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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Matyazo : Une maladie  inconnue fait peur aux sinistrés des inondations de Gatumba

Matyazo : Une maladie inconnue fait peur aux sinistrés des inondations de Gatumba

Menacés par le vent et le froid dans des tentes sans aération, les sinistrés de Gatumba sont victimes d’une maladie étrange qui frappe toute une famille à la fois, et se manifeste comme si les victimes seraient empoisonnées. Une situation exacerbée par le manque d’une structure de soins de santé dans la localité.

Les déplacés de la zone Gatumba suite aux inondations, délocalisés vers Matyazo en commune Mutimbuzi de la province Bujumbura, sont énormément préoccupés par leur santé et celle de leurs enfants. Une maladie qui les affaiblit en famille, à la manière du poison consommé, sème la panique dans le site de Matyazo. Des familles sont atteintes subitement sans en connaitre la cause ni la nature de la maladie, d’où certains font allusion au poison et à la sorcellerie comme l’indique ce sinistré.

« A un certain moment, on apprend que toute une famille vient d’être contaminée et qu’on l’emmène d’urgence à une structure de soins. Les malades font de la diarrhée, vomissent et sont complétement affaiblis. Certains pensent alors au poison, mais d’autres expliquent qu’il est plutôt question des infections et microbes attrapés dans les tentes dans lesquelles nous logeons. C’est une sorte de hangar sans délimitation et qui s’étend sur une longue distance à la perte de vue. Il n’y a aucune fenêtre alors qu’on y effectue la cuisson et à partir de 18 heures personne n’ose plus sortir ».

La situation est aggravée par le manque de structure de soins dans cette localité et le site est situé sur une colline élevée où ne sifflent que le vent et le froid. Des mères accouchent dans ces tentes pour la simple raison qu’elles ne parviendraient pas à atteindre une structure sanitaire aussi éloignée. Déplorent ces déplacés. « Imaginez-vous le fait de porter sur le dos des enfants et des femmes malades sur une assez longue distance. En cas d’urgence la nuit, des hommes les portent par relais jusqu’à la structure de soins, sans espoir de les garder vivants. Les femmes enceintes quant à elles, assistées par d’autres femmes, accouchent dans leurs abris temporaires sans devoir se hasarder à se rendre à la structure de soins puisqu’ elles ne pourraient pas y arriver. Ces bébés qui y naissent sont aussi exposés à toutes ces intempéries dont le froid et le vent ». 

1024 familles de Gatumba ont été délocalisées dans ce site de Matyazo. Ces sinistrés de Gatumba plaident auprès du gouvernement, qu’il leur installe tout au moins pour un centre de santé dans les parages.

 

 

La population de la commune Kirundo menacée par l'épidémie de rougeole

La population de la commune Kirundo menacée par l'épidémie de rougeole

L'épidémie de rougeole signalée depuis quelque temps au Burundi affecte les enfants, les adultes et les personnes âgées. À l'hôpital de Kinyinya, situé dans la commune et province Kirundo (nord du pays), une grande partie des personnes alitées en raison de cette maladie sont des adultes. Certains malades préfèrent se soigner traditionnellement à domicile.

À l'hôpital de Kinyinya, quarante personnes souffrant de la rougeole y sont admises. Selon une source médicale de Kinyinya, les cas de personnes atteintes de cette maladie augmentent chaque jour.

L'ONG Médecins sans frontières, en collaboration avec les responsables de cette structure sanitaire, a aménagé un espace d’isolement des malades.  « Les cas de personnes adultes malades ne cessent d'augmenter. Les médecins mènent des recherches à ce sujet, mais les chiffres augmentent quotidiennement. Un isolement a été aménagé, et nombreuses sont les personnes adultes », précise la source.

Dans cette commune Kirundo, toute personne présentant des symptômes de la rougeole ne se fait pas soigner dans des structures sanitaires. Certaines, déplorent nos sources locales, se soignent avec des médicaments traditionnels dont l’efficacité est inconnue. « Certaines personnes utilisent la plante appelée Vernonia. Ils se frottent tout le corps avec ses feuilles. Mais l'on ne sait pas si elles guérissent. »

En réponse à cette situation, du 13 au 17 juin, le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le SIDA organise une campagne de vaccination contre cette épidémie de rougeole pour les enfants de six mois à cinq ans.

Muyinga : Les habitants de Gashoho alertent sur la forte propagation de la rougeole

Muyinga : Les habitants de Gashoho alertent sur la forte propagation de la rougeole

Les habitants de Gashoho en province Muyinga exhortent le gouvernement à intervenir pour stopper l'épidémie de rougeole qui sévit dans leur commune. Selon ces habitants de Gashoho, les adultes et les enfants font partie des victimes de la rougeole.

