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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

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La police en province Cibitoke dit ne rien savoir de la tentative d’assassinat à laquelle a échappé un jeune homme hospitalisé au chef-lieu de la province. Pourtant, cet homme est en garde à vue policière à l’hôpital.  Les habitants du secteur Rukana où cela s’est passé trouvent que la police ne veut pas enquêter sur cette tentative d’assassinat, d’autant plus que les présumés auteurs sont intouchables.

Cela après que ce jeune homme ait échappé de justesse à une tentative d’assassinat et il a été détenu par des policiers à l’hôpital du chef-lieu de la province Cibitoke depuis une semaine. Cet homme présente beaucoup de blessures sur le corps et ne parvient plus à parler. Il a été amené à l’hôpital par le Commissaire de police en province Cibitoke. Ses tortionnaires seraient des imbonerakure du coin.

Un autre cas d’intimidation au quartier 6 en commune urbaine de Ngagara. Des policiers sont accusés de malmener les veilleurs de nuit dans cette commune alors que ces veilleurs sont reconnus par l’administration. La nuit de vendredi à samedi, des policiers auraient arraché les cordes érigées par ces veilleurs, et ceux-ci auraient été malmené et intimidés par ces agents de l’ordre.

Et en commune Rugombo, province Cibitoke, un drame a été évité de justesse quand des jeunes Imbonerakure se sont rentrés dedans. Deux parmi ces jeunes appartenant au parti CNDD-FDD ont été blessés et conduits à l’hôpital. Le motif de la confrontation : un groupe voulait être sur la tête de liste des chefs collinaires. Ce mauvais climat a poussé le responsable du parti à prévoir une réunion d’urgence pour réconcilier les deux parties. Quiconque sera identifié comme coupable sera sanctionné en bonne et du forme.

Au sud, la population de la commune Mugamba en province Bururi est aux aguets depuis vendredi soir. C’est suite à la présence de groupes armés de gourdins et de machettes qui se seraient infiltrés durant la nuit. L’administrateur communal de Mugamba parle de rumeurs non fondées mais indique cependant que la police mène des enquêtes pour vérifier les dires de la population.

Au centre du pays, une pancarte portant les insignes du parti MSD qui était fixé aux murs de la permanence communale de ce parti à Bugendana a été arrachée puis volée par les gens non encore identifiés. Le représentant provincial du parti MSD à Gitega soupçonne les militants du CNDD-FDD d’être derrière cet acte.

Plus à l’ouest, dans la province de Bujumbura, le chef de poste de police à Gitaza commune Muhuta est accusé de destruction méchante des pépinières de la culture stevia. Les propriétaires de ces pépinières dans une désolation totale demande aux autorités compétentes de prendre des sanctions nécessaires à ce chef de poste. Ce dernier semble nier ces accusations.       

Le parquet de la province Bujumbura et la police de Kabezi déclarent n’avoir pas reçu les 3 jeunes hommes arrêtés à Mutambu le 2 octobre dernier. Leurs familles trouvent suspect le fait qu’elles n’ont pas été informées qu’ils seraient retenus prisonniers à Mpimba. Nous revenons sur leur arrestation et ce qui s’en est suivi.

Il était 19 heures du soir, le 2 octobre quand ont été arrêtés Anicet Hakizimana, Tharcisse Nyabenda et leur ami Amani Irakoze originaire de Rumonge. Leur arrestation a été faite par des gens connus au su et au vu de la population. Parmi eux, un militaire du nom d’Eliezer, frère de l’administrateur de la commune Mutambu. Celui-ci les ayant conduits dans un pick-up. Comme le recoupe Emmanuel Nkeshimana, l’administrateur déclare les avoir fait comparaitre devant l’officier de police judiciaire, OPJ, de Mutambu, par après ils ont été acheminés vers Kabezi. Comme le stipule la loi, à Kabezi, ces jeunes auraient dû être conduits devant la police puis par après au parquet.

Néanmoins, du côté de la police à Kabezi, le constat est que ces jeunes gens se trouvent être en liberté et qu’ils sont toujours recherchés. Au parquet, même son de cloche, ils n’ont jamais vu ces jeunes hommes et ils ajoutent que personne ne peut être emprisonné à la maison d’arrêt centrale de Mpimba sans passer par le magistrat débout.

