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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La population de la commune Kirundo menacée par l'épidémie de rougeole

La population de la commune Kirundo menacée par l'épidémie de rougeole

L'épidémie de rougeole signalée depuis quelque temps au Burundi affecte les enfants, les adultes et les personnes âgées. À l'hôpital de Kinyinya, situé dans la commune et province Kirundo (nord du pays), une grande partie des personnes alitées en raison de cette maladie sont des adultes. Certains malades préfèrent se soigner traditionnellement à domicile.

À l'hôpital de Kinyinya, quarante personnes souffrant de la rougeole y sont admises. Selon une source médicale de Kinyinya, les cas de personnes atteintes de cette maladie augmentent chaque jour.

L'ONG Médecins sans frontières, en collaboration avec les responsables de cette structure sanitaire, a aménagé un espace d’isolement des malades.  « Les cas de personnes adultes malades ne cessent d'augmenter. Les médecins mènent des recherches à ce sujet, mais les chiffres augmentent quotidiennement. Un isolement a été aménagé, et nombreuses sont les personnes adultes », précise la source.

Dans cette commune Kirundo, toute personne présentant des symptômes de la rougeole ne se fait pas soigner dans des structures sanitaires. Certaines, déplorent nos sources locales, se soignent avec des médicaments traditionnels dont l’efficacité est inconnue. « Certaines personnes utilisent la plante appelée Vernonia. Ils se frottent tout le corps avec ses feuilles. Mais l'on ne sait pas si elles guérissent. »

En réponse à cette situation, du 13 au 17 juin, le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le SIDA organise une campagne de vaccination contre cette épidémie de rougeole pour les enfants de six mois à cinq ans.

Plusieurs cas de rougeole signalés  à Rumonge

Plusieurs cas de rougeole signalés à Rumonge

Les cas des personnes souffrant de l’épidémie de la rougeole continuent   à augmenter à travers le pays. Trente personnes souffrant de cette maladie ont été hospitalisées à l'hôpital public de la commune et province Rumonge.

L’hôpital de la commune et province Rumonge (sud du pays)  enregistre plusieurs cas de l’épidémie de rougeole. Notre source fait savoir que depuis quelques mois, les cas de rougeole ne manquent pas au service de la pédiatrie.  «  Il y a toujours des cas de rougeole à l’hôpital de Rumonge. Par exemple, mardi, il y avait huit malades. Lorsque les uns rentrent, d’autres y sont admis. C'est presque un cycle répétitif, et cela, depuis près de cinq mois », témoigne une source du secteur de la santé à Rumonge.

La même source déplore toutefois que certains enfants atteints de cette épidémie ne sont pas conduits dans les structures sanitaires. Elle appelle donc à cet effet à l’intensification des campagnes de sensibilisation pour lutter efficacement contre cette épidémie.

Les cas de l’épidémie de rougeole sont aussi enregistrés dans les différentes provinces du pays. Le ministre de la Santé et de la lutte contre le SIDA organisera en date du 13 au 17 du mois en cours une campagne de vaccination contre cette maladie. Les groupes cibles sont les enfants de six mois jusqu’à ceux de moins de cinq ans. Ils bénéficieront aussi de la vitamine A contre la cécité et l’Albendazole pour le déparasitage.

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Photo : chef-lieu de la province Rumonge

DEG Impulse résilie son contrat avec KIRA Hospital pour manquements graves

DEG Impulse résilie son contrat avec KIRA Hospital pour manquements graves

L’hôpital KIRA vient de perdre un de ses principaux bailleurs. La mauvaise gestion et les détournements de fonds devenus monnaie courante au sein de cette structure sanitaire seraient derrière ce retrait.

Ces accords qui viennent d’être rompus étaient entre KIRA Hospital S.A et DEG Impulse qui est une agence de coopération allemande pour les pays en voie de développement. Comme on peut le lire dans un mail ayant pour objet ‘’Avis de résiliation de la convention de développement entre DEG Impulse et KIRA HOSPITAL S.A datée du 29 septembre 2021'', il est reproché aux nouveaux dirigeants de l’hôpital KIRA d’avoir fait la sourde oreille en ne donnant pas suite au courriel leur envoyé par DEG Impulse.

En effet, le DEG Impulse dit avoir écrit à 3 reprises à KIRA pour lui demander de lui fournir les documents requis avant le déblocage de la 2ᵉ tranche d’une aide de 1,6 million d’euros convenue entre les 2 parties, mais aucune réponse ne lui a jamais été donnée. Entre autres documents exigés figuraient un certificat d'autorité et de compétence rempli et signé, le dernier certificat d'incorporation indiquant clairement le nouveau président/nouveau directeur général autorisé à signer au nom de KIRA Hospital S.A, la dernière liste des administrateurs de même que la dernière structure de l'actionnariat ainsi qu’une signature du rapport d'audit du nouveau Consultant d’Audit du projet appelé CFA, confirmant son accord avec les coûts réels du projet.

Selon cette correspondance dont la RPA a pu se procurer une copie, le délai limite d’envoi de ces dossiers était fixé au 8 avril 2024, un délai qui a été prolongé d’une semaine pour donner une dernière chance à cette structure sanitaire qui peine à se maintenir à flot, mais rien n’y fut.

N’ayant pas pu obtenir les documents exigés comme stipulé dans le contrat, le DEG Impulse s’est vu dans l’obligation de résilier le contrat, et ce, à dater du 23 mai 2024.

