Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Gatumba persiste dans la désolation

Gatumba persiste dans la désolation

Depuis bientôt une semaine, aucune structure de santé publique n’est opérationnelle à Gatumba, en commune Mutimbuzi de la province Bujumbura. Le dernier centre de santé a été fermé vendredi dernier. Les habitants de cette zone, envahie par l’eau qui a débordé du Lac Tanganyika et de la rivière Rusizi, parlent d’une stratégie du gouvernement pour les contraindre à quitter la localité.

Le vendredi 26/04/2024, dans l’impuissance totale, les résidents de la commune Mutimbuzi, Zone Gatumba ont assisté au transfert du matériel et des médicaments qui étaient dans le seul centre de santé public qui était encore opérationnel. « Il n’y a aucune assistance médicale à l’heure actuelle faute de structures de soins. Chaque malade doit  chercher un moyen d’aller jusqu'à Kajaga », explique un des habitants de la zone qui ajoute que « le même vendredi, il y a un malade qui est mort après que l’on lui a retiré la perfusion alors qu’il n’était pas encore guéri. »

La population de Gatumba parle d’une vieille astuce, comme quand Ponce Pilate s’est lavé la main après avoir remarqué qu’il ne servait à rien. Pour elle, le gouvernement a trouvé le moyen de les chasser de la localité le plus rapidement sans le dire ou user de la force.

« Seul l'hôpital de Gatumba a été inondé. Comment se fait-il que les autorités choisissent de fermer les autres structures de santé qui ne sont pas envahies par l’eau ? » S'interroge la source.

Dépourvus d’établissements sanitaires, les habitants de la zone Gatumba font actuellement recours à l’automédication. «  Aujourd'hui, les malades se confient à des pharmacies sans consultation ni examens. Ils font de longues queues devant les pharmacies. »  Révèle un autre habitant de la zone Gatumba.

Les administratifs reconnaissent que le matériel et les médicaments ont été transférés, mais ils assurent la population que le centre de santé va rouvrir, seul l’hôpital restera fermé, car il est inondé.

Envahie par l’eau dans sa grande partie, le ministre ayant l’intérieur dans ses attributions a annoncé que la délocalisation de la population de Gatumba est inévitable et a demandé à cette population de se préparer psychologiquement.

Ngozi : Des milliers de cas de malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans

Ngozi : Des milliers de cas de malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans

6955 enfants âgés de moins de cinq ans de la province Ngozi présentent des signes de malnutrition. Des chiffres qui sortent d’une enquête soutenue par l’organisation internationale AVSI et qui a été faite le mois dernier de mars sur différentes collines de cette province du nord du pays.

685 de ces enfants étaient en état critique et sont sous traitement dans différents établissements sanitaires de Ngozi. Le reste bénéficie d’une assistance alimentaire équilibrée dans leurs foyers.

La famine dans les ménages en est la principale cause, expliquent les intervenants dans le domaine de la santé dans cette province. Suite à une mauvaise production agricole de ces dernières années, les familles ne trouvent plus suffisamment à nourrir leurs enfants. Une situation qui déplorent ces sources du domaine sanitaire, est aggravée par la politique nationale de gestion des récoltes de céréales.

Le maïs étant la céréale la plus cultivée et consommée au Burundi, avec la politique d’achat de toute la récolte du pays par le gouvernement, le maïs n’est plus consommé comme avant dans les ménages alors qu’il est nutritif. Depuis deux ans, tout cultivateur de maïs est obligé de vendre sa récolte à l’Agence Nationale de Gestion Stratégique des Stocks (ANAGESSA) alors qu’en avant, il gérait à sa convenance sa récolte, décidant quelle quantité consommer et celle à vendre.

En visite au Burundi vers la fin du mois de mars cette année, le Directeur de la Nutrition et du Développement de l’enfant à l’UNICEF a alerté sur la situation alarmante du Burundi où la moitié des enfants de moins de cinq ans sont atteints de malnutrition chronique.

Prison centrale de Gitega: Les détenus souffrent d’une maladie inconnue

Prison centrale de Gitega: Les détenus souffrent d’une maladie inconnue

Une maladie inconnue s’est propagée dans la prison centrale de Gitega depuis une semaine. Plusieurs détenus ont déjà été infectés par cette maladie. Ils présentent des éruptions cutanées sur le corps.

Les détenus atteints de cette maladie qui s’est propagée comme une épidémie dans la prison centrale de Gitega, présentent des symptômes tels que la toux, une éruption cutanée, des yeux rouges, de la fièvre, la faiblesse, des maux de ventre, un manque d’appétit.

Cette maladie a commencé à se manifester dans cette maison carcérale jeudi 18 avril. Ils ont soigné environ 70 personnes et le lendemain, les malades étaient plus d’une centaine, raconte toujours notre source dans la prison de Gitega.

Les détenus malades disent n’avoir pas été diagnostiqués pour savoir quelle est cette maladie, mais selon notre source interne, il y a des médicaments qu'on leur administre par voie intraveineuse. Ils leur donnent aussi du paracétamol et d'autres comprimés contre ces éruptions cutanées.

Contactée par la rédaction de la RPA, la directrice de la prison de Gitega, Josiane Nishimwe, n’a pas voulu s'exprimer  sur le sujet.

Les détenus de cette prison centrale de la capitale demandent que des médecins soient envoyés pour faire le dépistage de cette maladie afin qu’elle soit connue et que les détenus soient sensibilisés sur sa prévention, surtout que le surnombre des prisonniers est l’un des facteurs de la propagation rapide des maladies contagieuses. En effet, précisent les sources, cette prison de Gitega héberge 1663 détenus alors que sa capacité d’accueil est de 400 détenus.

  Pénurie de médicament des troubles psychiques

Pénurie de médicament des troubles psychiques

Depuis deux semaines, il se remarque une carence d’un des médicaments administrés aux patients ayant des troubles mentaux. Une carence signalée sur tout le territoire national. Les quelques doses encore disponibles sont vendues sur le marché noir et à un prix exorbitant.

Haldol est le nom du médicament qui manque dans les stocks du Centre Neuro Psychiatrique de Kamenge, le centre national de suivi des patients ayant des troubles mentaux, et dans différentes pharmacies du pays. Pour les patients alités dans ce centre CNPK, le Haldol est substitué par un autre médicament  tandis que  les patients à domiciles eux doivent chercher ce médicament Haldol dans les pharmacies. S’ils parviennent à le  trouver c’est souvent sur le marché noir et à un prix élevé comme l’explique notre source qui a un patient suivi par ce centre. « Pour les malades mentaux qui sont obligés de prendre ce médicament une fois par mois, on leur demande d’aller chercher ce médicament dans des pharmacies. Ce n’est pas facile de le trouver. Et quand ils le trouvent, cent millilitres d’Haldol coûtent cent dix-huit mille francs burundais, tandis que cinquante millilitres coûtent quatre-vingt-huit mille six cent alors qu’avant au CNPK, ce médicament ne dépassait pas quarante mille francs burundais. »

Déjà confronté à une grande pauvreté, ces personnes ayant des troubles psychiques demandent intervention du gouvernement pour aider à disponibiliser ce médicament. Ils déplorent aussi que le ministère de la solidarité a suspendu depuis quelques jours la prise en charge des nécessiteux.

Selon les médecins du Centre Neuro Psychiatrique de Kamenge CNPK, ce médicament Haldol  disponible sur le marché noir provient souvent  des pays voisins.

Nous n’avons pas pu avoir la réaction d’Imelde Sabushimike,  la ministre de la solidarité nationale.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 294 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech