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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

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C’est ce lundi vers 13h 15 que le Tribunal de grande instance en mairie de Bujumbura a accordé la liberté provisoire au président de l’APRODH, Pierre Claver Mbonimpa, actuellement alité à l’hôpital BUMEREC et sous haute surveillance policière. C’est après que la commission médicale a confirmé l’état de santé dégradant du président de l’APRODH. Le rapport a été rendu public ce vendredi matin au cours d’une audience publique au tribunal. Le sexagénaire défenseur des droits humains souffre de deux autres maladies en plus du diabète et de l’hypertension. Toutefois, le tribunal a posé des conditions pour que Pierre Claver Mbonimpa reste à la disposition de la justice. Ce dernier ne doit pas dépasser le périmètre de la ville de Bujumbura et ne doit pas s’approcher de l’aéroport international de Bujumbura.

Cette libération provisoire arrive après que les députés européens aient sorti une résolution faisant état des lieux dégradant des droits de l’homme au Burundi et réclamant la remise en liberté de ce grand défenseur des droits de l’homme. Les députés européens ont aussi constaté la violation des Accords de Cotonou dans cette dérive autoritaire. Quelques jours après, le président des Etats-Unis d’Amérique a embrayé dans le même sens et a rappelé l’importance de la société civile pour l’équilibre des nations. Sur ce, Barack Obama a aussitôt réclamé la libération du président de l’APRODH et des autres activistes défenseurs des droits de l’homme incarcérés dans le monde.   

Le président de l’Association pour la Promotion des Droits Humains et des Prisonniers « APRODH », Pierre Claver Mbonimpa a été arrêté le 16 mai de cette année avec comme accusations : atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat ainsi que le faux et usage de faux. Il demandait des enquêtes fiables sur les allégations faisant état des jeunes burundais qui suivraient des entrainements paramilitaires sur le sol congolais. Chose que le pouvoir de Bujumbura continue à démentir.

L’arrestation et la détention de ce défenseur des droits humains ont été décriées par différentes organisations tant nationales qu’internationales actives dans la promotion et la lutte pour les droits de l’homme. Entretemps, des radios internationales et des associations de la société civile basées en RD Congo confirment la présence des personnes en tenues militaires burundaises à l’Est de ce vaste pays et elles se demandent le pourquoi de leur présence.   

« Le ministre burundais des Affaires étrangères devrait revoir la copie des déclarations du porte-parole du gouvernement Philippe Nzobonariba. » Déclaration du sénateur uproniste Emmanuel Nkengurutse après que Philippe Nzobonariba ait affirmé que le président Obama et le parlement européen seraient incapables de désigner le Burundi sur la carte du monde. Le même porte-parole ajoutant que leur prise de position sur le Burundi est fondé sur la rumeur.

Indignation également du côté du Forum pour la Conscience et le développement « FOCODE ». Denis Ndayishemeze, vice-président du FOCODE, les propos tenus par le porte-parole du gouvernement Philippe Nzobonariba à l’endroit des parlementaires européens et à l’endroit du président des Etats-Unis d’Amérique témoignent d’un écart de langage. Le président devrait le démettre de ses fonctions, indique le vice-président du FOCODE.

L’association « Espoir pour la Promotion du Leadership » n’a pas aussi tardé de réagir. La déclaration selon laquelle les Etats-Unis d’Amérique en savent pas situer le Burundi sur la carte du monde, comme l’a avancé le porte-parole du gouvernement Philippe Nzobonariba, est une position qui ternit l’image du Burundi et couvre le pays de honte, trouve Pascal Irariha, président de cette association de la société civile. Une déclaration on ne peut plus erronée, quand les Etats-Unis d’Amérique se sont pleinement investis dans la réussite de la signature des Accords d’Arusha, disposent d’une représentation diplomatique à Bujumbura et continuent à aider le pays. Pascal Irariha, président d’EPL demande le remplacement du porte-parole dans l’hypothèse que le gouvernement ne soutiendrait pas sa position.

Cette association Espoir pour la Promotion du Leadership s’était déplacée ce samedi pour rendre visite à Pierre Claver Mbonimpa à l’hôpital BUMEREC où il est toujours alité. L’objectif étant de lui manifester un soutien moral. Cela au moment où la Communauté internationale continue à réclamer la libération de ce défenseur des droits de l'homme.        

