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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Divergence dans les discours des autorités burundaises sur la gestion de la persistance de la pénurie de certains produits

Le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni prône l’installation de nouvelles entreprises privées au Burundi pour faire face à la pénurie des engrais, du sucre, du ciment et d'autres produits. Mais, certaines de ses propositions divergent avec celles d'autres autorités du pays.

Les engrais, les boissons de la BRARUDI, le sucre de la société sucrière du Moso SOSUMO et le ciment de la Burundi Cement Company BUCECO sont trop insuffisantes pour satisfaire la demande dans le pays, selon le premier ministre. Devant le parlement ce vendredi 12 août 2022, Alain Guillaume Bunyoni a préconisé l’importation de ces produits, et partant la possibilité d’ouvrir la porte aux nouveaux investisseurs « Il faut faire en sorte que ces entreprises produisent plus. Il faut également que les investisseurs importent ces produits à l’extérieur du pays en attendant que les productions locales soient à la hauteur de la demande », a-t-il précisé.

Le discours du premier ministre marque un revirement  du gouvernement  car  c’est  ce même gouvernement qui avait dans le passé bloqué l’importation de ces produits qui deviennent de plus en plus rares dans le pays

 Alors que le pays importe une certaine quantité de sucre à l’étranger, l’administrateur directeur général de la SOSUMO, Aloys Ndayikengurukiye, estime que cette importation risque de nuire à son entreprise.  Cité par le journal Burundi Eco, le patron de la Société Sucrière du Moso indique qu’il faut éviter que cette entreprise soit inondée par les importations.

Il estime que le gouvernement devrait plutôt protéger ses propres entreprises.

Détournement de fonds et du sucre par le responsable du service technique à la Sosumo.

Les employés du service technique de la SOSUMO dénoncent les cas de détournement des fonds et du sucre  par le responsable de ce service. Ce dernier extorque de l’argent destiné à l’achat des unités de communication de certains agents de ce service et détourne une certaine quantité de sucre destinée aux employés.  

Le détournement des fonds de la SOSUMO par certains responsables de cette société fait partie des facteurs qui pourront entrainer sa faillite. L’exemple est celui du responsable du service technique, Arnaud Nikuze, accusé par ses subordonnés de détourner de l’argent alloué à l’achat des unités de communication de certains employés. Ce qui cause des frustrations au sein du personnel et paralyse les activités de ce service. « Lorsque les fonds de communication sont sortis, ils transitent dans son bureau. Mais, une certaine somme n’arrive pas aux destinataires. Ces derniers sont donc obligés d’utiliser leurs propres moyens alors que la société a belle et bien débloqué de l’argent  pour la communication. Nous qualifions ce comportement d’acte de sabotage », révèle un employé. 

Hormis le détournement des fonds alloués à la communication, Arnaud Nikuze est aussi accusé d’extorquer le sucre destiné aux employés du service dont il est responsable. « Prenons par exemple une liste de 100 employés qui veulent acheter du sucre. Lorsqu’il constate que 70 employés sont servis, il fait savoir que la quantité qu’il dispose est terminée et prend le reste pour lui. Cela cause beaucoup de frustrations aux employés victimes d’injustice », ajoute- t- il.

Le personnel de la SOSUMO indique que ce comportement de certains responsables entrave le bon fonctionnement de la société et demande à la direction générale de cette entreprise de prendre des mesures qui s’imposent à l’endroit des auteurs de détournements.

A ce propos, la rédaction de la RPA n’a pas pu joindre Aloys Ndayikengurukiye,  le Directeur Général de la SOSUMO.

Les employés de PONA Pharmaceuticals toujours dans l’ignorance de leur statut actuel

Un bras de fer existant entre les actionnaires de PONA Pharmaceuticals cause toujours le blocage dans le paiement des salaires des employés pour le mois de juillet 2022. Dans une correspondance que les employés ont adressée à la direction générale de ladite entreprise en date du 10 août courant, ils ont demandé d’être rétablis dans leurs droits.

 

Dans leur correspondance datée du 10 Août 2022, les représentants des employés de PONA Pharmaceuticals ont rappelé à leur direction générale les promesses non tenues à leur égard. Entre autres promesses figurent les salaires du mois de juillet qu’ils  n’ont pas encore perçus. Ce comité représentatif des employés a aussi rappelé qu’ils ont été envoyés en chômage technique depuis le 28 juin dernier juste le temps que les matières premières commandées  soient disponibles, du moins selon les dire de leur employeur. L’autre promesse non tenue est celle de pouvoir obtenir des crédits à l’approche de la rentrée scolaire pour ceux qui le voulaient. Une promesse qui n’avait pas été  bien accueillie par une partie des actionnaires dont le chef de file est Prosper Hakizimana alias Gisiga. Ce bloc contestataire dont faisait partie Martin Majambere, vice-président du conseil d’administration et bras droit de l’homme d’affaires Gisiga, est même allé jusqu’à destituer le directeur général Emmanuel Bamenyekanye qui avait pris cette décision. Néanmoins, cette destitution sera annulée par le président du conseil d’administration, Elie Ngowenubusa, qui la jugeait illégale vu qu’elle n’avait pas été prise par tous les décideurs.

Les employés craignent une éventuelle révocation

Depuis que les employés de PONA Pharmaceuticals sont en chômage technique, non seulement ils n’ont pas été payés, mais aussi, ceux qui ont sollicité un crédit à la BCAB, ont été signifiés que leur directeur administratif et financier s’y était opposé. Un point qui n’a fait qu’accentuer l’inquiétude de ces employés qui se demandent s’ils sont réellement en chômage technique ou s’ils ont tout simplement été remerciés. Plus grave encore, ces employés disent ne pas comprendre pourquoi aucun d’entre eux n’a encore été rappelé alors qu’une partie des matières premières sont déjà arrivées dans les stocks de la société PONA Pharmaceuticals.

En définitive, les employés déplorent les actions du bloc représenté par l’homme d’affaires Gisiga qu’ils qualifient d’illégales car, violant leurs droits. Pour le moment ces derniers demandent d’être rétablis dans leurs droits et d’être informés de la période de reprise des activités.

A ce propos, la rédaction de la RPA n’a pas encore pu  joindre Elie Ngowenubusa, président du conseil d’administration de PONA Pharmaceuticals pour recueillir sa réaction.

Une ordonnance pour agréer les agences de recrutement des travailleurs migrants burundais déjà disponible.

Les agences qui recrutent les burundais pour aller travailler dans les pays  étrangers sont désormais régies par une nouvelle loi. Toute agence qui désire exercer les activités de recrutement des travailleurs migrants burundais vers l’étranger doit verser une somme de 150 millions de francs burundais après l’approbation de son dossier.

C’est l’ordonnance ministérielle numéro 204/570/1018/2022  du 07 Juillet cette année qui va désormais régir les agences d’emploi privées qui désireront exercer les activités de recrutement des travailleurs migrants burundais vers l’étranger.

Dans son article 12, il est stipulé que toute agence d’emploi privé  désirant recruter des travailleurs migrants burundais vers l’étranger doit demander et obtenir le certificat de licence auprès du ministère ayant les affaires étrangères dans ses attributions.

Pour que l’agence d’emploi privée soit acceptée pour commencer ses activités, l’article 13 de cette ordonnance ministérielle stipule que l’agence doit ouvrir un compte bancaire en devises à la banque centrale du Burundi, BRB. Cela pour faciliter l’acheminement des salaires des travailleurs en provenance de l’étranger comme le ministre de l’intérieur, Gervais NDIRAKOBUCA, l’avait annoncé au mois d’avril cette année lors de la séance plénière sur le projet de lois sur les accords  pour la main d’œuvre burundaise entre le Burundi et l’Arabie Saoudite.

Pour l’agence d’emploi privée qui souhaite faire cette activité, elle doit verser sur un compte bancaire à la BRB une somme de 50 millions de francs burundais. Selon cette ordonnance, cette somme servira de réparation de préjudice subi par le travailleur migrant burundais du fait de l’agence. D’autres exigences ont été évoquées pour l’approbation de l’agence. Elle doit avoir une coopération avec d’autres agences exerçant les mêmes activités dans les pays où l’agence burundaise souhaite envoyer les travailleurs. 

Dans l’article 14, il est stipulé que l’agence où la société dont le dossier est approuvé doit verser un montant de 100 millions de francs burundais sur un compte du Trésor public qui sera ouvert à la Banque de la République du Burundi, BRB, pour sa licence.

La licence en question a une validité de deux ans renouvelables. L’article 15 de cette ordonnance stipule qu’en cas d’expiration de licence, le renouvellement exige un paiement de 50 millions de francs burundais pour que l’agence continue ses activités.

Avant le départ de chaque recru migrant, l’article 19 de cette ordonnance stipule que l’agence verse à la BRB une somme de 100 mille francs  burundais par tête des travailleurs migrants à l’étranger. Cette somme est pour le dossier qui contient l’identification du travailleur et qui sera ensuite envoyé au ministère ayant les affaires étrangères  dans ses attributions.

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