemple  de l’axe Rumonge-Bujumbura, coupée  au niveau de Kirasa  ainsi que l’axe Rumonge-Makamba   coupée  à Rukonwe.  Des répercussions commencent à se faire sentir sur les  habitants de Rumonge.  ‘’  Actuellement, il est difficile de trouver des pommes de terre à Rumonge car elles provenaient soit des provinces Rutana et Makamba,  soit  de la province Kayanza et transitaient par Bujumbura. Nous sommes  également en manque de colocases qui d’habitude provenaient de la commune Kayogoro. Aussi, le manioc qui provenait de Rutana et la patate douce de Kajaga à Bujumbura ou de  Mabanda en province Makamba ne sont non plus  disponibles. Au fait, nous sommes bloqués de tous les côtés,  on dirait un îlot ’’, témoigne un des habitants de la localité. 

Les habitants de Rumonge s’inquiètent donc de leur sort puisque le peu qui leur parvient s’achète à un prix élevé. ‘’ On vit le calvaire ici chez nous. Par exemple 5   patates douces sont vendues à 2 000 Francs burundais alors qu’avant, 10 patates douces coûtaient 1 000 Francs burundais. L’autre exemple est celui du manioc dont le prix est de 2000 Francs burundais  pour 3 maniocs. La famine va commencer à faire des morts au sein de la population  de Rumonge car la situation se complique davantage.’’

Ces habitants demandent au gouvernement de s’activer dans la réhabilitation de ces axes.

Une insuffisance alimentaire à Nyanza- Lac consécutive à la paralysie de la circulation routière.

Le trafic sur la Route Nationale numéro 3, plus précisément sur le tronçon Mabanda-Nyanza-Lac, est paralysé depuis déjà 3 jours. Un véhicule quittant une de ces communes ne peut pas atteindre l’autre. ‘’ Aucun véhicule ne peut plus  traverser. Quand les véhicules arrivent à l’endroit où la route s’est coupée, ils font demi-tour et les passagers sont obligés de continuer le voyage  à pied. Pour ceux qui ont des bagages,  ils les portent sur la tête ou bien diminuent la quantité pour faciliter la traversée de l’espace qui est très profond ‘’ témoigne un des usagers de la route.

Les conséquences sont partant multiples, surtout pour les commerçants car ils doivent dépenser beaucoup plus qu’ils n’encaissent suite au coût du transport devenu exorbitant.  ‘’Les marchandises sont devenues très chères à cause de  toutes ces manœuvres  que les vendeurs sont contraints de faire. Chacun doit  décharger puis  encore charger ses marchandises  au moins  deux fois. Beaucoup ont même décidé d’abandonner cette activité car si un commerçant devrait acheter par exemple cinq, six ou encore huit sacs de patate douce ou de colocase, il est actuellement devenu plus difficile pour lui de faire traverser ces marchandises et préfèrent les répartir en de petits tas. Tout compte fait, de nouvelles  dépenses qu’ils ne vont pas récupérer après la vente  s’impliquent’’.

A titre d’information, une autre partie de cette même route risque également d’être endommagée. Les usagers de la route signalent que la montagne qui la surplombe  s’est  effondrée et qu’à tout moment  elle pourrait à son tour être coupée.

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