« Ici, dans la commune Gashoho, il y a une forte propagation de la rougeole. Actuellement, plusieurs centres de santé sont débordés », alerte un habitant de Gashoho qui demande au gouvernement de leur apporter des vaccins.  Infectée également par la rougeole, notre source décrit les symptômes de cette maladie : « La maladie commence par une allergie, des éruptions cutanées, cela provoque aussi une grande fièvre surtout au niveau du ventre. Au centre de santé, ils nous recommandent de chercher aussi les médicaments traditionnels, et ils sont utilisés parallèlement avec les injections effectuées au centre de santé. »

 Selon notre source, la rougeole a déjà fait des victimes dans la commune Gashoho. « Plaidez pour nous, dites-leur que la rougeole emporte beaucoup de personnes dans la commune Gashoho. C’est une maladie qui emporte principalement la vie des enfants, les personnes adultes décèdent aussi, mais pas au même rythme que les enfants. C’est comme si nous n’avions aucun canal pour exposer nos doléances. Mais si c’était possible, nous voudrions qu’on apporte des vaccins. Il y a deux semaines, on a vacciné les enfants de moins de cinq ans. Cette vaccination a permis de réduire les cas de rougeole chez les enfants. Mais, chez les adultes, les hommes, les femmes, la rougeole nous affaiblit beaucoup. Si vous pouviez voir mon visage, j’ai beaucoup de taches sur le visage. »  

Le Burundi fait face depuis quelques mois à une épidémie de rougeole. La campagne de vaccination des enfants de moins de 5 ans contre la rougeole, qui avait duré 7 jours, s'est clôturée le 19 juin dernier sur tout le territoire burundais.

 

DEG Impulse résilie son contrat avec KIRA Hospital pour manquements graves

DEG Impulse résilie son contrat avec KIRA Hospital pour manquements graves

L’hôpital KIRA vient de perdre un de ses principaux bailleurs. La mauvaise gestion et les détournements de fonds devenus monnaie courante au sein de cette structure sanitaire seraient derrière ce retrait.

Ces accords qui viennent d’être rompus étaient entre KIRA Hospital S.A et DEG Impulse qui est une agence de coopération allemande pour les pays en voie de développement. Comme on peut le lire dans un mail ayant pour objet ‘’Avis de résiliation de la convention de développement entre DEG Impulse et KIRA HOSPITAL S.A datée du 29 septembre 2021'', il est reproché aux nouveaux dirigeants de l’hôpital KIRA d’avoir fait la sourde oreille en ne donnant pas suite au courriel leur envoyé par DEG Impulse.

En effet, le DEG Impulse dit avoir écrit à 3 reprises à KIRA pour lui demander de lui fournir les documents requis avant le déblocage de la 2ᵉ tranche d’une aide de 1,6 million d’euros convenue entre les 2 parties, mais aucune réponse ne lui a jamais été donnée. Entre autres documents exigés figuraient un certificat d'autorité et de compétence rempli et signé, le dernier certificat d'incorporation indiquant clairement le nouveau président/nouveau directeur général autorisé à signer au nom de KIRA Hospital S.A, la dernière liste des administrateurs de même que la dernière structure de l'actionnariat ainsi qu’une signature du rapport d'audit du nouveau Consultant d’Audit du projet appelé CFA, confirmant son accord avec les coûts réels du projet.

Selon cette correspondance dont la RPA a pu se procurer une copie, le délai limite d’envoi de ces dossiers était fixé au 8 avril 2024, un délai qui a été prolongé d’une semaine pour donner une dernière chance à cette structure sanitaire qui peine à se maintenir à flot, mais rien n’y fut.

N’ayant pas pu obtenir les documents exigés comme stipulé dans le contrat, le DEG Impulse s’est vu dans l’obligation de résilier le contrat, et ce, à dater du 23 mai 2024.

Pour certains actionnaires de l’hôpital KIRA, cette rupture va porter un coup fatal à cet hôpital qui, financièrement parlant, est au bord du gouffre, juste parce que ses dirigeants ont détourné plus d’un million d’euros constituant la première tranche du financement.

Pour rappel, lors d’une inspection effectuée par les envoyés de la DEG Impulse au mois de mai 2023, l’équipe dirigeante de cette époque, c’est-à-dire le président autoproclamé du conseil d’administration, Charles Ndagijimana ainsi que le directeur de l’hôpital, le docteur Sylvain Pierre Nzeyimana, a donné comme pièces justificatives un matériel acheté en l’an 2015, faute d’avoir pu prouver ce à quoi l’argent estimé à plus d’un million d’euros a servi. Ce qui raye définitivement l’hôpital KIRA du partenariat avec la coopération allemande ainsi que de toute aide des agences de l’Union européenne pour le développement.

L’ancien Directeur Général de l’hôpital KIRA, également actionnaire dans cette structure sanitaire, le docteur Christophe Sahabo lui, est en détention depuis plus de 2 ans pour une affaire relative à la gestion de cet hôpital. Son emprisonnement aurait été une stratégie pour l’écarter afin que le gouvernement du Burundi, qui a aussi des actions dans cet hôpital, puisse s’approprier l’établissement sanitaire après avoir aussi écarté de la gestion les autres actionnaires privés pourtant majoritaires.

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