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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le prix du ticket de transport a augmenté durant cette saison sèche.

Lamentations  des usagers du  transport en commun voyageant de Bujumbura vers l’intérieur du pays ou vice versa. Ils indiquent que les chauffeurs fixent à leur guise  des frais de transport chaque fois que la demande s’accroît.

Le prix du ticket de transport Bujumbura- Kayanza qui coutait 5500 est aujourd’hui fixé à 10.000 francs. Bujumbura-Ngozi qui était à 7000 aujourd’hui coûte 12000. Bujumbura – Gitega le prix qui était de 6500 est passé à 10.000 francs. Si les chauffeurs du transport en commun trouvent que les passagers sont nombreux, ils augmentent n’importe comment les frais de transport. Cet habitant de Kirundo indique que le prix du ticket de transport Bujumbura-Kirundo est exorbitant.  

« La semaine dernière, j’ai un ami qui a pris un bus et qui a payé 12.000 francs pour le trajet Bujumbura-Ngozi. Puis, il a pris un autre bus pour Ngozi-Kirundo et a payé 10.000 francs.  C’est- à- dire qu’il a payé 22.000 francs pour tout le trajet Bujumbura-Kirundo. Tous les jours, si les chauffeurs de transport trouvent que les passagers sont nombreux, ils augmentent les frais de transport. En l’absence d’autres moyens, les passagers préfèrent payer cet argent par manque de bus ».

La hausse des frais de transport s’observent surtout pendant la saison sèche qui enregistre beaucoup de voyages selon diverses circonstances. Ces passagers indiquent que la police de roulage est au courant mais ne réagit pas. Les usagers du transport en commun demandent aux autorités habilitées de suivre de près cette question.

Le FMI vole au secours du Burundi avec conditionnalités.

Le Fonds Monétaire Internationale vient de conclure un accord ad-référendum avec la République du Burundi pour un crédit financier de 78 millions de dollars américains pour lutter contre les impacts de la pandémie de COVID-19. Dans un communiqué de presse sorti ce mercredi, le département de la communication de la FMI indique néanmoins que ce prêt n’empêchera le Burundi de continuer à faire face au défi de financer ses dépenses essentielles.

Subventionner ses principales consommations dont les dépenses liées à la protection sociale et la lutte contre la COVID-19, tels sont les principaux défis que connaît le Burundi. Ces défis majeurs ont été relevés par Madame Astou Diouf au terme d’une mission virtuelle effectuée du 23 juin au 26 juillet 2021 pour mener des entretiens relatifs à une demande d’assistance financière du Fonds Monétaire Internationale.

Astou Diouf, cheffe de la mission du FMI pour le Burundi, a également précisé que le pays reste dans la nécessité à maintenir la viabilité de la dette et la stabilité extérieure.

La mission du FMI pour le Burundi explique que l’inflation s’est accrue en 2020 et a atteint 7,5 % contre moins 0,7 %  en 2019 sous l’effet de la hausse des prix des denrées alimentaires. Cette mission indique également que les dépenses ont été supérieures à celles prévues dans le budget en raison des charges liées à la COVID-19 et des changements organisationnels dans les ministères à la suite des élections. Le déficit a dépassé l’objectif budgétaire et a été principalement financé par endettement domestique.

De surcroit, les réserves de change restent toujours  très faibles et les exportations ont diminué en partie à cause de la fermeture de certaines frontières et l’aéroport international de Bujumbura ainsi que les mesures de confinement instaurées chez les pays partenaires commerciaux pour réduire la propagation de la COVID-19. Les services du FMI constatent aussi que le PIB réel s’est donc contracté d’environ 1 % en 2020 et  le secteur tertiaire notamment l’hôtellerie, la restauration, le commerce et le transport  a été le plus durement touché.

En guise de solution, Madame Astou Diouf estime alors que la facilité de crédit rapide demandée par le Burundi soutiendra les efforts du Gouvernement pour lutter contre les impacts de la pandémie à COVID-19.