La Commission médicale réquisitionné par le Tribunal de grande instance pour le cas de Pierre Claver Mbonimpa confirme l’état de santé dégradant du président de l’APRODH. Le rapport a été rendu public ce vendredi matin au cours d’une audience publique au tribunal. Deux autres maladies ont été détectées chez le sexagénaire défenseur des droits humains en plus du diabète et de l’hypertension. La défense, le ministère public et la partie civile se sont convenus que Pierre Claver Mbonimpa a besoin d’une libération provisoire. Maitre Antoine Nzobandora, un des avocats de Mbonimpa, dit être confiant que le tribunal dans sa décision qu’il sortira lundi prochain ne passera pas outre aux désirs des partis au procès. En outre, le ministère public et la partie civile ont demandé au siège, que s’il libère Mbonimpa, de poser des conditions qui garantiront sa disponibilité à la justice.  

Le parti Sahwanya-FRODEBU ne pourra jamais accepter une réunification ou association en dehors de la coalition ADC-Ikibiri. Propos du président de ce parti lors de l’émission « Uterer’iki ? » de ce dimanche. Léonce Ngendakumana ajoute que c’est cette raison derrière l’échec de la réunification entre le parti Sahwanya FRODEBU et le FRODEBU Nyakuri. Léonce Ngendakumana se dit également étonné du fait que le pouvoir en place se fâche à cause de ce rendez-vous raté.    

Les députés du parlement européen s’accordent presque tous que le désir de Bujumbura de s’éterniser au pouvoir est l’un des éléments clés qui le conduit à une dérive autocratique. Selon le député Krisjanis Kirins, l’espoir suscité par les Accords d’Arusha s’est vite estompé laissant la place à un pouvoir autoritaire d’où il faut tout faire pour obtenir la libération de Pierre Claver Mbonimpa et la réussite des prochaines élections.  

De son côté, le député Louis Aliot déclare que la pauvreté, la corruption au sein de l’appareil gouvernemental et la répression du gouvernement sont les traits caractéristiques du pouvoir en place à Bujumbura. Lui, aussi, plaide pour la libération de Pierre Claver Mbonimpa et la démocratie au Burundi. Ces propos ont été tenus lors de la dernière séance du parlement européen. C’était jeudi dernier.

Après le parlement européen, c’était le tour ce mardi du président américain Barack Obama de demander la libération de cet activiste de la société civile ainsi que d’autres activistes victimes de leurs propos ou travail dans le monde.

Le président de l’Association pour la Promotion des Droits Humains et des Prisonniers « APRODH », Pierre Claver Mbonimpa a été arrêté le 16 mai avec comme accusations : atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat ainsi que le faux et usage de faux. Il demandait des enquêtes fiables sur les allégations faisant état des jeunes burundais qui suivraient des entrainements paramilitaires sur le sol congolais.

En réaction, le gouvernement du Burundi se dit victime d’une vaste campagne de désinformation et de mensonges. C’est le contenu d’un communiqué du gouvernement sorti ce jeudi en réaction à la résolution du parlement européen adoptée jeudi dernier. Les députés européens ont fait référence à des rumeurs propagées par certains burundais selon le communiqué signé par le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba. Le communiqué revient en particulier sur le cas de Mbonimpa en affirmant que le président de l’APRODH n’est pas un prisonnier d’opinion mais qu’il a été arrêté pour avoir fournies de fausses preuves à la justice.

L’arrestation et la détention de ce défenseur des droits humains sont décriées par différentes organisations tant nationales qu’internationales actives dans la promotion et la lutte pour les droits de l’homme. Et ce d’autant plus que son état de santé s’est détérioré, entrainant son hospitalisation depuis plus de 3 semaines. Le tribunal de grande instance en Mairie de Bujumbura a rejeté la demande de libération provisoire introduite par les avocats de Mbonimpa et a demandé une expertise médicale. C’était le 15 septembre dernier. La Commission médicale devait statuer endéans 10 jours.

