
Acharnement du CNC sur la RPA : deux procès en moins de deux jours
Une nouvelle plainte du Conseil National de la Communication contre la RPA auprès du procureur général de la république. Dans cette plainte datée de ce mercredi, le CNC demande au procureur général d’exiger de Bob Rugurika, directeur de la RPA, la révélation de sa source. Cela concerne l’information du non-consensus des membres du CNC lors de l’analyse des plaintes contre la radio du gouverneur de Bubanza et du parti CNDD-FDD en plénière.
Dans cette correspondance du mercredi 5 novembre, Richard Giramahoro, président du Conseil National de la Communication, CNC, demande au procureur général de la république d’exiger de la RPA à dévoiler les sources de leur information recueillies auprès du CNC le mardi 4 novembre 2014. Richard Giramahoro ajoute après l’envoie des dossiers des plaintes à l’encontre de la RPA par le gouverneur de Bubanza et le président du CNDD-FDD respectivement Anselme Nyandwi et Pascal Nyabenda, le directeur de la RPA a déclaré que le président du CNC s’était substitué dans sa plainte en lieu et place du gouverneur de Bubanza et du parti CNDD-FDD.
Le président du CNC renchérit qu’outre ces faits précités, le directeur de la RPA a déclaré qu’il disposait des informations recueillis auprès des sources fiables comme quoi même si ces dossiers avaient été acheminés au parquet général, il n’y avait pas consensus des membres du CNC sur cette affaire. Comme le poursuit cette correspondance, Richard Giramahoro demande au procureur général de la république d’exiger à Bob Rugurika, le directeur de la RPA, de dévoiler ses sources parce que les informations ternissent l’image du CNC.
Cette correspondance du 5 novembre 2014 envoyée par Richard Giramahoro vient s’ajouter à celle envoyée deux jours avant au même magistrat laquelle semblait déjà faire un procès à la RPA et au journaliste Gilbert Niyonkuru pour avoir porté atteinte à la réputation du gouverneur de Bubanza, Anselme Nyandwi, d’un côté et au parti présidentiel sur une affaire de sécurité intérieure d’après le CNC dans sa correspondance.
Dans tout ce processus médiatique et judiciaire, le CNC demande à la RPA de dévoiler ses sources sur le dossier de l’attaque menée sur la position militaire de Rukoko. Même si le CNC a coulé beaucoup d’encre et de salive sur les parties demanderesse contre la RPA, la plaidoirie du directeur de la RPA a une part très congrue, une seule phrase dans un dossier de huit pages.
Le Conseil National de la Communication ne démontre nulle part les fautes déontologiques qu’aurait commises la RPA suite aux plaintes du gouverneur de Bubanza et du parti CNDD-FDD dans le traitement de l’information du 6 octobre dernier. C’est ce qui ressort d’un communiqué de presse du président du CNC sorti ce mardi. Richard Giramahoro a tenu seulement à expliquer les procédures suivies pour transférer le dossier au parquet général. Il ajoute également que la réaction du directeur de la RPA est de nature à diviser les membres du CNC.
Dans le dossier que le CNC a transmis au procureur général de la république, l’organe de régulation semble charger la RPA de porter atteinte à l’honneur du gouverneur de la province Bubanza. Interrogé à ce propos dans un point de presse qu’il a animé ce mercredi, Richard Giramahoro, président du CNC, nie cette affirmation et précise que le CNC n’a pas le droit de qualifier l’infraction.
Paradoxalement, le président du CNC a déclaré que le traitement de l’information a respecté les règles du métier. Bien qu’il le déclare ainsi, dans les décisions transmises au parquet général de la république, Richard Giramahoro a écrit que le directeur de la RPA n’a pas voulu révéler les sources d’informations concernant l’attaque par un groupe armé sur une position militaire à Bubanza. Cela au moment où les plaignants à savoir le gouverneur de Bubanza et le parti CNDD-FDD avaient demandé au CNC non seulement de sanctionner mais également d’exiger la RPA et son journaliste Gilbert Niyonkuru de décliner leurs sources d’informations. Dans ce point de presse, le président du CNC a aussi dit que les déclarations du directeur de la RPA de ce mardi visent à diviser les membres de ce conseil.
En réaction, l’Observatoire de la Presse Burundaise « OPB » trouve que le CNC s’est dévalorisé en portant plainte contre la RPA pour le compte du parti CNDD-FDD et du gouvernement de Bubanza. » Pour Innocent Muhozi, président de l’OPB, le Conseil National de la Communication s’est improvisé en agent de transmission et cela met en doute son indépendance.