Cependant, la mission du FMI pour le Burundi trouve qu’il est important de continuer à surveiller le rythme de restructuration des  prêts et que le gouvernement du Burundi devrait mettre en place une politique budgétaire prudente et porteuse de croissance. Cette équipe recommande également la  réduction de la pauvreté et de la viabilité de la dette, le rééquilibrage des politiques extérieures pour rétablir la viabilité extérieure, la mise à des niveaux satisfaisant de la couverture des réserves de change ainsi qu’un renforcement plus poussé de la transparence et de la gouvernance

A l’issue de ladite mission du FMI, Madame Astou Diouf a déclaré que l’accord ad référendum conclu avec le gouvernement burundais  pourrait aboutir  à un décaissement de 53,9 millions de DTS soit environ 78 millions de dollars américains visant à soutenir les politiques économiques et structurelles.

En définitive, la mission conclut que les avis exprimés dans leur déclaration ne correspondent pas pour autant à ceux du conseil d’administration du FMI  auquel sera présenté un rapport pour examen et décision en septembre 2021  et enfin soumis à l'approbation de la direction du FMI.

Pénurie du carburant en province de Gitega.

Le carburant devient une denrée rare à Gitega. Les utilisateurs du carburant craignent une éventuelle hausse de son prix. Entretemps, les vendeurs du marché noir ont déjà revu à la hausse le prix du mazout.

Depuis  plus de deux semaines, les différentes stations en province Gitega ne sont pas bien approvisionnées en mazout. Les utilisateurs du mazout peuvent passer des jours sans être servis. Une fois disponible sur les stations- services, il s’observe de longues files de véhicules en attente d’être servis et peuvent facilement passer plus de deux heures. Les habitants de Gitega font savoir que les acheteurs pressés de partir vont s’approvisionner en  mazout au marché noir. Là, un litre est vendu à 3 000 francs burundais au moment où le prix officiel du mazout est de 2.380 francs.

Depuis vendredi dernier jusqu’aujourd’hui, il se remarque aussi la pénurie de carburant de type essence. Ainsi, plusieurs véhicules font la queue sur les stations-service où ce carburant est disponible. Là aussi, les acheteurs de ce carburant se lamentent qu’ils y passent plusieurs heures avant qu’ils ne  soient servi.

Selon toujours nos sources, un litre d’essence dont le prix officiel est de 2.430 francs se vend entre 3 et 4 mille francs burundais au marché noir. Par conséquent, les propriétaires des camions qui transportent les marchandises et les camions qui transportent les matériaux de construction tels que le sable et les graviers ont déjà revu à la hausse le prix de leurs services entre 10 et 30 mille francs selon les kilomètres à parcourir.

De leur côté, les conducteurs de bus et motos n’ont pas encore augmenté le prix de leurs services. Les habitants de Gitega craignent qu’ils risquent, eux aussi, de revoir à la hausse le prix de leurs services si la pénurie du carburant persiste.

Flambée du prix de l’huile de palme.

Depuis un certain temps, le prix de l’huile de palme ne cesse de grimper. Les habitants  de  la province Rumonge indiquent que cette hausse est consécutive à une faible production des palmiers.

Le prix de l’huile de palme a commencé à grimper depuis le mois d’Avril. Le prix du litre est passé de 2100 francs burundais à 2500Fbu francs.   Selon les informations en provenance  de la province Rumonge, les habitants  de cette province s’inquiètent de la montée vertigineuse du prix de l’huile de palme.

En une période de deux mois seulement, le prix du litre de l’huile de palme en province Rumonge est passé de 2500 francs à 3500. Un fût de 250 litres de l’huile de palme qui s’achetait à 610 000 francs burundais  en 2017 coûte aujourd’hui 750000 francs burundais.

Cet habitant indique que la faible production est à l’origine de cette hausse des prix. « La production n’est pas suffisante. Les palmiers que nous avons plantés en 2007 ne sont pas de bonne qualité. Et par manque d’engrais,  ils n’ont pas donné une bonne production contrairement à ceux qui ont été planté en 1984.  L’Etat d’alors nous donnait de l’engrais et c’est pourquoi la production était sans équivoque et les palmiers se présentaient  très bien. Mais actuellement, pas de production suffisante et les palmiers ne sont pas beaux à voir. De plus, les noix de palme sont petites et on en fabrique beaucoup de choses ».

Au regard de l’allure de la montée  du prix , les habitants de Rumonge indiquent que dans un mois le prix d’un fût de 250 litres de l’huile de palme s’achètera à 800000 francs burundais.

Ils demandent à l’Etat de les soutenir en leur donnant de l’engrais pour pouvoir  augmenter la production

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