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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Burundi : La pénurie de médicaments met des vies en danger

Burundi : La pénurie de médicaments met des vies en danger

La situation sanitaire au Burundi est inquiétante, avec une pénurie critique de médicaments et une flambée des prix qui menacent la santé de nombreux citoyens. Cette crise, principalement causée par le manque de devises étrangères, affecte particulièrement les patients atteints de maladies chroniques.

Dans les rues de Bujumbura, la capitale, les témoignages de patients désemparés se multiplient. « Nous sommes très fatigués. Les prix des médicaments ne cessent de grimper alors que nous n'avons pas de moyens pour s'en procurer. Nous sommes dans la peine », confie un habitant à la RPA. Cette détresse est partagée par de nombreux malades chroniques qui voient leurs traitements devenir inaccessibles, tant par leur coût que par leur rareté.

L'ampleur de la crise se mesure à travers l'augmentation vertigineuse des prix de médicaments essentiels. L'Omix, utilisé pour traiter les problèmes de prostate, a vu son prix bondir de 108 000 à 128 000 francs burundais. L'insuline Mixtard, vitale pour les diabétiques, est passée de 35 000 à 50 500 francs. Le Triovarsan, prescrit pour l'hypertension, a grimpé de 85 000 à 128 000 francs. Ces hausses spectaculaires s'accompagnent d'une pénurie inquiétante : certains médicaments comme le Varoxa ou le Bisopro, cruciaux pour les hypertendus, sont introuvables depuis plusieurs mois.

La situation est particulièrement critique pour les patients atteints de maladies chroniques nécessitant un traitement continu. Les personnes souffrant de troubles psychiques, par exemple, doivent débourser jusqu'à 150 000 francs par mois pour se procurer le Gamalate, un médicament aidant à retrouver la mémoire. De nombreux traitements ne sont plus couverts par la mutuelle de santé, obligeant les patients à payer l'intégralité des coûts, souvent hors de portée pour la majorité d'entre eux.

Les pharmaciens de Bujumbura, en première ligne face à cette crise, témoignent de l'aggravation de la situation. Ils soulignent que la pénurie et la hausse des prix sont directement liées au manque de devises étrangères. Les importateurs de médicaments, contraints d'acheter leurs stocks en devises, se heurtent à la rareté de celles-ci au Burundi, entraînant des ruptures d'approvisionnement et une inflation des coûts.

Les citoyens burundais lancent un appel pressant au gouvernement. Ils demandent des solutions durables pour résoudre la crise des devises et une priorisation urgente du secteur de la santé.

 

 

 

Burundi : Progrès et défis dans la lutte contre le VIH/SIDA

Burundi : Progrès et défis dans la lutte contre le VIH/SIDA

Le Burundi se trouve à un tournant crucial dans sa lutte contre le VIH/SIDA, confronté à des défis persistants malgré des avancées notables dans certains domaines. Selon le rapport 2024 du ministère burundais de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, la prévalence nationale du VIH chez les 15-49 ans s'établit à 0,9%, avec une disparité marquée entre les femmes (1,2%) et les hommes (0,6%).

L'un des défis majeurs reste la transmission du VIH de la mère à l'enfant, avec un taux alarmant de 12,3%, bien au-dessus de l'objectif de moins de 5%. Néanmoins, une lueur d'espoir apparaît avec 82% des femmes enceintes séropositives qui reçoivent un traitement antirétroviral pour protéger leur enfant.

Les populations les plus à risque présentent des taux de prévalence particulièrement élevés. Chez les femmes les plus exposées, ce taux atteint 31,0%, tandis qu'il est de 5,9% chez les hommes les plus exposés. Les usagers de drogues injectables ne sont pas épargnés avec un taux de 14,1%. Certains professionnels de santé pointent du doigt un relâchement dans les efforts de sensibilisation pour expliquer cette augmentation inquiétante.

Malgré ces défis, des progrès significatifs ont été réalisés dans le domaine du traitement. En effet, 99,9% des personnes connaissant leur statut sérologique sont sous traitement antirétroviral, et parmi elles, 93% ont une charge virale indétectable, signe d'un traitement efficace.