Les hommes en manteaux continuent leur progression
Les habitants du secteur Nyagatoke, colline Musugi, zone Kiyenzi en commune Kanyosha ne dorment plus dans leurs maisons depuis samedi. C’est depuis qu’ils ont vu un groupe important d’hommes habillés de manteaux avec des grenades en mains traverser la localité en pleine journée. Selon ces habitants, le groupe s’est scindé et ces hommes non identifiés se sont éparpillés dans différents ménages. Même son de cloche à Kayanza, les habitants de la zone Ngoro en commune Gatara réclament plus d’agents de l’ordre. Ils déclarent avoir remarqué la présence d’hommes inconnus dans cette zone qui se déplacent à des heures tardives, habillés de manteaux noirs. Ces hommes ont déjà malmenés un habitant de cette zone.
« Ils sont venus en provenance de la localité de Musagara et se sont déplacés jusqu’à Kiyenzi. C’était entre 15h et 15h et demi. Les commerçants du marché de Kiyenzi les ont rencontré en chemin mais se sont interrogés en les voyant car ils ne les connaissaient pas dans la localité. Vers 17h00, juste après la pluie, on les a perdus de vue. » Selon cet habitant de Nyagatoke, ils ont vu un groupe d’hommes armés en pleine journée. Les habitants de Kiyenzi témoignent que ces gens portaient des sacs et des grenades à la main : « Ils portaient des manteaux et des sacs. Ils avaient en main des grenades. C’est dire qu’ils avaient démonté leurs fusils qui se trouvaient dans ces sacs. On a appris que le soir venu, ils assemblent leurs fusils. Aussi, ils sont logés au domicile de l’un de leurs camarades avec qui ils étaient dans la Kibira pour ces entrainements. »
Ce groupe est également passé près des positions des agents de sécurité dans l’après-midi selon cet habitant de la colline Musogi : « C’étaient vendredi soir. Ils ont traversé toute la route de Kiyenzi et sont passés tout près d’une position à Kiyenzi. Ils sont passés mais les militaires n’ont rien dit. Ils sont arrivés près du tank de Musugi et sont restés là pendant qu’il pleuvait. Vers le soir, ils se sont éparpillés mais personne ne savait où ils sont partis. Après vérification, on a retrouvé leur trace près de chez Rumanaza à Musugi. »
Selon ces témoignages recueillis à Nyagatoke, les membres de ces groupes non identifiés se sont éparpillés sur différentes collines de la zone Kiyenzi : « Sur la colline Musogi près de Nyagatoke. Il y en a d’autres sur la colline Nyamaboko dans la localité de Were. Tous ces ménages sont identifiés. Jusque là on connait 4 ménages. Ils étaient venus en passant par Musagara ici à Buhina, et même à Buhina il y a des ménages qui les logent. Ceux qui les ont vus disent qu’ils sont plus de 430 hommes.
Cette femme de la colline Nyamaboko affirme les avoir vus également près du marché ce dimanche : « On les a vus passer par le marché de Nyamaboko, on ne sait pas ce qu’ils faisaient. Mais on ne les connaissait pas. Ceux qui ont pu les connaître nous ont dit qu’ils viennent de Kiliba-Ondes, on a pris les choses ainsi parce qu’on ne savait pas où demander de l’aide. »
Depuis qu’ils ont vu ces groupes de gens armés, les habitants de Nyagatoke jurent qu’ils ne passeront plus la nuit dans leurs maisons sauf s’ils sont rassurés par le chef de l’Etat. La RPA a tenté de contacter le chef de zone Kiyenzi, Emmanuel Sinzinkayo, et l’administrateur communal de Kanyosha, Juvénal Ntiruhana, sans succès pour le moment. De son côté, le porte-parole de l’armée, le colonel Gaspard Baratuza, déclare que l’armée utilise des moyens forts et n’intervient qu’en des moments très difficiles. Jusqu’à maintenant, l’armée n’a pas été interpellée pour une mission de ce genre, ajoute le colonel Baratuza qui précise aussi que l’armée ne peut pas s’exprimer sur ces informations concernant ces groupes armés non identifiés.
La sécurité continue à être perturbée, le ministre de l’Intérieur parle d’exagération
Emmanuel Niyongabo, administrateur de la commune urbaine de Cibitoke, est cité dans une bastonnade en commune Ngagara. D’après des témoins oculaires, les policiers chargés de la sécurité de cet administratif ont battu un des veilleurs de la commune Ngagara du nom de Jean Bosco Ngendakumana. Actuellement, il est hospitalisé à l’hôpital Roi Khaled, au service des urgences. Les habitants de la commune Ngagara se demandent comment un administrateur d’une autre commune peut venir perturber la sécurité dans une autre commune.