La Communauté internationale continue à se mobiliser pour la libération de Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODH. Le président américain Barack Obama a demandé sa libération ainsi que celle de plusieurs autres activistes de la société civile détenus dans le monde.  Le président Obama s’exprimait au « Clinton Global Initiative » hier mardi dans l’après-midi à New York où il a insisté sur l’importance d’une société civile forte, seule voie pour parvenir à des pays développés. Pour Obama, les activités de la société civile doivent être libres de s’exprimer : «  Quand le peuple est libre d’exprimer ses opinions, quand les Etats sont redevables, les gouvernements sont plus sensibles et plus efficaces. Quand les entrepreneurs sont libres de développer de nouvelles idées, les économies deviennent plus innovatrices, attirent de nouveaux capitaux et deviennent plus prospères. Si vous voulez des Etats forts, vous devez avoir une société civile forte et active. Les pays qui respectent les droits de l’homme y compris la liberté d’association sont nos premiers partenaires. C’est précisément parce que les citoyens et la société civile peuvent être puissants que de plus en plus de gouvernements font tout ce qui est en leur pouvoir pour les faire taire. Dans le monde entier, des hommes et des femmes courageux qui osent élever leurs voix sont harcelés, attaqués et même tués. Aujourd’hui, nous honorons tous ceux qui ont donné leur vie. Nous affichons notre solidarité avec tous ceux qui sont détenus notamment Leopoldo Lopez du Venezuela, Pierre Claver Mbonimpa du Burundi, Ahmed Maher de l’Egypte, Liu Xiaobo et Ilham Tohti de la Chine, Père Ly du Vietnam et bien d’autres. Ils méritent d‘être libres. Ils doivent être libérés », a conclu le président des Etats-Unis d’Amérique.               

 Les hommes en tenue militaire burundaise et les jeunes civils en leur compagnie dans la localité de Kiliba-ONDES au sud-Kivu commettent des exactions. Déclaration d’une association qui milite pour les droits de l’homme au sud-Kivu. Parmi les cas cités par l’association Espoir d’Horizon : les assassinats et les abus sexuels.

C’est en 2012 que des personnes portant des tenues militaires burundaises ont commencé à se manifester dans la cité de Kiliba-ONDES. Selon le témoignage écrit de l’association congolaise Espoir d’Horizon qui travaille dans cette partie de la RDC, ces éléments estimés à une centaine ont commencé à s’installer à Mwamba. Vers la fin de la même année 2012, les affectifs ont atteint plus ou moins 900 hommes. L’année suivante en 2013, des jeunes en tenue civiles ont débarqué dans cette localité et l’association Espoir d’Horizon les identifie comme des jeunes burundais. EH témoigne que ces jeunes étaient déployés soit par des motos soit par des véhicules immatriculés au Burundi pour s’installer dans le campement des éléments en tenue militaires burundaises. Contrairement à ces derniers qui franchissaient la frontière en grand nombre et en tenue militaire, ces jeunes, eux, partaient en petit groupe et en tenue civile. Une fois dans les camps, EH rapporte que ces jeunes portaient des tenues militaires du Burundi. Dans ce témoignage écrit, EH précise que ces éléments occupent les secteurs  1, 5 et 6, le pont Kiliba sur le chemin menant vers le secteur 7 ainsi que la localité de Mwaba. Et les entrainements militaires se font au secteur 5 au niveau de l’ancien aérodrome de la sucrerie de Kiliba précisément sur la place dite Mitumba, continue le témoignage.   

EH dans son témoignage affirme que les droits de la population congolaise de cette localité sont bafoués par ces éléments en tenue militaire burundaise. L’association congolaise cite deux jeunes filles mineures engrossées par ces éléments en tenue militaires burundaises, 2 cas d’enlèvements et 2 cas d’assassinats des civils congolais. EH affirme qu’après les manifestations de la population de Kiliba au sujet de ces assassinats et enlèvements, ces éléments portant des tenues militaires burundaises ont saisi les autorités locales pour leur montrer là où une des personnes enlevée puis assassinée a été enterrée.

EH témoigne également que ces personnes en tenue militaire burundaise interdisent tout passage aux secteurs 5 et 6 au-delà de 16h, heure des entrainements militaires. Selon l’association congolaise, ces jeunes s’approvisionnent au niveau de Kiliba-ONDES. Et à chaque déplacement, ils sont escortés par ces éléments en tenue militaires burundaises qui surveillent leur mouvement.                  

Vous saurez que le président de l’Association pour la Promotion des Droits de l’Homme et es Prisonniers « APRODH », Pierre Claver Mbonimpa a été arrêté le 16 mai avec comme accusations : atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat ainsi que le faux et usage de faux. Il demandait des enquêtes fiables sur les allégations faisant état des jeunes burundais qui suivraient des entrainements paramilitaires sur le sol congolais.

