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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Des grains de maïs avariés de l’ANAGESSA vendus à la population de Bugendana

C’est ce jeudi que l’Agence Nationale de Gestion du Stock de Sécurité Alimentaire a démarré la revente de ses 25 tonnes de maïs conservés dans ses stocks de Bugendana. Mais la revente a été aussitôt suspendue dans la commune de la province Gitega après avoir découvert que ce maïs était pourri.

La population a très vite découvert que le maïs de l’ANAGESSA était impropre à la consommation. Selon une source de la RPA sur place, les premiers clients de ce maïs étaient au nombre de 10. « A la sortie du hangar communal, la déception se lisait sur leurs visages. Les  grains de maïs qu’ils venaient d’acheter étaient pourris et dégageaient une mauvaise odeur», rapporte cet habitant de Bugendana. Selon un éleveur de poules, « ces grains de maïs étaient tellement gâtés que même les poules ne pourraient pas en consommer au risque de les voir mourir ». Après ce constat amer des clients, une autre source indique que les responsables de la vente de ces grains de maïs ont formé rapidement une commission de vérification. Selon la source, les membres de la commission ont été choisis parmi les personnes qui étaient venu s’approvisionner pour vérifier si dans le stock, il y avait des grains de maïs consommables. « Hélas, dans le hangar, tous les sacs  ne contenaient que des grains avariés », signale-t-elle.

Les responsables de la vente de ce maïs de l’ANAGESSA ont alors décidé d’annoncer la mauvaise nouvelle à la population présente sur place et chacun est retourné chez lui les mains vides, nous raconte un des habitants de la commune Bugendana.

Les écoles à régime d’internat échappent à la perturbation

Pour l’instant, les écoles à régime d’internat ont été épargnées de ce désordre, affirment certains habitants de Bugendana. Ils indiquent toutefois qu’ils ne sont pas contents de voir que le maïs intact qu’ils ont eux-mêmes vendu à l’ANAGESSA a été revendu uniquement à ces établissements scolaires à régime d’internat. « Les dernières réserves dans les stocks du lycée communal de Bugendana ont été vidées aujourd’hui même », déplore une source interrogée jeudi. Certains habitants de Bugendana disent que ces grains de maïs qui ont pourri dans les stocks, ont été achetés par l’ANAGESSA le 30 novembre dernier dans la commune Giharo de la province Rutana. 

Rumonge : Bras de fer entre le gouverneur et des Imbonerakure influents

Rumonge : Bras de fer entre le gouverneur et des Imbonerakure influents

Toutes les activités réalisées dans les propriétés  du site dénommé « Nkurunziza City » ont été suspendues ce lundi 21 novembre 2022 par le gouverneur, Léonard Niyonsaba. Jusque- là géré par Benjamin Bikorimana, membre de la milice imbonerakure  du parti CNDD-FDD, ce dernier s’était arrogé le droit d’exproprier les habitants de ce site sans être inquiété. Les victimes de ses expropriations demandent réparation.

Tôt ce lundi 21 novembre 2022, Léonard Niyonsaba, gouverneur de la province de Rumonge, a effectué une descente au site « Nkurunziza City » situé sur la colline et zone Gatete en commune  Rumonge et a ordonné la suspension toutes les activités en cours de réalisation dans les propriétés  dudit site à l’exception de celles d’une école. Cette descente fait suite aux lamentations des propriétaires des terres sur ce site qui réclament justice, des terres spoliées par un certain Benjamin Bikorimana.

La genèse du  vol.

Ce site dénommé  « Nkurunziza City »  avait été viabilisé du temps du régime de feu président, Pierre Nkurunziza et « sa gestion fut confiée à un certain Benjamin Bikorimana, membre de la milice imbonerakure  du parti CNDD-FDD », précise une source sur place. Ce membre du parti présidentiel  avait signifié aux citoyens ayant les terres sur ce site que « les terres allaient être utilisées pour les travaux de développement », ajoute la même source.

Vite, le nommé Benjamin Bikorimana dit Rama change l’objet du site.  Il s’approprie plutôt ce site en prenant les parcelles des citoyens. Par exemple il a morcelé les parcelles d’autrui et « une propriété d’un hectare d’un citoyen devrait être morcelée en 14 parcelles. Sept étaient données au propriétaire tandis que les sept autres étaient confisquées par ce Benjamin qui vendait ces parcelles comme il voulait pour encaisser de l’argent. Les propriétaires des parcelles signaient les actes de vente par force et par intimidation parce que ce Bejamin était le protégé de feu Pierre Nkurunziza », précise une source.

Par ailleurs, le nommé Benjamin Bikorimana a vendu une partie de ce site aux arabes pour y ériger une école. «Il a emmené des arabes qui y ont construit une école privée où étudient  des élèves de la section scientifique », révèle une source.  

 

Le gouverneur gagnera- t- il ce bras de fer ?

Le nommé Benjamin Bikorimana n’est pas le seul dans le viseur du gouverneur de la province de Rumonge. Le dimanche 13 novembre 2022, Ulimwengu Bigirimana, Secrétaire de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, en commune et province de Rumonge,  a été arrêté  par la police des renseignements suite « au dossier de collecte illégale d’argent sur le site d’extraction du matériel de  construction situé  sur la colline de Mutambara », conclut une source à Rumonge.

