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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Burundi : 53 %  des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance

Burundi : 53 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance

La malnutrition continue d’être un problème de santé publique important au Burundi. C’est ce qui est écrit dans le rapport du Fonds des Nations-Unies pour l'enfance. Ce rapport indique que l’enquête nationale sur la nutrition 2024, montre que plus d’un enfant de moins de cinq ans sur deux souffre de retard de croissance. Cette malnutrition contribue à l’augmentation de la morbidité et de la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans.

L’enquête nationale sur la nutrition 2024, utilisant la méthodologie dite SMART, un outil qui permet de formaliser un objectif Précis, Mesurable, Réaliste, Aligné, Borné dans le temps, validée techniquement en juin, est en phase finale d’approbation au niveau gouvernemental. C’est le Fonds des Nations-Unies pour l'enfance, Unicef, qui l’a écrit dans son rapport publié le 22  août 2024.

 Selon cette enquête, écrit l’Unicef dans son rapport, plus d’un enfant de moins de cinq ans sur deux soit  53 %  d’enfants de cette tranche d’âge, souffrent de retard de croissance. C’est au moment où 8 % sont émaciés et 59 % sont anémiques, avec des disparités selon les provinces. Les provinces touchées par El Niño précise l’Unicef dans son rapport, présentent la plus forte prévalence d’émaciation. La malnutrition a de graves conséquences, contribuant à une augmentation de la morbidité et de la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans, déclare le Fonds des Nations-Unies pour l'enfance.

En outre, la malnutrition infantile affecte le développement psychomoteur, les capacités d’apprentissage et la productivité à long terme de l’enfant. La même enquête a révélé que les pratiques alimentaires sont généralement inadéquates. Seul un enfant sur trois, soit 29 %  des enfants âgés de 6 à 23 mois, a accès à une diversité alimentaire minimale, et un enfant sur cinq de la même tranche d’âge reçoit un régime alimentaire minimal acceptable. Bien que ces taux soient encore faibles, révèle l’Unicef, il y a une légère amélioration par rapport à l’enquête SMART de 2022, qui a fait état de taux de diversité alimentaire et de régime alimentaire minimal acceptable, un taux respectivement de 2 % et 13 %.

Le suivi de l’approbation de ces résultats par le gouvernement est en cours et des plans appropriés pour y remédier doivent être élaborés et des ressources nationales et externes doivent être mobilisées, fait remarquer l’Unicef dans son rapport.  

Gatumba : Un espoir vite envolé

Gatumba : Un espoir vite envolé

Avec le début des activités de la canalisation de la rivière Rusizi, à l’origine des inondations de la zone de Gatumba en commune Mutimbuzi en province  Bujumbura, les habitants de cette zone pensaient qu’ils allaient pousser un ouf de soulagement. Malheureusement,  cet espoir a duré un laps de temps, car cette opération a été suspendue après  seulement une semaine et  pour des raisons inconnues.

Certains des membres de la diaspora burundaise, origine de cette zone Gatumba ont  payé pour les travaux de bouchage des canaux d’eau qui causaient des débordements dans cette zone. Ces travaux avaient commencé le 7 août et avaient créé une lueur d’espoir chez cette population, victime des inondations depuis au moins 4 ans.

Malheureusement  sept jours seulement après le début de ces travaux,  ils ont été suspendus. Les habitants de Gatumba sont regagnés par le désespoir. Selon un des habitants de Gatumba « les travaux faits ne sont pas du tout durable, ils  pourront  juste assurer la protection d’une courte durée. »

Toutefois, ils reconnaissent et saluent le léger mieux apporté par ces travaux. Ça faisait longtemps que les gens n’accèdent pas dans le quartier et certains commencent à  réhabiliter leurs maisons  malgré leur crainte que la prochaine saison des pluies  pourrait causer de nouveau des inondations.

« Avant ces travaux, il y avait toujours de l’eau mais, pour le moment, il y a un léger mieux. Certains commencent à reconstruire leurs maisons, à retaper les murs et y mettre du ciment pour regagner leurs ménages. On n’a pas  d’autres choix,  on restera dans ces va-et-vient,» regrette une des victimes des inondations.      

Ce problème des inondations, causent annuellement depuis au moins quatre ans, un déplacement des milliers de familles de cette zone Gatumba. Au mois de mai cette année, un millier de familles ont été évacuées vers Matyazo en commune Mubimbi de la même province  Bujumbura.

Contributions électorales, un poids qui pèse déjà lourd chez les Burundais

Contributions électorales, un poids qui pèse déjà lourd chez les Burundais

Les habitants des provinces Ruyigi et Cibitoke sont contraints de payer des cotisations aux prochaines élections. Même si le président de la République avait, il y a quatre mois, annoncé que contribuera qui le voudra, dans ces localités ces cotisations sont obligatoires. Une situation dénoncée par la population.