L’arrestation et la détention de ce défenseur des droits humains sont décriées par différentes organisations tant nationales qu’internationales actives dans la promotion et la lutte pour les droits de l’homme. Et ce d’autant plus que son état de santé s’est détérioré, entrainant son hospitalisation depuis près de 3 semaines.

Le tribunal de grande instance en Mairie de Bujumbura a rejeté la demande de libération provisoire introduite par les avocats de Mbonimpa et a demandé une expertise médicale.  

Les organisations de la société civile à Kiliba-ONDES en République Démocratique du Congo « RDC » ont saisi le parlement de ce pays pour qu’il intervienne et trouve des solutions aux doléances des habitants de cette localité. L’ONG locale Espoir d’Horizon dénonce la présence des jeunes burundais en formation paramilitaire et des hommes en treillis militaires semblables à ceux que porte l’armée burundaise.

Honorables députés nationaux, c‘est à vous de nous dire en tant que nos représentants au gouvernement, si la plainte de la Rusizi et la cité de Kagando Kiliba en particulier n’appartiennent plus à la RDC et qu’elles seraient une partie du Burundi. C’est l’une des inquiétudes exprimées par l’Espoir d’Horizon qui milite pour la promotion de la paix et la protection et la défense des droits de l’homme ainsi que le développement socio-économique dans le sud-Kivu dans une lettre ouverte envoyée aux députés nationaux. Elle a intitulé : « Indignation sur les actes des militaires burundais en RDC. »

Dans cette lettre datée du mois d’avril de cette année, Espoir d’Horizon se dit chagrinée par la présence depuis 2012 dans la cité de Kagando-Kiliba du territoire d’Uvira de plusieurs personnes en tenue militaire burundaise, que cette autre affirme être des militaires de l’armée régulière du Burundi, qui occupent selon EH les secteurs 7, 6 et 5 ainsi que les localités de Mwaba, Kimuka et Ndunda. L’association EH affirme également que depuis cette présence des gens en tenue militaire bruundaise à Kiliba ONDES plusieurs cas de violations des droits de l’homme et d’insécurité y ont été enregistrées. Entre autres cas cité dans cette lettre ouverte, des assassinats, des enlèvements et des viols.   

EH annonce aussi  dans la même correspondance qu’en plus des ces personnes portant les tenues militaires burundaises, des jeunes qu’elle identifie comme étant des burundais cette fois-ci en tenue civile traversent la frontière de Vugizo et s’acheminent vers le secteur 7. Déplacements faits, selon l’association qui milite pour les droits de l’homme au sud-Kivu, après les heures de service.

L’association EH demande à leurs représentants au gouvernement, si cette présence des personnes en tenue militaire burundaise à Kiliba ONDES expliquerait que les militaires congolais FARDC ne sont plus à mesure de sécuriser cette partie de la RDC.

Elle leur demande qui répondra de ces actes des violations des droits humains indexés par ces hommes en tenue militaires burundaises. EH demande dans la dite lettre ouverte si les députés nationaux seraient informés de cette présence, leur mission qui est ignoré par la population de la localité et les officiers militaires locaux, précis cette association congolaise.

Deux des agents de cette association, Bienvenu Malega Muyuku et David Mambo Munyaga, se disent menacés par ces éléments en tenue militaires burundaises. Conformément à la plainte déposée au mois de juin de cette année à l’auditorat militaire de garnison d’Uvira, ces deux défenseurs des droits humains d’origine congolaise affirment que ces éléments les pourchassent pour avoir mis au grand jour les exactions dont ils seraient responsables. Depuis déjà 3 mois, les agents de l’association EH ont quitté leur domicile et saisissant l’auditeur militaire, ils réclament l’assurance de leur sécurité et celle de leur famille.

L’association EH recommande dans sa lettre ouverte que les députés et sénateurs nationaux s’impliquent pour que ces éléments en tenue militaire burundaise répondent de leurs actes de violation des droits de l’homme et qu’ils quittent le sol congolais pour regagner leur pays d’origine.

Recommandation aussi formulée l’année dernière par l’association congolaise « Héritiers de la justice ». Laquelle association demande au vice-premier ministre congolais qui est en charge de la défense nationale d’expliquer au peuple congolais les affrontements qui ont lieu dans la plaine de la Rusizi, localité qui héberge ces éléments en tenue militaire burundaise ainsi que sur la légalité des faveurs  d’activités militaires faites à certains pays voisins de la RDC.                   