Le gouvernement du Burundi envisage un rapatriement de 70 mille réfugiés en 2023

Le gouvernement du Burundi envisage un rapatriement de 70 mille réfugiés en 2023

Le projet de rapatriement de 70 mille réfugiés burundais en 2023 a été annoncé mardi à Nyarugusu lors de la visite d’une délégation du gouvernement du Burundi. Au cours de cette visite en Tanzanie, les autorités burundaises ont également sensibilisé les réfugiés au rapatriement volontaire.  

Le Général de Brigade Célestin Nibona, qui a représenté le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique a indiqué que le rapatriement des réfugiés burundais est l’un des principaux objectifs du gouvernement depuis 2018. « Le programme national de développement 2018-2027 a pour but de consolider la paix et la réconciliation afin d'atteindre le développement durable et inclusif ». C'est dans cette perspective, selon Célestin Nibona, que le gouvernement s'est engagé à rapatrier les réfugiés burundais qui le désirent, peu importe les différents pays dans lesquels ils sont éparpillés suite aux crises et guerres civiles que le pays a connues depuis l'indépendance.  

Le représentant du pouvoir de Gitega a également signale qu’en 2023, il est prévu un rapatriement de 70 mille réfugiés burundais en provenance de différents pays. « C'est la raison de notre visite dans ce camp. C’est pour vous sensibiliser à répondre positivement à cette vision qui concerne le retour dans votre pays natal, le Burundi ». Il a ensuite appelé les réfugiés burundais à « se joindre aux autres citoyens pour bâtir, développer et faire connaître le Burundi dans le monde ».

Le paquet retour et la sécurité

Le général de brigade Célestin NIBONA a donné les détails sur le processus de rapatriement pour répondre aux questions des réfugiés en rapport avec le paquet retour et la sécurité dans le pays. Selon lui, les rapatriés sont accompagnés jusqu’à leurs collines d’origine et reçoivent une assistance pour bien démarrer une nouvelle vie. « Au moment du rapatriement, vous ne serez pas seuls. En effet, le gouvernement burundais, en collaboration avec ses partenaires surtout le HCR, met à la disposition de ceux qui désirent rentrer, des bus qui les transportent jusqu'à leurs collines d'origine. Le gouvernement leur donne aussi une ration alimentaire pour une durée de 3 mois, une petite somme d'argent ainsi que d'autres articles selon le niveau de pauvreté de chacun ». Pour les rapatriés qui rencontrent des difficultés de logement parce que leurs maisons ont été détruites ou leurs parcelles ont été expropriées par les membres de leurs familles, les administratifs de base ont été suffisamment sensibilisés pour qu’ils puissent avoir l'hébergement chez leurs voisins proches, a-t-il poursuivi. Selon Célestin Nibona, le gouvernement fournira des tôles selon le peu de moyens disponibles pour aider les rapatriés à reconstruire leurs maisons. « Et En ce qui concerne l'éducation des enfants, les responsables des écoles ont été sensibilisés pour que dès votre arrivée, vous alliez directement inscrire vos enfants dans les écoles les plus proches. Nous vous annonçons aussi que la sécurité règne sur tout le territoire national.»

Le même message de ce représentant du gouvernement burundais a été transmis dans les autres camps des réfugiés en Tanzanie. Ce pays abrite actuellement plus de 140 mille réfugiés burundais.

Les policiers dénoncent un détournement de leur ration

Les policiers dénoncent un détournement de leur ration

Certaines catégories de nourriture destinées aux policiers affectés au  niveau des camps manquent. En plus de ce manque de certains vivres, la ration mensuelle est souvent revue à la baisse.

 La carence de certaines catégories de nourriture données aux policiers affectés et résidants dans des camps est récurrente selon des sources au sein des chargés de la logistique dans certains camps.  De plus, la quantité dont chaque policier bénéficie par mois est revue à la baisse de temps en temps sans que les policiers soient au courant du motif.

Cette situation s’observe chez les policiers de la première région policière qui comprend les provinces de Bujumbura, Cibitoke, Bubanza et la Mairie de Bujumbura. « On ne nous sert plus du haricot dans nos repas quotidiens depuis le 13 novembre 2022. Seul le riz nous est servi. Si tu désires obtenir un accompagnement de haricot ou autre chose, tu dois les acheter avec ton argent », témoigne un des policiers de cette région.  

Des sources au sein des officiers de la police burundaise déplorent cette problématique qui s’observe souvent et à un rythme inquiétant au sein de la police et de l’armée. « Cette persistance de la dite problématique est incompréhensible car, le budget destiné à l’achat des vivres des membres des corps de défense et de sécurité est octroyé par le même gouvernement », ajoute une source au sein de la police qui douterait d’un vol organisé au sein de ce corps de police et qui demande qu’une solution soit trouvée.

A propos de ces lamentations des policiers, notre rédaction a plusieurs fois joint Pierre Nkurikiye,  porte-parole du ministère de la sécurité, mais il n’a pas décroché son téléphone.

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