Et en province Bujumbura, les habitants de la zone Ruyaga, commune Kanyosha sont de plus en plus inquiets d’une nouvelle forme d’assassinat par empoisonnement. 4 personnes auraient succombé en l’espace d’une semaine selon des membres de leurs familles et du voisinage de ces personnes.
Et dans la zone Muyira de cette même commune de Kanyosha, certains habitants auraient reçu ce lundi matin des convocations de la part de la police. Selon des sources sur place, il s’agirait des personnes qui ont donné des informations la semaine dernière sur la présence dans cette zone de jeunes armés en provenance de Kiliba-Ondes, des jeunes qui perturberaient la sécurité la nuit.
A l’université du Burundi, le chargé de l’encadrement et de la sécurité à l’université du Burundi, Célestin Nimbona, nie catégoriquement qu’il y aurait un veilleur qui a été appréhendé avec une arme dans les enceintes du campus Kiriri. Il s’est est exprimé ainsi après que des étudiants avaient émis leurs inquiétudes quant à leur sécurité. Ces étudiants affirment en outre qu’un veilleur a été bel et bien appréhendé avec un pistolet à la main. Cependant d’après le chargé de l’encadrement et la sécurité à l’université du Burundi, ce ne sont que des suspicions.
Vous saurez que d’après les enquêtes diligentées par des étudiants, ce veilleur appréhendé avec un fusil à la main aurait dit à d’autres veilleurs qu’il aurait bel et bien un pistolet et qu’il aurait reçu ce pistolet lors d’une réunion du parti CNDD-FDD pour des motifs électoraux.
Du côté du ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana met en garde certains médias qu’il accuse d’exagérer les faits avec pour conséquence de semer la panique au sein de la population. Edouard Nduwimana insiste particulièrement sur les informations liées à la sécurité diffusées ces derniers jours, c’était dans une réunion animée ce lundi matin à l’endroit des représentants des confessions religieuses. Au cours de cette rencontre, le ministre Nduwimana est revenu sur l’arrestation et l’expulsion, il y a quelques jours de 2 pasteurs d’origine rwandaise et congolaise. Le ministre de l’intérieur les accuse de propager des mensonges à travers de soi-disant prédications.
Alerte aux ressortissants belges et américains sur la dégradation de la sécurité au Burundi
Voyager au Burundi n’est plus totalement sûr du point de vue de la sécurité, si l’on en croit certaines ambassades accréditées au Burundi. C’est le cas des ambassades de Belgique et des Etats-Unis d’Amérique qui informent leurs ressortissants de la présence des groupes lourdement armés au Burundi et leur conseillent d’éviter tout voyage non-essentiel.
Il s’agit des conseils aux voyageurs publiés officiellement sur les sites de ces chancelleries occidentales. Ainsi, le ministère belge des Affaires étrangères évoque des actes de violences ponctuels impliquant des individus lourdement armés qui se produisent régulièrement dans certaines régions du Burundi. Sur ce point, l’ambassade de Belgique qui reprend la note déconseille à ses ressortissants de se rendre après 18h ou avant 6h dans les quartiers tels que Kanyosha, Musaga, Kamenge, Cibitoke et Ngagara. Après le constat d’accrochage entre des positions militaires et des groupes armés dans la province Bubanza, les voyageurs d’origine belge sont formellement déconseillés de se rendre dans la réserve naturelle de la Rukoko, de jour comme de nuit. La note sécuritaire sur la Burundi poursuit en indiquant que des manifestations politiques sont possibles surtout à Bujumbura, et il est donc conseillé aux ressortissants belges de se tenir à l’écart de ce genre de rassemblements.
Pour ce qui est de la criminalité, l’ambassade de Belgique rapporte une présence d’armes à feu massives et une croissance inquiétante de la criminalité armée en ville au Burundi. Elle recommande aussi une grande prudence lors des déplacements à l’intérieur du pays. Et de conclure que « la police est assez peu disciplinée, mal équipée et peu efficace. La justice est déficiente » fin de citation. L’ambassade des Etats Unis recommande pour sa part aux citoyens américains d’éviter les voyages non essentiels au Burundi. Dans leur note datée du 30 octobre, l’ambassade rappelle que les menaces terroristes des Al-shabab sur le Burundi sont toujours d’actualité. Des groupes armés opèrent également au Burundi, les armes à feu sont faciles à acquérir et certains ex-combattants s’adonnent aujourd’hui à des actes criminels ou à des violences politiques, poursuit la note. L’ambassade des Etats-Unis écrit également que les autorités locales au Burundi sont souvent incapables d’apporter à temps une assistance en cas d’urgence. Et de recommander aux ressortissants américains de suivre régulièrement les médias locaux. Aussi, des groupes armés tendent des embuscades aux véhicules particulièrement sur les routes menant en dehors de Bujumbura.