Au moment où la nouvelle de leur emprisonnement à la maison d’arrêt centrale de Mpimba circule depuis ce vendredi passé, des sources proches des observateurs de cette affaire font savoir que durant la nuit de ce 2 octobre, les jeunes gens ont été retirés des mains de l’OPJ de Mutambu et conduits à Kabezi où ils ont passé la nuit dans une latrine.

Le lendemain, le véhicule qui les a enlevés de chez eux devant leurs parents et amis, les  a cette fois-ci retiré de cet endroit et conduits devant la position militaire de Mutambu où ils ont passé la journée. Dans la soirée du même jour, ils ont pris le chemin du camp militaire de la DCA dans la capitale Bujumbura. Là, ils y ont passé 8 jours. Par après, ils ont été conduits dans les cachots du Service national des renseignements où ils ont passé 8 jours. Les nouvelles à la disposition de la RPA font état de leur incarcération à la prison centrale de Mpimba depuis ce vendredi passé. Leurs parents demandent quant à eux d’être informés sur la destination de leurs enfants qu’ils recherchent désespérément parce que portés disparus.

Ils sollicitent également d’être informés sur le motif de leur incarcération. Les parents persistent et signent, le motif de leur persécution est de les empêcher de témoigner sur les entrainements paramilitaires au Congo où leurs enfants vient été envoyés pour participation.           

Troisième évaluation de la feuille de route élaborée par les partenaires politiques du Burundi. Une évaluation qui se tient depuis ce jeudi à Gitega. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, le ministre de l’Intérieur, ainsi que certains politiques s’étaient déplacés au centre du pays pour l’événement. Mais au début de l’exposé du professeur Elias Sentamba sur la démocratie, les membres de l’ADC-Ikibiri et ceux appelés « acteurs politiques » ont claqué la porte arguant que les vrais problèmes sont mis aux oubliettes.  

Et durant la formulation des recommandations, le ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, a rappelé encore une fois que les « acteurs politiques » ne peuvent pas exercer les activités politiques et se faire élire car ils n’ont pas de cadre légale. De leur côté, les membres de l’opposition, après leur retour dans la salle, ont réitéré leur volonté de participer aux élections de 2015 quoi qu’il arrive. Mais les partenaires du Burundi qui aident dans la médiation ont conseillé à toutes les parties concernées de renforcer le dialogue.

En outre, les partis politiques d’opposition sont de plus en plus inquiets de la situation politico-sécuritaire au Burundi qui ne présage rien de bon pour les élections de 2015. Cela est contenu dans un mémorandum que ces partis politiques ont adressé au président de la république. Ils demandent notamment au chef de l’Etat de prendre des mesures visant à rassurer la population surtout en ce qui concerne le probable armement des jeunes du parti CNDD-FDD ainsi que les entrainements paramilitaires qu’auraient effectué ces mêmes jeunes à Kiliba-Ondes.

Les partis signataires de ce mémorandum sont le parti MSD, le Sahwanya FRODEBU, le FNL aile Agathon Rwasa, l’UPRONA dirigé par Charles Nditije, l’UPD-Zigamibanga aile Mugwengezo, le CNDD de Léonard Nyangoma, PARENA, FEDS-Sangira, PIT, SONOVI, Abahuza et ADR. Ils indiquent au président de la république que malgré les assurances qu’il a donné récemment quant aux conditions de préparation et de déroulement des élections crédibles, le constat est qu’il y a des signaux très inquiétants qui devraient attirer son attention. Ces partis politiques interpellent le chef de l’Etat et son gouvernement afin de s’atteler au lus vite à la question des Imbonerakure, les jeunes du parti présidentiel que ces formations politiques disent qu’ils ont été armés et entrainés militairement. Ils continuent en précisant que les assurances crédibles que le gouvernement doit donner au peuple pour le rassurer pleinement quant à sa sécurité ne consistent pas à procéder à des dénégations systématiques sur les faits évoqués mais plutôt à mener des enquêtes sérieuses et impartiales là-dessus en vue de remédier à la situation notamment en punissant les coupables. Ces partis politiques se disent préoccupés après que le gouvernement ait refusé les enquêtes su ces allégations concernant les Imbonerakure. Cela aurait renforcé les inquiétudes des citoyens en général et des dirigeants politiques en particulier, sur les risques de violences programmés avant, pendant et après les élections, écrivent-ils dans ce mémorandum. Des actes d’intimidations auraient déjà été entamés.

