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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Inflation galopante : Quand se nourrir devient un luxe à Bujumbura

Inflation galopante : Quand se nourrir devient un luxe à Bujumbura

La vie quotidienne des habitants de Bujumbura devient de plus en plus difficile en raison de la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires. Selon les témoignages recueillis par la RPA auprès des résidents de différents quartiers de la capitale, le coût de nombreux produits de base a presque doublé au cours des deux derniers mois.

Les chiffres sont alarmants : le kilo de haricots se vend désormais à 4000 francs burundais (FBu), le riz de qualité moyenne atteint 5 000 FBu le kilo, tandis que la farine de maïs oscille entre 3 600 et 4 500 FBu le kilo selon la qualité. Cette inflation ne se limite pas aux aliments de base. Les produits utilisés pour la cuisson sont également touchés : un sac de charbon, à peine suffisant pour préparer du thé, coûte maintenant 2000 FBu, et le litre d'huile de cuisine a grimpé à 11 000 FBu.

Les habitants de Bujumbura lancent un appel pressant aux autorités pour trouver une solution rapide. Ils rappellent que le président Evariste Ndayishimiye avait exigé, lors d'une émission publique le 27 décembre 2024, que le ministère du Commerce fixe des prix abordables dans un délai de deux semaines. Près d'un mois plus tard, la situation ne s'est pas améliorée.

La rédaction de la RPA a tenté de joindre Marie-Chantal Nijimbere, la ministre du Commerce, pour obtenir une réaction face aux nombreuses plaintes des citoyens burundais concernant la hausse des prix, mais sans succès.

Crise du carburant au Burundi : La pêche au bord de l'asphyxie dans le lac Tanganyika

Crise du carburant au Burundi : La pêche au bord de l'asphyxie dans le lac Tanganyika

La pénurie de carburant qui sévit au Burundi depuis plusieurs mois plonge le secteur de la pêche dans une crise sans précédent, particulièrement dans la province  Rumonge, au bord du lac Tanganyika. Cette situation met en péril les moyens de subsistance de milliers de familles.

Un pêcheur, qui s’est entretenu avec la rédaction de la RPA témoigne des défis quotidiens : « Nous ne savons plus à quel saint nous vouer suite au manque de carburant. » La situation est d'autant plus complexe que même leurs tentatives d'acheter du carburant au marché noir sont entravées.

Les pêcheurs rapportent être systématiquement malmenés par les forces de l'ordre et les Imbonerakure lorsqu'ils tentent de s'approvisionner. « Même quand nous nous rendons en RDC pour acheter du carburant, nous sommes harcelés et sommés de payer des pots-de-vin », déplore notre source.

La pénurie a presque complètement arrêté leurs activités. « Sans carburant, nous ne pouvons pas travailler. La situation est vraiment difficile pour nous », confirme un pêcheur. Certains envisagent même de traverser en RDC pour continuer à exercer leur métier.

Les pêcheurs lancent donc un appel pressant aux autorités : trouver rapidement une solution à cette pénurie de carburant qui dure depuis trop longtemps.

Malgré les tentatives de la rédaction de contacter les autorités concernées, aucune réaction officielle n'a pu être obtenue à ce jour.

 Crise du transport à Bujumbura : La corruption s'invite dans les files d'attente

Crise du transport à Bujumbura : La corruption s'invite dans les files d'attente

Dans les bus de Bujumbura (la capitale économique), la pénurie de carburant a fait naître une nouvelle pratique de corruption : le monnayage des places. L'argent permet désormais de court-circuiter les files d'attente interminables et exacerbe les difficultés déjà existantes liées à la pénurie de carburant qui perdure depuis plusieurs mois.

La situation du transport en commun à Bujumbura se dégrade depuis des années. La pénurie de carburant en cours, qui dure depuis près de trois mois, a considérablement aggravé les problèmes existants. Les files d'attente interminables aux arrêts de bus sont devenues la norme, particulièrement aux heures de pointe.

Conséquemment à cette pénurie, une nouvelle pratique a émergé il y a environ deux mois : le monnayage des places dans les bus. Les convoyeurs acceptent des pots-de-vin, généralement d'un montant de 1000 francs burundais ou plus, pour permettre à certains passagers de court-circuiter les files d'attente.

Cette pratique suscite l'indignation des usagers qui respectent les files d'attente. Un passager témoigne : « C'est vraiment révoltant, quand tu prends ton temps pour aller sur la ligne comme les autres et par après, tu constates de nouveaux venus qui entrent dans les bus parce qu'ils ont donné comme 1.000 francs et plus, c'est vraiment très choquant. »

Les conséquences de cette situation sont dramatiques pour les usagers. Les personnes démunies se retrouvent contraintes d'attendre plusieurs heures dans des files interminables, subissant un stress et une fatigue quotidiens. Certains, découragés par ces longues attentes, préfèrent désormais rentrer à pied, ajoutant à leur épuisement et leur frustration.

 

 

 

Vugizo : La drogue menace l'avenir de la jeunesse

Vugizo : La drogue menace l'avenir de la jeunesse

La commune de Vugizo, dans la province  Makamba fait face à un problème social majeur qui émerge et qui inquiète toute la communauté : la prolifération alarmante des stupéfiants parmi la jeunesse locale. Les habitants des collines de Rurambira, Jongwe et Rutegama, les plus touchées, expriment leur inquiétude face à cette situation alarmante qui met en péril l'avenir de la jeunesse locale. Ils appellent les autorités et les parents à agir rapidement pour endiguer ce fléau.

Des adolescents âgés de 13 à 22 ans sont de plus en plus nombreux à succomber à la tentation de la drogue et du tabac. Cette consommation, qui se déroule principalement la nuit, a lieu dans des maisons abandonnées ou chez des dealers connus. Plus inquiétant encore, ce fléau touche des élèves du primaire jusqu'au secondaire, mettant en péril leur éducation et leur développement.

L'impact de cette consommation de stupéfiants se fait ressentir à plusieurs niveaux : Dégradation du tissu familial et social, augmentation de la délinquance et de la criminalité, baisse du niveau d'éducation et comportements violents et irrespectueux envers les parents et la communauté.

Des témoignages font état de jeunes impliqués dans des actes de vandalisme, des cambriolages et même des vols de récoltes. Les habitants de Vugizo lancent un appel pressant aux autorités locales et aux parents. Ils demandent une collaboration étroite pour mettre en place des mesures concrètes visant à sensibiliser la jeunesse aux dangers de la drogue, renforcer la surveillance et la répression du trafic de stupéfiants et offrir des alternatives et des activités positives pour les jeunes.

 

 

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