Pour renforcer la lutte contre l'épidémie, le Burundi mise sur plusieurs stratégies. Une approche de prévention combinée est privilégiée ainsi que la sensibilisation au dépistage qui est considéré comme la porte d'entrée aux services de prévention.

Burundi : Le Mpox en recul

Burundi : Le Mpox en recul

Le Burundi connait une amélioration significative dans sa lutte contre le Mpox, avec une diminution notable des cas depuis le début de l'année 2025. Selon le rapport de l'Organisation mondiale de la Santé en Afrique, la stratégie burundaise s'est concentrée sur la prise en charge adéquate des patients, un élément clé de la riposte.

Les chiffres sont encourageants : le pays a enregistré une moyenne de 70 nouveaux cas par semaine durant les neuf premières semaines de 2025. Plus précisément, 21 nouveaux cas ont été confirmés pour la semaine se terminant le 27 février 2025, une baisse drastique par rapport aux 222 cas confirmés lors de la semaine du 21 au 27 octobre 2024, représentant une réduction de près de 95%.

Depuis la déclaration de l'épidémie le 25 juillet 2024 jusqu'au 26 février 2025, le Burundi a enregistré un total de 3568 cas. Parmi ceux-ci, 3420 personnes sont déjà guéries, tandis que 147 patients restent hospitalisés. Le pays n'a déploré qu'un seul décès dû au Mpox, mentionne l’OMS.

Les autorités sanitaires burundaises, avec le soutien de l'OMS, poursuivent leurs efforts pour améliorer la réponse à l'épidémie. L'organisation internationale insiste sur l'importance d'une compréhension globale de l'épidémie par tous les acteurs impliqués, en particulier ceux en première ligne, afin d'arrêter efficacement la progression de la transmission.

Cependant, des défis persistent. Selon les données du ministère de la Santé publique, 60% des cas de Mpox se concentrent dans la capitale économique du pays, principalement en raison du non-respect des mesures préventives.

Nakivale : Les albinos réfugiés en détresse face à l'arrêt des aides

Nakivale : Les albinos réfugiés en détresse face à l'arrêt des aides

Dans le camp de réfugiés de Nakivale en Ouganda, la communauté des albinos traverse une période particulièrement difficile. Estimée entre 40 et 50 personnes, cette population vulnérable lance un appel urgent à l'aide, confrontée à une détérioration préoccupante de ses conditions de vie.

Depuis mi-2024, les albinos de Nakivale ont vu leurs aides vitales suspendues. Un réfugié du camp témoigne : « Jusqu'au milieu de 2024, nous recevions des aides variées : de la vaseline et d'autres produits spécifiques pour notre peau, des chapeaux, des tricots, des parapluies et des lunettes, essentiels, car chaque albinos a des problèmes de vision. Aujourd'hui, ces bienfaiteurs ne sont plus disponibles. »

Cette suspension d'aide intervient à un moment critique, alors que la région subit un soleil particulièrement intense. Sans protection adéquate, les albinos sont exposés à des risques graves pour leur santé. « Le soleil fort est une menace sérieuse. Au contact du soleil, notre peau devient rougeâtre, des boutons se forment, pouvant entraîner un cancer. Beaucoup d'entre nous présentent déjà ces symptômes », explique le réfugié.

La situation est d'autant plus préoccupante que l'assistance financière du HCR a également été réduite, passant de 12 000 à 10 000 shillings. Cette baisse aggrave considérablement les conditions de vie déjà précaires des albinos du camp.

L'impact de cette crise se fait sentir sur tous les aspects de la vie quotidienne. Les albinos qui travaillaient comme journaliers pour compléter l'aide du HCR se retrouvent dans l'impossibilité de sortir sans protection. Plus inquiétant encore, des enfants albinos sont contraints de rester à la maison, privés d'éducation faute de moyens de protection contre le soleil.

Face à cette situation critique, la communauté albinos de Nakivale lance un appel désespéré : « Nous demandons à toute personne ayant une âme charitable de nous venir en aide, en nous fournissant des produits de protection pour la peau, des chapeaux et des lunettes. Cela pourrait littéralement sauver des vies. »

 

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