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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Marché Cotebu : Une bombe sanitaire au cœur de Bujumbura

Marché Cotebu : Une bombe sanitaire au cœur de Bujumbura

L'insalubrité qui règne au marché Cotebu, situé dans la zone Ngagara de la commune Ntahangwa à Bujumbura, suscite de vives inquiétudes parmi les commerçants et les clients. Avec l'arrivée de la saison des pluies, la crainte de maladies liées au manque d'hygiène s'intensifie.

 Le parking du marché Cotebu est considéré comme l'un des endroits les plus insalubres de la capitale économique du Burundi. Des tas d'immondices, y compris des déchets humains, s'y accumulent, attirant des nuées de mouches. Un commerçant témoigne : « Au parking de Cotebu, on trouve des cabarets à côté de montagnes de déchets. Les gens font leurs besoins n'importe où. Avec la saison des pluies qui commence, nous craignons une épidémie de choléra. Les autorités qui viennent boire un verre ne semblent pas s'en soucier, contrairement à nous qui travaillons ici quotidiennement. »

Le problème ne se limite pas au parking. Les parties nord et sud du marché sont également touchées par ce manque criant d'hygiène.  Malgré la présence de services d'hygiène et d'un représentant de la mairie de Bujumbura sur place, la situation ne s'améliore pas. Un commerçant exprime sa frustration : « Les services d'hygiène passent fréquemment, le représentant de la mairie est ici, mais ils ne semblent pas se soucier de nous. Si une épidémie de choléra éclate et que des gens meurent, on dira que le pays n'a enregistré aucune perte. »

Face à cette situation alarmante, les usagers du marché Cotebu demandent une intervention rapide des autorités pour améliorer les conditions sanitaires et prévenir une potentielle catastrophe de santé publique.

La rédaction a tenté de contacter Jimmy Hatungimana, maire de Bujumbura, pour obtenir des commentaires, mais son téléphone était éteint au moment de l'appel.

 

 Mwaro : Accentuation des cas de vols dans les champs à Rusaka

Mwaro : Accentuation des cas de vols dans les champs à Rusaka

Depuis quelques semaines, les habitants de la commune Rusaka sont attaqués par des bandits qui volent leurs récoltes dans les champs. Cette population alerte les administratifs et les forces de l'ordre pour qu’ils trouvent une solution durable à cette situation d’insécurité.

Les champs de pomme de terre sont les plus visés par ce banditisme. Durant les trois dernières semaines, sept familles ont été volées, elles habitent sur les collines Kirambi et Cewe de la zone Makamba en commune Rusaka de la province Mwaro. Ces cas de vols se généralisent dans cette commune, ce qui démotive les cultivateurs de pomme de terre, selon une source locale. « Ces bandits volent dans toute la commune, ce n'est pas chez nous seulement et c'est décourageant. Un des cultivateurs de pomme de terre d’ici, à Rusaka, vient de passer deux ans sans pouvoir récupérer toute sa récolte. Ces bandits s’invitent toujours. »

Ces cultivateurs sont frustrés par le fait de ne pas profiter de leurs récoltes, des récoltes profitées par des bandits qui n’y ont rien contribué.

Les habitants de la commune Rusaka interpellent l’administration et les agents du corps chargé de la sécurité, qu’ils s’activent pour régler cette question sécuritaire.

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction du gouverneur de la province Mwaro, le colonel Gaspard Gasanzwe.

 

Kirundo : La flambée des prix alimentaires plonge la population dans le désarroi

Kirundo : La flambée des prix alimentaires plonge la population dans le désarroi

La province Kirundo fait face à une hausse alarmante des prix des denrées alimentaires de base depuis plus de deux mois. Cette augmentation, qui a vu certains prix doubler voire tripler, met en difficulté une grande partie de la population locale.

Les produits les plus consommés sont particulièrement touchés. Un kilo de riz est passé de 1 500 à 3 500 francs, un tas de patate douce vendu auparavant à 500 francs coûte désormais 1 500 francs et le prix du sorgho a quintuplé, passant de 1 000 à 5 000 francs.