Le docteur Jean Minani, président du parti FRODEBU Nyakuri et l’ancien président de la république, Domitien Ndayizeye, conseillent aux leaders des différents partis politiques y compris certains membres du parti présidentiel qui veulent du changement de se coaliser afin de gagner les élections de 2015. Cela a été dit ce samedi lors d’une réunion du parti FRODEBU Nyakuri au chef-lieu de la province Muyinga. Le président du parti Frodebu Nyakuri a également demandé au pouvoir actuel de libérer Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODH et défenseur des droits humains. Cela n’honore pas les autorités burundaises ni le Burundi dans le concert des nations, a indiqué Dr Jean Minani.

Pierre Claver Mbonimpa vient de passer un peu plus de 4 mois à la prison de Mpimba. Et depuis 3 semaines, le président de l’APRODH est hospitalisé au BUMEREC car son état de santé s’est aggravé. A l’origine de son emprisonnement, ce sont les révélations que cet activiste de défense des droits de l’homme a faite sur la présence de jeunes burundais armés en formation paramilitaires à Kiliba-Ondes à l’Est de la RDC.

La localité de Kiliba est entourée de champs et de forêts. Cette localité communément appelée Kiliba-ONDES, du nom d’une ancienne sucrerie, est à la frontière de plusieurs secteurs qui composent la localité. Vers la fin de l’année 2013, la population a commencé à exprimer ses inquiétudes sur le passage régulier de personnes à bord de véhicules et de motos immatriculées au Burundi. Les congolais à Kiliba ont rapporté qu’ils ont identifié ces personnes comme étant des Burundais qui le soir autour d’un verre, leur disaient être membres de la Ligue Imbonerakure du parti CNDD-FDD. Ils leur révélaient également être venus au Congo pour des formations paramilitaires plus précisément dans le secteur 6. Et dans le secteur 7, des tentes avaient été implantées où vivaient des personnes parlant Kirundi et habillées de treillis militaires semblables à ceux portés par les militaires burundais. Des congolais habitant ces localités ainsi que des activistes de la société civile congolaise affirmaient pour leur part qu’il s’agissait de militaires burundais chargés de sécuriser les secteurs où se déroulent ces entrainements pramilitaires.

Vers la fin du mois d’avril, un groupe bien armé qui n’a toujours pas été identifié a attaqué le secteur 7 de Kiliba ONDES où étaient campés ces jeunes burundais. Certains ont été tués sur place, d’autres ont pu s’enfouir dont beaucoup de blessés. Après cette attaque, des témoins ont affirmé avoir vu des véhicules immatriculés au Burundi traversés la frontière et se rendre à Kiliba, avec à leur tête, un nommé Kazungu. Objectif : évacuer les blessés ainsi que les corps de ces jeunes tués durant l’attaque.

D’autres sources qui ont confirmé avoir vu ces jeunes blessés sont des habitants de Gihanga dans la province Bubanza ainsi que des bergers qui sillonnent la forêt de Rukoko. Selon eux, un groupe de burundais armés a traversé la forêt et beaucoup d’entre eux présentaient des blessures.

Le 6 mai 2014, Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODH, a déclaré au cours de l’émission Kabizi de la RPA avoir des informations sur la présence de groupes de burundais armés sur le sol congolais et sur l’implication du nommé Kazungu, un agent du Service national des renseignements. Quelques jours après, Pierre Claver Mbonimpa est convoqué par la police judiciaire.

D’après des informations obtenues de sources policières, une réunion rassemblant des hauts cadres du Service national des renseignements et de la police avait eu lieu avant pour trouver une stratégie permettant d’emprisonner Mbonimpa.

Trois jours après cette réunion, le président de l’APRODH est envoyé à la prison de Mpimba. C’est le substitut du procureur en mairie de Bujumbura, Salvator Ndayiziga surnommé Nyamizi, qui a signé son mandat d’arrêt pour atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat ainsi que pour faux et usage de faux.

Pierre Claver Mbonimpa a été emprisonné alors qu’il était atteint de diabète et d’hypertension. Deux mois après son incarcération, son état de santé a commencé à se détériorer. Ses avocats ont demandé à plusieurs reprises sa libération provisoire. La dernière décision du Tribunal de grande instance de Bujumbura a consterné la défense de Pierre Claver Mbonimpa, une décision qui le maintient en détention alors qu’il est hospitalisé. Cette décision a été prise par le siège du tribunal composé de Clarisse Gatoto, Mireille Kankundira et Jean Claude Mucucuguru.             

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