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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Kirundo : La flambée des prix alimentaires plonge la population dans le désarroi

Kirundo : La flambée des prix alimentaires plonge la population dans le désarroi

La province Kirundo fait face à une hausse alarmante des prix des denrées alimentaires de base depuis plus de deux mois. Cette augmentation, qui a vu certains prix doubler voire tripler, met en difficulté une grande partie de la population locale.

Les produits les plus consommés sont particulièrement touchés. Un kilo de riz est passé de 1 500 à 3 500 francs, un tas de patate douce vendu auparavant à 500 francs coûte désormais 1 500 francs et le prix du sorgho a quintuplé, passant de 1 000 à 5 000 francs.

« Avec 1 500 francs, un petit paysan pouvait manger à sa faim. Ce n'est plus le cas aujourd'hui », témoigne un habitant. La quantité achetée avec ce montant ne suffit même plus à rassasier un enfant de deux ans.

Selon plusieurs résidents, cette situation serait en grande partie due à la pénurie de mazout qui sévit depuis deux mois. Ce carburant, essentiel au transport des marchandises, se fait rare : « La crise du carburant a contribué à la montée des prix. Les véhicules qui transportent ces denrées consomment du gasoil. Celui qui a pu obtenir du mazout au marché noir doit répercuter la hausse sur les prix des denrées une fois au marché », explique un autre habitant.

Face à cette situation critique, la population de cette province du nord du pays demande au gouvernement d'agir rapidement pour résoudre la crise du carburant. Certains craignent même un exode massif si rien n'est fait : « Il y aura un moment où la population va fuir le pays », avertit un citoyen inquiet.

 

Les conducteurs des véhicules de transport en commun des provinces Muyinga et Rumonge refusent de respecter les tarifs officiels

Les conducteurs des véhicules de transport en commun des provinces Muyinga et Rumonge refusent de respecter les tarifs officiels

Ce dimanche, dans les provinces Muyinga et Rumonge, les conducteurs de véhicules de transport en commun, que ça soit ceux qui travaillent pour leurs propres comptes ou les agences, n’ont pas travaillé. A l’origine, le ministère du transport exige le respect des tarifs mis en place il y a sept mois. Ces chauffeurs trouvent qu’ils encaisseraient d’énormes pertes s’ils acceptaient de respecter ces tarifs.

Le matin de ce dimanche 15 septembre, les parkings des véhicules de transport en commun des provinces Muyinga et Rumonge étaient vides. Les véhicules de transport n’étaient pas en service. Ils contestent la décision du ministère en charge du transport ordonnant le respect des tarifs fixés en date du 13 février 2024.

A Muyinga, aucun engin consommant du carburant n’était en service.

 « Les conducteurs de motos-taxi et les taximen n’ont pas travaillé, car selon eux, ces tarifs leur causeraient des pertes », a indiqué un des passagers de Muyinga.

En province Rumonge, la situation était similaire sauf que là, il s’agissait seulement des gros véhicules tels les Coasters qui n’étaient pas en service.

« Ils ont préféré les laisser à la maison au lieu de travailler à perte.  Vers 8h, sur le parking, il y avait pas mal de passagers, mais sans véhicules pour les déplacer vers Bujumbura », a indiqué notre source de cette province du sud du pays.

A la veille de la rentrée de l’année scolaire 2024-2025, les conséquences de cette grève des acteurs du secteur du transport en commun a beaucoup affecté les élèves fréquentant des écoles à régime d’internat qui devraient se rendre à l’école. Certains ont dû se déplacer à pied, d’autres qui s’estiment plus chanceux, ont payé des sommes exorbitantes.

 « Le matin, de Rumonge vers Bujumbura, on demandait 10 mille francs burundais, une somme qui n’a pas cessé d’augmenter, allant jusqu’à 20 milles et plus », déplore un habitant de Rumonge.

Que ce soit à Muyinga ou à Rumonge, les raisons avancées par ces conducteurs sont les mêmes. Le respect de ces tarifs leur causerait d’énormes pertes dans leur business. Les chauffeurs expliquent que les policiers et les pompistes leur soutirent de l’argent à chaque fois qu’ils vont à la pompe pour acheter du carburant. Et d’ajouter qu’ils ne voient pas où pourraient provenir cet argent s’ils respectaient ces tarifs officiels.