La note de l’ambassade des Etats-Unis évoque aussi la corruption devenue endémique au Burundi et qui contribue au non respect de l’Etat de droit au Burundi. Ainsi, des officiels du gouvernement peuvent réclamer des pots de vins en échange de services, et certains criminels qui ont corrompu des agents officiels peuvent opérer sans peur de poursuites judiciaires, concluent la note de l’ambassade des Etats-Unis au Burundi.
Chacun fait ce qu’il peut pour se protéger des escadrons de la mort
La population la zone Kibuye, commune Isale en province Bujumbura est prise de panique suite à la présence de groupes de gens armés et habillés de manteaux. La nuit de ce jeudi, les habitants de la colline Nyarukere ont passé la nuit en alerte à crier au secours. L’administrateur communal d’Isale a organisé une réunion de sécurité ce vendredi matin où tous ces problèmes ont été soulevés.
Sur ce, la population de la commune Kanyosha en province Bujumbura vient d’adresser une correspondance au représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Burundi. Elle dénonce des groupes de jeunes en provenance de Kiliba-Ondes en RD Congo qui se sont installés dans certains ménages de cette commune. Les signataires de ce document disent que le groupe de ces jeunes viserait à éliminer les membres des partis de l’opposition.
Et les habitants des différents quartiers de la commune Ngagara demandent le maintien du statut quo en ce qui concerne les barrières de sécurité. Le ministre de la Sécurité publique a ordonné leur retrait dans les quartiers annonçant que seule la police peut assurer la sécurité. Toutefois, ces mêmes habitants de Ngagara rappellent que ce sont des policiers qui ont tenté, il y a quelques semaines, de jeter un cadavre à Ngagara. Ils en ont été empêchés par les veilleurs affectés à ces barrières.
A Ngozi, deux personnes ont été arrêtées ce vendredi matin. Ces personnes sont soupçonnées de recruter des jeunes qui partiraient faire des entrainements paramilitaires dans la localité de Kiliba-Ondes en RD Congo. Au niveau de la police, des enquêtes sont en cours, nous dit-on.
C'est la révolution au Burkina Faso
Les manifestants en Burkina Faso ont investi le parlement de ce pays ainsi que la présidence de la république où se trouve le président Blaise Compaoré selon certaines sources. L’aéroport de Ougadougou, la capitale, est fermé et le frère du président Blaise Compaoré, François Compaoré a été arrêté à cet aéroport. La radio nationale a été saccagée et les émetteurs de la radio RFI coupés. Des morts, des blessés et des incendies sont observables à Ouagadougou. La France appelle au calme et à la retenue au Burkina Faso alors que les Etats-Unis font part de leur inquiétude. Des pourparlers sont en train d’être menés par les représentants de la société du Burkina Faso pour demander au président Blaise Compaoré de quitter le pouvoir en douceur s’il n’aurait déjà pas pris le chemin de l’exil. Cela arrive au moment où ce jeudi le parlement s’apprêtait à examiner et adopter un projet de loi très contesté portant sur la révision de la Constitution permettant une nouvelle candidature au président Blaise Compaoré, 27 ans au pouvoir.
Des groupes armés sèment la terreur dans Muyira en commune Kanyosha
Une femme du nom de Chantal Nimbona dit avoir échappé de peu à la mort hier soir mardi en zone Muyira commune Kanyosha en province Bujumbura. Elle témoigne avoir été kidnappée par un groupe d’hommes armés. Les habitants des environs à Rweza pointent du doigt les groupes des jeunes qui seraient revenus de Kiliba-Ondes en RD Congo. Les responsables administratifs à la base confirment l’information en rapport avec le kidnapping et indiquent avoir transmis le rapport à leur hiérarchie.
Chantal Nibona est une femme habitant la zone Rweza de la commune Kanyosha. Elle dit avoir été kidnappée par un groupe armé et en uniforme militaire ce mardi vers 18h.
Parmi ceux qui l’avait enlevé se trouvait des hommes qui parlaient kiswahili et kinyarwanda aussi, selon toujours Chantal Nibona. Elle précise également que ce groupe était en permanente communication avec d’autres qui n’ont pas pu s’entendre sur son éxécution, renchérit la victime.