« Avec 1 500 francs, un petit paysan pouvait manger à sa faim. Ce n'est plus le cas aujourd'hui », témoigne un habitant. La quantité achetée avec ce montant ne suffit même plus à rassasier un enfant de deux ans.

Selon plusieurs résidents, cette situation serait en grande partie due à la pénurie de mazout qui sévit depuis deux mois. Ce carburant, essentiel au transport des marchandises, se fait rare : « La crise du carburant a contribué à la montée des prix. Les véhicules qui transportent ces denrées consomment du gasoil. Celui qui a pu obtenir du mazout au marché noir doit répercuter la hausse sur les prix des denrées une fois au marché », explique un autre habitant.

Face à cette situation critique, la population de cette province du nord du pays demande au gouvernement d'agir rapidement pour résoudre la crise du carburant. Certains craignent même un exode massif si rien n'est fait : « Il y aura un moment où la population va fuir le pays », avertit un citoyen inquiet.

 

Les conducteurs des véhicules de transport en commun des provinces Muyinga et Rumonge refusent de respecter les tarifs officiels

Les conducteurs des véhicules de transport en commun des provinces Muyinga et Rumonge refusent de respecter les tarifs officiels

Ce dimanche, dans les provinces Muyinga et Rumonge, les conducteurs de véhicules de transport en commun, que ça soit ceux qui travaillent pour leurs propres comptes ou les agences, n’ont pas travaillé. A l’origine, le ministère du transport exige le respect des tarifs mis en place il y a sept mois. Ces chauffeurs trouvent qu’ils encaisseraient d’énormes pertes s’ils acceptaient de respecter ces tarifs.

Le matin de ce dimanche 15 septembre, les parkings des véhicules de transport en commun des provinces Muyinga et Rumonge étaient vides. Les véhicules de transport n’étaient pas en service. Ils contestent la décision du ministère en charge du transport ordonnant le respect des tarifs fixés en date du 13 février 2024.

A Muyinga, aucun engin consommant du carburant n’était en service.

 « Les conducteurs de motos-taxi et les taximen n’ont pas travaillé, car selon eux, ces tarifs leur causeraient des pertes », a indiqué un des passagers de Muyinga.

En province Rumonge, la situation était similaire sauf que là, il s’agissait seulement des gros véhicules tels les Coasters qui n’étaient pas en service.

« Ils ont préféré les laisser à la maison au lieu de travailler à perte.  Vers 8h, sur le parking, il y avait pas mal de passagers, mais sans véhicules pour les déplacer vers Bujumbura », a indiqué notre source de cette province du sud du pays.

A la veille de la rentrée de l’année scolaire 2024-2025, les conséquences de cette grève des acteurs du secteur du transport en commun a beaucoup affecté les élèves fréquentant des écoles à régime d’internat qui devraient se rendre à l’école. Certains ont dû se déplacer à pied, d’autres qui s’estiment plus chanceux, ont payé des sommes exorbitantes.

 « Le matin, de Rumonge vers Bujumbura, on demandait 10 mille francs burundais, une somme qui n’a pas cessé d’augmenter, allant jusqu’à 20 milles et plus », déplore un habitant de Rumonge.

Que ce soit à Muyinga ou à Rumonge, les raisons avancées par ces conducteurs sont les mêmes. Le respect de ces tarifs leur causerait d’énormes pertes dans leur business. Les chauffeurs expliquent que les policiers et les pompistes leur soutirent de l’argent à chaque fois qu’ils vont à la pompe pour acheter du carburant. Et d’ajouter qu’ils ne voient pas où pourraient provenir cet argent s’ils respectaient ces tarifs officiels.

Dans une communication faite ce samedi 14 septembre, le ministère du transport a averti que les contrevenants seront sanctionnés.

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Photo : Parking de Muyinga  (dimanche 15 /09/2024)

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