Dans une communication faite ce samedi 14 septembre, le ministère du transport a averti que les contrevenants seront sanctionnés.

……………

Photo : Parking de Muyinga  (dimanche 15 /09/2024)

 Mwaro : Accentuation des cas de vols dans les champs à Rusaka

Mwaro : Accentuation des cas de vols dans les champs à Rusaka

Depuis quelques semaines, les habitants de la commune Rusaka sont attaqués par des bandits qui volent leurs récoltes dans les champs. Cette population alerte les administratifs et les forces de l'ordre pour qu’ils trouvent une solution durable à cette situation d’insécurité.

Les champs de pomme de terre sont les plus visés par ce banditisme. Durant les trois dernières semaines, sept familles ont été volées, elles habitent sur les collines Kirambi et Cewe de la zone Makamba en commune Rusaka de la province Mwaro. Ces cas de vols se généralisent dans cette commune, ce qui démotive les cultivateurs de pomme de terre, selon une source locale. « Ces bandits volent dans toute la commune, ce n'est pas chez nous seulement et c'est décourageant. Un des cultivateurs de pomme de terre d’ici, à Rusaka, vient de passer deux ans sans pouvoir récupérer toute sa récolte. Ces bandits s’invitent toujours. »

Ces cultivateurs sont frustrés par le fait de ne pas profiter de leurs récoltes, des récoltes profitées par des bandits qui n’y ont rien contribué.

Les habitants de la commune Rusaka interpellent l’administration et les agents du corps chargé de la sécurité, qu’ils s’activent pour régler cette question sécuritaire.

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction du gouverneur de la province Mwaro, le colonel Gaspard Gasanzwe.

 

 Bujumbura Mairie: Les habitants du quartier Carama privés d’eau potable depuis sept mois

Bujumbura Mairie: Les habitants du quartier Carama privés d’eau potable depuis sept mois

Le quartier Carama de la zone Kinama, commune Ntahangwa de la mairie de Bujumbura vient de faire plus de sept mois sans eau potable. Non seulement cette situation affecte économiquement les familles de cette localité, mais elle constitue aussi un obstacle à la lutte contre le Mpox.

C’est depuis le mois de février cette année que les robinets du quartier Carama sont à secs. Une situation généralisée dans tout le quartier de Carama. Selon les habitants de ce quartier, durant la saison de pluie, ils pouvaient profiter de l’eau de pluie, ce qui n’est plus possible depuis le début de la saison sèche.

Actuellement, il faut un budget pour avoir de l’eau potable à utiliser dans les ménages. Une situation qui avantage les conducteurs de vélos taxi qui font ce commerce d’eau.  « Un bidon de 20 litres coûte entre mille et deux mille. Nous avons soumis nos doléances aux autorités administratives, mais rien ne change. Ce sont les conducteurs de vélos taxi qui en profitent. Un conducteur peut puiser cent bidons par jour. Il y en a même qui puissent et vendent plus de deux cents bidons par jour. » Indique un habitant de Carama.

Suite à ce problème de manque d’eau propre, ces habitants du quartier Carama de la zone Kinama font savoir qu’il leur est difficile de faire l’hygiène dans leurs ménages. La peur est grande surtout en cette période de l’épidémie de Mpox. Ils craignent que cette maladie pourrait se propager à grande vitesse, notamment lorsque les élèves seront à l’école, car les établissements scolaires de ce quartier de la mairie de Bujumbura ne sont pas aussi approvisionnés en eau potable.

Pour rappel, il y a deux mois, le Directeur Général de la REGIDESO avait annoncé qu’ils avaient importé le matériel nécessaire pour assurer l’adduction d’eau potable en mairie de Bujumbura. Le Directeur Général de la REGIDESO annonçait à cette occasion que les habitants de la mairie de Bujumbura allaient constater un léger mieux dans la distribution en l’eau.

 

 

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