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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Eau potable à Gitega : Le calvaire  du quartier Karera II

Eau potable à Gitega : Le calvaire du quartier Karera II

Dans le quartier Karera II, à Gitega, l'eau est devenue un bien plus précieux que l'or. Entre pénuries nocturnes, vélos-taxis chargés de bidons et enfants renvoyés des écoles, un quartier entier crie sa soif de dignité et de services essentiels.

La situation dans le quartier Karera II est alarmante. L'eau n'est disponible que sporadiquement, souvent vers 3 heures du matin, rendant l'approvisionnement extrêmement difficile pour la majorité des résidents. Cette rareté a engendré un marché parallèle, avec des vélos-taxis sillonnant les rues pour vendre de l'eau à prix d'or. Un habitant témoigne : « Si tu as une famille, tu achètes au moins 10 bidons à raison de 5 000 francs par jour. C'est vraiment un problème. »

Les conséquences de cette pénurie vont au-delà du simple inconfort. Les enfants sont particulièrement affectés, certains étant renvoyés de l'école pour manque d'hygiène. Un parent déplore : « Nos enfants sont régulièrement renvoyés de l'école pour port d'uniformes sales. Des fois on leur dit qu'ils sentent mauvais. »

La REGIDESO, entreprise publique chargée de la distribution d'eau et d'électricité, attribue cette pénurie à l'insuffisance des sources d'eau face à l'expansion rapide de Gitega. Elle dit envisager de capter l'eau de la rivière Ruvyironza. Cette annonce a suscité l'espoir parmi les habitants, qui demandent une mise en œuvre rapide du projet.

 Bujumbura : Les feux de signalisation en panne plongent la ville dans une anarchie routière

Bujumbura : Les feux de signalisation en panne plongent la ville dans une anarchie routière

En mairie de Bujumbura, de nombreux feux tricolores, installés en 2017 pour réguler le trafic dans les points stratégiques de la ville, sont hors service. Cette situation engendre une anarchie routière marquée par des embouteillages incessants, des accidents et un non-respect généralisé du code de la route.

Dans le sud de Bujumbura, notamment sur la route de Rumonge près de l’Université Lumière de Kinindo et du siège de la Mutuelle de la Fonction Publique, les feux tricolores sont complètement inactifs. Aux heures de pointe, l’absence d’une régulation efficace, combinée à une intervention sporadique des forces de l’ordre, plonge la circulation dans un chaos total. Les habitants rapportent des collisions fréquentes et une désorganisation généralisée.

Au centre-ville, des carrefours stratégiques tels que ceux près de la station Katikati et l'ex-hôtel Novotel ne sont pas épargnés. À certains carrefours, les feux dysfonctionnels autorisent parfois simultanément des mouvements contradictoires, provoquant embouteillages et accidents. Certains feux sont même endommagés et n’ont pas été réparés faute de remplacement des pièces nécessaires.

La défaillance des feux tricolores a exacerbé les problèmes déjà existants liés à la circulation dans Bujumbura. Les embouteillages chroniques stressent les usagers tandis que les accidents se multiplient. La situation est aggravée par un comportement parfois imprudent des conducteurs et un système de gestion du trafic insuffisant.

Les citadins demandent une intervention urgente du maire de Bujumbura et des autorités compétentes. Ils plaident pour une collaboration entre toutes les parties prenantes afin de réparer ou remplacer les équipements défectueux et d’assurer une meilleure régulation du trafic.

 

Nyakabiga : La lumière s'éteint, la peur grandit

Nyakabiga : La lumière s'éteint, la peur grandit

Nyakabiga, autrefois illuminée d'espoir, est aujourd'hui plongée dans une obscurité angoissante. L'Avenue de la République, artère vitale qui relie les quartiers Nyakabiga 2 et 3, est engloutie par la nuit depuis deux mois, un silence noir qui résonne avec les craintes grandissantes de ses habitants.

L'installation de l'éclairage public avait été perçue comme une nouvelle aube, un rempart contre l'insécurité. Mais cet espoir s'est évanoui aussi vite que la rosée du matin, laissant derrière lui des lampadaires muets, vestiges d'une promesse non tenue. Malgré les cris d'alarme répétés, les autorités locales restent sourdes, laissant la population dans le désarroi.

Le rétablissement de l'éclairage n'est pas qu'une question de confort, c'est une question de sécurité. Auparavant, la lumière chassait les ombres, réduisant les vols et permettant aux habitants de rentrer chez eux sans crainte. Aujourd'hui, l'obscurité est synonyme de danger, une invitation aux malfrats.

Les habitants, qui paient pourtant pour cette électricité, se sentent abandonnés. Le silence du chef de zone, Gervais Ndihokubwayo, face à leurs appels à l'aide, est assourdissant. Nyakabiga retient son souffle, espérant que la lumière finira par percer à nouveau, dissipant les ténèbres et ramenant la sécurité dans ses rues.

Insalubrité à Bujumbura : Quand les déchets envahissent Kajiji et Buterere

Insalubrité à Bujumbura : Quand les déchets envahissent Kajiji et Buterere

La gestion des déchets ménagers dans les quartiers de Kajiji (zone Kanyosha, commune Muha) et Buterere (commune Ntahangwa, Mairie de Bujumbura) est devenue une source majeure d'inquiétude pour les habitants, mettant en lumière une crise sanitaire et environnementale qui s'aggrave.

Dans le quartier Kajiji, l’hygiène laisse à désirer. Les habitants dénoncent le comportement de certains voisins qui stockent leurs déchets ménagers pour ensuite les jeter dans les rues lors des pluies, espérant que l’eau les emportera. Ce phénomène contribue à la prolifération des ordures dans les allées et devant les maisons, créant une insalubrité généralisée.

Un habitant témoigne : « Après la pluie, les allées sont remplies d’ordures. Ces déchets sont poussés par l’eau jusque devant les maisons voisines. Imaginez recevoir un visiteur et qu’il trouve des immondices devant votre porte ! » Les résidents demandent aux autorités locales d’intervenir fermement en sanctionnant les contrevenants afin de dissuader ces pratiques.

Cette situation fait craindre une recrudescence des maladies liées au manque d’hygiène, comme le choléra ou la dysenterie, surtout en cette saison pluvieuse.

Le quartier Buterere fait face à une problématique similaire, mais aggravée par l’absence totale de services de collecte des ordures. Les habitants se disent dépassés par la quantité de déchets qui s’accumulent dans leurs ménages. Pour pallier ce manque, certains font appel à des collecteurs informels qui transportent les ordures moyennant un paiement variant entre 1 000 et 2 000 Francs burundais. Cependant, ces collecteurs jettent souvent les déchets dans des endroits inappropriés, comme le long de la rivière Kinyankonge ou dans des ruelles, aggravant ainsi la pollution.

Les habitants dénoncent également l’inaction des autorités administratives et des entreprises censées gérer ces déchets. « Les administratifs savent ce qui se passe, mais restent inactifs », déplore un résident. Cette situation expose la population à de graves risques sanitaires, notamment en raison de la prolifération des mouches et des maladies hydriques.

Les habitants de Kajiji et Buterere appellent à une intervention rapide des autorités compétentes pour organiser un système efficace de collecte et de gestion des déchets. Ils insistent sur l’importance d’imposer des sanctions aux responsables d’actes polluants afin de préserver la santé publique et l’environnement.

La rédaction a tenté de joindre les autorités administratives des zones de Kajiji et Buterere ainsi que le responsable de l’hygiène en mairie de Bujumbura, mais sans succès.

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Photo : La mairie de Bujumbura

 

 

 

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