Pour certains actionnaires de l’hôpital KIRA, cette rupture va porter un coup fatal à cet hôpital qui, financièrement parlant, est au bord du gouffre, juste parce que ses dirigeants ont détourné plus d’un million d’euros constituant la première tranche du financement.

Pour rappel, lors d’une inspection effectuée par les envoyés de la DEG Impulse au mois de mai 2023, l’équipe dirigeante de cette époque, c’est-à-dire le président autoproclamé du conseil d’administration, Charles Ndagijimana ainsi que le directeur de l’hôpital, le docteur Sylvain Pierre Nzeyimana, a donné comme pièces justificatives un matériel acheté en l’an 2015, faute d’avoir pu prouver ce à quoi l’argent estimé à plus d’un million d’euros a servi. Ce qui raye définitivement l’hôpital KIRA du partenariat avec la coopération allemande ainsi que de toute aide des agences de l’Union européenne pour le développement.

L’ancien Directeur Général de l’hôpital KIRA, également actionnaire dans cette structure sanitaire, le docteur Christophe Sahabo lui, est en détention depuis plus de 2 ans pour une affaire relative à la gestion de cet hôpital. Son emprisonnement aurait été une stratégie pour l’écarter afin que le gouvernement du Burundi, qui a aussi des actions dans cet hôpital, puisse s’approprier l’établissement sanitaire après avoir aussi écarté de la gestion les autres actionnaires privés pourtant majoritaires.

Des vies fauchées dans les hôpitaux faute de carburant et de courant électrique

Des vies fauchées dans les hôpitaux faute de carburant et de courant électrique

La pénurie du carburant commence à faire des victimes au Burundi. Dans le seul mois d’avril, au moins six personnes, dont des enfants nés prématurément, ont perdu la vie dans la seule province de Makamba.

Le secteur de la santé a toujours été confronté à divers problèmes, mais ne s’est jamais porté mal qu’aujourd’hui. Non seulement les ambulances sont insuffisantes et ont du mal à parvenir aux malades faute d’infrastructures routières, mais actuellement le vase semble avoir débordé En effet, la goutte d’eau à l’origine de ce débordement est la pénurie du carburant qui ne cesse de faire des victimes.

Ce médecin prestant au sud du pays, plus précisément dans la province de Makamba raconte comment les malades mal en point nécessitant des transferts décèdent faute de carburant.  « Au mois d’avril dernier, trois femmes qui venaient accoucher à l’hôpital de Nyanza-Lac ont dû être transférées à un hôpital privé de Mabanda situé à Musenyi, et ce, faute de courant électrique et de carburant. Une fois à Musenyi, seules deux d’entre elles ont été admises, car les responsables avaient peur que le carburant qui leur restait ne leur permette d’effectuer trois césariennes. La troisième femme a alors été redirigée à Makamba. Mais elle a rendu l’âme en cours de chemin. » A confié un médecin de la place plein de mélancolie avant d’ajouter que même des enfants nés prématurément ne sont pas épargnés : « A l’hôpital de Nyanza-Lac, trois nouveau-nés qui étaient dans des couveuses ont déjà perdu la vie. Quant à Mabanda, 2 nouveau-nés en couveuses sont morts après une coupure prolongée de courant électrique. Les gens partis chercher le carburant n’ont rien trouvé dans les environs et se sont aventurés plus loin. Et dans l’entre-temps, ces bébés sont morts. »

 

A Cankuzo, les malades n’ont même pas cette chance d’arriver à l’hôpital

Selon un des agents de santé prestant à l’hôpital de Cankuzo,  « les gens meurent en grand nombre, mais il est malheureusement difficile de connaitre exactement leur nombre, car la plupart trépassent étant chez eux. »

A l’origine de toute cette tragédie, la pénurie du carburant qui ne cesse d’endeuiller des familles dans cette localité faute d’ambulance pouvant évacuer les malades d’urgence.  « Les ambulances ne sont plus opérationnelles. Des fois, on se rend en Tanzanie pour nous approvisionner en carburant, et on le réserve pour les cas d’extrême urgence uniquement. Ceux qui sollicitent les ambulances, on leur conseille de se débrouiller pour arriver à l’hôpital, notamment en faisant recours aux motos taxis et autres véhicules privés. Mais malheureusement, faute de carburant, cela n’est pas évident. C’est vraiment un sérieux problème. » Regrette cet agent qui s’est confié à la RPA. Et notre source de préciser que  « les femmes dont les grossesses sont à termes arrivent tardivement et des fois, elles accouchent des mort-nés. Des fois, elles y perdent aussi la vie. »

La situation est similaire dans différentes communes de cette province. Un des médecins prestant à l’hôpital de Murore, nous sommes en commune Gisagara, fait savoir que des fois, même que ceux qui ont la chance de rejoindre l’hôpital trépassent faute de carburant indispensable pour faire marcher les groupes électrogènes en cas de coupure du courant électrique.  « Il arrive qu’il y ait coupure de courant alors qu’on est en pleine opération. Et le temps que le malade soit transféré, son état se détériore à tel enseigne qu’on ne peut plus rien faire pour lui. »

Révolté par le silence des autorités face à ces tragédies, le personnel de santé demande à ce que les hôpitaux soient au moins priorisés lors de la distribution du carburant compte tenu du caractère sacré de la vie d’une personne.

 

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Photo : Des véhicules qui attentent d’être servis (Bujumbura Mairie)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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