Gédéon Mpitabavuna, chef de la zone Rweza, affirme avoir été appelé à secourir cette dame. Mais il souligne qu’il n’a rien fait car, ajoute-t-il, lui aussi était en cachette craignant pour sa sécurité. Les habitants de Rweza disent détenir des informations à propos des groupes armés en provenance de Kiliba-Ondes qui circulent le soir, témoigne ces habitants.
Le chef de zone Rweza confirme ces informations. Gédéon Mpitabavuna fait savoir qu’il a déjà transmis le rapport aux agents de l’ordre. Chantal Nibona est parvenu à échapper ce groupe armé qui l’avait enlevé vers 1 heure du soir. Elle s’est cachée jusqu’à 6 h du matin de ce mercredi
Deux cas de Burundais travaillant en collaboration avec le mouvement des terroristes Al Shaabab Al Mujahideen ont été arrêtés et sont actuellement sous les interrogatoires. Déclaration du porte-parole de la police nationale du Burundi. Le Commissaire Harimenshi précise que les enquêtes en cours visent à vérifier si ces personnes sont conscientes et savent réellement avec qui ils sont en contact. Quant à la question de la recrudescence de la criminalité observée dans les provinces de Bujumbura, Mwaro et Mairie de Bujumbura, le porte-parole de la police dit qu’il y a déjà des cas de suspects arrêtés. Si cette recrudescence est liée au dossier Kiliba-Ondes, Herménegilde Harimenshi dit oui et non. Selon le porte-parole de la police, les personnes arrêtées dans le cadre des enquêtes sur ces cas d’insécurité s’avèrent être des domestiques à la recherche du travail.
Le porte-parole de la police s’est exprimé au cours d’une conférence de presse de ce mardi sur la situation sécuritaire. Vous saurez que face à la recrudescence de la criminalité, 2 ministres dont celui de la Sécurité et celui de l’Intérieur ont effectué une descente à Ijenda pour se rendre compte de l’Etat des lieux de la sécurité. Ils ont donné aux administratifs un délai de 1 mois pour juguler ces bandes armées. Ce mardi, les mêmes ministres ont effectué une autre descente dans la commune urbaine de Kanyosha.
Des irrégularités et des non dits entourent le procès des jeunes membres du parti MSD
Report du procès des militants du parti MSD poursuivis pour insurrection pour le premier décembre cette année. Au cours des échanges qui ont duré une trentaine de minutes, la défense a soulevé un certain nombre d’irrégularités qu’elle avait déjà évoqué lors de la précédente audience, en l’occurrence la non-assignation de certains prisonniers dans le dossier par la Cour d’appel. Malgré le fait que l’audience s’est tenue dans les enceintes de la prison centrale de Mpimba, le public était autorisé à entrer.
Ce procès n’a pas finalement été entendu dans le fond. Ce sont les mêmes irrégularités que la défense avait soulevé lors de l’audience précédente qui ont été observées même aujourd’hui lundi. Certains prisonniers n’ont pas été assignés à comparaitre. Pourtant la défense affirme s’être rendue constaté d’elle-même au tribunal de grande instance en mairie de Bujumbura si le dossier n’a pas encore été transmis à la Cour d’appel. La défense a trouvé que le dossier a été envoyé à cette cour depuis le 14 avril dernier. Ceci a étonné plus d’un. La défense a également montré ses inquiétudes par rapport à la tenue de ce procès d’audience publique dans une prison qui est un espace clos. Maitre Bashirahishize qui s’est exprimé au nom de toute la défense a parlé de non dits dans cette affaire. Il parle de procès politique d’où la volonté du pouvoir de vouloir cacher son contenu, précise cet avocat. Signalons aussi que ce lundi, la défense est revenu sur les précipitations qui a caractérisé ce procès au départ quand il a fallu emprisonner les prévenus mais qu’aujourd’hui la cour semble trainer les pieds. A toutes ces inquiétudes, le président du siège n’a pas fourni d’explications. Il a juste donné la date de la prochaine audience. Elle a été fixée au premier décembre prochain et le lieu reste inconnu. Le président du siège a dit à la défense qu’il lui sera communiqué ultérieurement. Notons ici que la tenue de ce procès à la prison centrale d Mpimba n’a pas empêché les militants du parti MSD de venir nombreux y assister. Plus de 200 militants du MSD étaient présents. Les diplomates accrédités à Bujumbura avaient eux aussi fait le déplacement jusqu’à Musaga, ainsi que les représentants de la société civile burundaise notamment le président de l’APRODH sorti récemment de prison. Les membres et sympathisants du parti MSD venus assister à ce procès sont rentrés en entonnant des chansons du parti MSD, de la prison de Mpimba au centre ville de Bujumbura. La police a tenté de les bloquer mais en vain.