 Les collectes des cotisations électorales sont en cours dans différents coins du pays. En province Ruyigi, l’argent est exigé à toute personne en âge de voter. La contribution n’est pas volontaire car, celui qui ne la donne pas se voit priver de certains services.

« Toute personne qui est en âge de voter, c’est-à-dire qui a 18 ans et plus,  doit payer 1000 Fbu. Les reçus de paiement de cette contribution sont un peu partout exigés. Celui qui ne donne pas cet argent  ne peut plus solliciter aucun service à la commune. » Déplore un des habitants de cette province de l’Est du pays qui ajoute qu’ils ont entendu des rumeurs que même à l’hôpital, ces reçus peuvent être exigés.

Même scenario en province Cibitoke. Dans cette province du nord-ouest du Burundi, ces contributions électorales sont également exigées. En commune Buganda, ils sont menacés aussi de ne plus bénéficier d’aucun service de la commune. « Ça nous fait vraiment peur car, ils nous expliquent que celui qui ne donnera pas cette contribution n’aura plus droit à quoi que ce soit au bureau communal, tout comme partout dans le pays », explique une source de Buganda.

La catégorie de petits commerçants à laquelle appartient notre source de Buganda  paye 20 000Fbu.

Que ce soit dans cette commune Buganda, que ce soit dans la province Ruyigi, ces montants sont payés sans considération d’appartenance politique. Et ces populations s’interrogent sur la provenance de cet ordre, surtout que le président de la République avait bien précisé  en date du 12 avril cette année, lors du lancement officiel de la campagne d’Education Civique et Electorale, que la contribution aux prochaines élections (les législatives en 2025 et les présidentielles en 2027) sera volontaire, car s’est-il félicité, le budget nécessaire est déjà disponible.

Ces Burundais parlent de vol organisé et dénoncent cette pratique surtout que, disent-ils, personne n’ignore à quel point les Burundais sont appauvris. Ils demandent que ces contributions cessent.

Nous n’avons pas pu recueillir les commentaires de Carême Bizoza et Emmerencienne Tabu, respectivement gouverneur des provinces Cibitoke et Ruyigi.

Gatara: Une cinquantaine d’agriculteurs en sit-in devant le bureau de l’agronome communal

Sit-in ce mardi au bureau de l’agronome communal de Gatara en province Kayanza.  Les agriculteurs  dénoncent le détournement des semences de maïs destinées à  être plantées dans les marais. L’agronome communal les aurait mis dans sa boutique pour les vendre à un prix exorbitant.

 Ils étaient autour de 50 agriculteurs en sit-in ce 13 août au bureau de l’agronome de Gatara. Ces agriculteurs indiquent qu’ils étaient venus réclamer les semences de maïs, car ils ont payé  de l’argent pour ça.

Selon des habitants de la localité, ces agriculteurs disaient qu’il vaudrait mieux qu’ils soient incarcérés  en combattant pour leurs droits. Pour eux, c’est inconcevable qu’une seule personne prenne en otage toute une commune.

Ces semences de maïs sont   de type PANAR 53.Une variété qu’ils devaient planter dans les marais. Ces semences sont dans  les stocks  de la commune  depuis  une semaine mais elles seraient en train d’être détournées. Le principal accusé est  Evariste  Sindayigaya, agronome communal. Il vendrait cette variété de maïs   dans sa boutique à un prix très élevé.

« Ces graines de maïs  qui avaient été déposés  dans le  stock  ont été détournées par l’agronome. Il les met dans sa boutique et les vend à un prix élevé. C’est pourquoi les agriculteurs manquent de semences alors qu’ils avaient payé pour ces semences. Ils avaient payé en avance parce que les agronomes  collinaires avaient fait le porte à porte. Un sachet de deux kg de graines de maïs coûte officiellement 14 800 francs burundais. Mais dans sa boutique, il vend la même quantité à 50 mille francs burundais. »

L’agronome explique aux agriculteurs  qu’il se rendra lui-même dans les champs avec les semences pour superviser le semis. Mais ces agriculteurs n’y croient pas, se demandant comment une seule personne pourra superviser toute une commune.

La rédaction de la RPA  a réussi à joindre Evariste Sindayigaya, agronome de Gatara. Il rejette les accusations selon lesquelles il vend dans sa boutique du maïs de la variété  PANAR 53. Il précise que  le maïs   qu’il vend est d’une autre variété et qu’il l’a cherchée  dans les voies légales. Toutefois, il reconnait qu’il dit aux agriculteurs qu’il ira lui-même superviser le semis dans toute cette commune Gatara, une commune  composée de 28 collines.

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