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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

 Kanyosha : Quand la quête d'un dernier repos devient un combat

Kanyosha : Quand la quête d'un dernier repos devient un combat

La zone Kanyosha (commune urbaine de Muha)  et ses environs font face à une grave pénurie d'espaces funéraires, plongeant les habitants dans une situation critique. Le cimetière de Kanyosha, dernière option disponible après la fermeture de celui de Ruziba, est désormais saturé et menacé par l'expansion urbaine.

Les résidents témoignent de pratiques désespérées, telles que le déterrement d'anciennes sépultures pour libérer des emplacements et l'impossibilité d'inhumer dignement les défunts. De plus, les constructions empiètent sur l'espace du cimetière, aggravant la situation.

Cette crise affecte particulièrement les familles à faibles revenus, qui se retrouvent dans l'incapacité financière de transporter les défunts vers le cimetière éloigné de Mpanda. Cela engendre une détresse psychologique face à l'impossibilité d'offrir une sépulture décente à leurs proches.

Les habitants de la zone Kanyosha dénoncent également l'inaction des autorités face aux constructions illégales et l'absence de solutions alternatives proposées. La communauté demande donc urgemment au gouvernement d'allouer un nouveau terrain pour établir un cimetière accessible.

Malgré les tentatives de la rédaction de la RPA pour obtenir des commentaires, le chef de zone  Kanyosha est resté injoignable.

Panne électrique prolongée à Songa-Manyoni : les habitants appellent à l'aide

Panne électrique prolongée à Songa-Manyoni : les habitants appellent à l'aide

La commune de Songa, dans la province Bururi, fait face à une crise électrique majeure depuis trois semaines. Suite à de fortes pluies ayant endommagé sept poteaux électriques de la REGIDESO, la localité de Songa-Manyoni se trouve privée d'électricité, paralysant de nombreuses activités économiques et affectant sérieusement le quotidien des habitants.

Cette coupure prolongée a des conséquences importantes sur l'économie locale. Les artisans, notamment les soudeurs et les coiffeurs, se trouvent dans l'impossibilité de travailler, entraînant des pertes financières significatives. Un habitant témoigne : « Nous sommes dans une désolation totale. Ceux qui exercent des métiers nécessitant de l'électricité sont complètement bloqués. »

La situation affecte également les services publics. La poste locale, privée d'électricité et confrontée à une pénurie de carburant pour son groupe électrogène, ne peut plus assurer ses services. Les fonctionnaires sont contraints de se rendre à Matana pour percevoir leurs salaires, un déplacement coûteux estimé à 20 000 francs burundais aller-retour.

Les habitants de Songa-Manyoni lancent un appel pressant à la REGIDESO, société publique de distribution d’eau et d’électricité. Ils demandent une intervention rapide pour réparer les dégâts et rétablir l'approvisionnement en électricité.

L'administrateur communal, sollicité par les habitants, a indiqué que la résolution du problème dépendait entièrement de la REGIDESO. Malgré les tentatives de la rédaction de la RPA, le représentant de la REGIDESO dans la province Bururi n'a pas pu être joint pour commenter la situation.

 

 

Rugombo : Les agriculteurs en colère face à l'irrigation défaillante et aux récoltes compromises

Rugombo : Les agriculteurs en colère face à l'irrigation défaillante et aux récoltes compromises

Les agriculteurs de la commune de Rugombo, dans la province Cibitoke, font face à problème d'irrigation qui menace leurs récoltes. Le problème découle d'un manque d'entretien des canaux d'irrigation, malgré le paiement anticipé des frais par les agriculteurs.

L'eau utilisée pour l'irrigation à Rugombo provient du barrage de Kwibaro. Les agriculteurs, qu'ils soient membres de coopératives ou non, contribuent financièrement à l'entretien des canaux d'irrigation. Chaque section est gérée par un responsable chargé de collecter les fonds et d'assurer la maintenance des canaux.

Les gestionnaires du barrage ont mis en place un système de sanctions en cas de négligence dans l'entretien des canaux. « Si une section n'est pas correctement entretenue, les responsables du barrage réduisent ou coupent l'approvisionnement en eau jusqu'à ce que le problème soit résolu », explique une source locale.

Actuellement, les agriculteurs de la région reçoivent une quantité insuffisante d'eau en raison de la défaillance d'un certain Kibono, chargé de l'entretien des canaux dans sa localité. En conséquence, l'approvisionnement en eau a été réduit à deux fois par semaine pour l'ensemble de la zone concernée.

Cette situation a des répercussions graves sur les cultures. « Les champs commencent à se dessécher », indique notre source à Rugombo. Les agriculteurs craignent une mauvaise récolte, notamment pour le riz. « Un carré de terrain ne produit plus qu'un sac de riz, alors qu'il nous coûte 90 000 francs de la plantation à la récolte. Aucun agriculteur ne peut plus faire de bénéfices », déplore un agriculteur local.

Les agriculteurs de Rugombo demandent aux autorités locales d'intervenir. Ils exigent que Kibono soit contraint d'entretenir les canaux comme convenu, étant donné qu'il a reçu les fonds nécessaires. De plus, ils appellent les responsables à le remplacer s'il ne parvient pas à remplir ses obligations.

Le phénomène des enfants en situation de rue s'aggrave dans les grandes villes burundaises

Le phénomène des enfants en situation de rue s'aggrave dans les grandes villes burundaises

Le nombre d'enfants vivant dans les rues des principales villes du Burundi ne cesse d'augmenter, soulevant de sérieuses inquiétudes quant à leur sécurité et leur bien-être. Ce phénomène, particulièrement visible à Bujumbura, Gitega, Ngozi et Muyinga, s'accompagne d'une hausse de la délinquance juvénile et de comportements à risque.

À Bujumbura, la capitale économique, on observe une augmentation significative du nombre d'enfants en situation de rues, y compris de très jeunes filles portant des bébés. Ces enfants, dont certains n'ont que 6 à 12 ans, sont présents aussi bien au centre-ville que dans les quartiers périphériques.

La situation est similaire à Gitega, la capitale politique, où les effectifs continuent de croître malgré les tentatives d'encadrement. Certains enfants ayant quitté les centres d'accueil affirment préférer la vie dans la rue.

Les autorités et les citoyens s'inquiètent de la recrudescence des actes de délinquance commis par ces enfants, notamment des vols. Plus alarmant encore, on constate une augmentation des relations sexuelles entre ces jeunes, parfois non consenties, impliquant des fillettes de 12-13 ans.

Au nord du pays comme en province Ngozi, les campagnes menées par le gouvernement et la police pour retirer les enfants des rues se sont également soldées par des échecs. La consommation de stupéfiants, y compris de substances dangereuses comme l'essence, est également signalée parmi ces groupes d'enfants, témoigne une source de la province Muyinga.

La situation de ces enfants soulève également des préoccupations sanitaires. Dans le contexte de l'épidémie de variole du singe qui touche le Burundi, ces enfants vivant dans des conditions précaires sont particulièrement vulnérables, certains ayant déjà été hospitalisés.

Face à l'ampleur croissante de ce phénomène, de nombreuses voix s'élèvent pour qualifier la situation "d'urgence nationale". Malgré l'adoption en février 2022 d'une stratégie nationale visant à prévenir ce phénomène et à réintégrer ces enfants dans la communauté, peu de progrès ont été réalisés.

 

 

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