Les signataires du mémorandum ajoutent que des listes des personnes soupçonnées qu’elles ne sont pas disposées à voter pour le CNDD-FDD sont en train d’être confectionnées, ce qui signifie pour eux que ces électeurs seront persécutés, menacés et intimidés. Dans ce mémorandum, ils insistent auprès de la société civile, des confessions religieuses, de la Communauté internationale et de tous les leaders politiques, pour combiner les efforts et suivre de près la situation sécuritaire et d’agir à temps pour éviter qu’elle ne se détériore. Faute de quoi, concluent-ils, non seulement il n’y aurait pas d’élections dignes de ce nom en 2015, mais la paix sociale risquerait d’être dangereusement compromise et le pays pourrait facilement basculer dans des violences.                 

 

A propos de ce mémorandum, le parti UPRONA de Charles Nditije soutient son contenu car la Commission Electorale Indépendante « CENI » refuse totalement d’inclure toutes les parties prenantes aux élections. Evariste Ngayimpenda, vice-président de l’UPRONA non reconnu par le ministère de l’Intérieur, déclare que si la CENI persiste à ne soutenir que les intérêts du parti au pouvoir CNDD-FDD, ces formations politiques non signataires du mémorandum seront en droit de la récuser.

De son côte, la Ligue Iteka interpelle la CENI de se ressaisir en œuvrant pour tous les Burundais et non satisfaire les intérêts du parti présidentiel. Anschaire Nikoyagize le dit en se basant sur les démembrements des CEPI et CECI, qui selon lui ont entachés de plusieurs irrégularités. Pour le président de la Ligue Iteka, la CENI devrait écouter et considérer les plaintes de toutes les parties prenantes à l’organisation des élections de 2015.

La Ligue Iteka demande au parti MSD de réintégrer les CEPI, car selon Anschaire Nikoyagize, son retrait au processus électoral n’avantage en rien le Burundi et les militants de ce parti.

Un évangéliste de l’Eglise « Guérison des Ames »  a été arrêté ce dimanche par les agents du Service national des renseignements. Pasteur Sosthène Serukiza est poursuivi pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ». Des sources proches de son église disent qu’il serait victime de ses prédications.

Un des membres de la famille du pasteur Sosthène Serukiza dit qu’ils ont vu des inconnus s’introduire dans leur maison ce dimanche. Il poursuit en disant qu’ils leur ont dit que ce sont des agents de sécurité venus pour une fouille perquisition.

Ces individus n’ont rien trouvé dans cette maison, note cette parenté du pasteur Serukiza, sauf les livres qu’il utilisait dans la prédication. La famille de Sosthène Serukiza précise que ce n’est plus tard qu’elle a appris à l’Eglise « Guérison des Ames » l’arrestation de cet évangéliste de Nyakabiga.

Le Service national des renseignements confirme sa détention et il est accusé « d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ». Interrogé sur l’origine de cette accusation portée contre le pasteur Sosthène, Télesphore Bigirimana, porte-parole du SNR répond qu’ils sont toujours à la phase des enquêtes. Le pasteur Sosthène Serukiza est un congolais du clan des Banyamurenge qui prêchait à l’Eglise « Guérison des Ames ». Des sources proches de cette église disent que Pasteur Sosthène Serukiza serait victime des messages qu’il véhicule dans ses récentes prédications.      

C’est le 21ème anniversaire de l’assassinat du président Melchior Ndadaye demain mardi. Ce héros de la démocratie  a été tué peu de temps après son arrivé au pouvoir. Son rêve : « faire du Burundi un nouveau pays. »  

Le Président Melchior Ndadaye est né le 28 mars 1953 à Murama dans la commune de Nyabihanga, de la province de Mwaro. A l’époque la commune Nyabihanga était dans la province Muramvya. Fils de Pie Ndadaye et Thérèse Bandushubwenge, Melchior Ndadaye était l'aîné de dix enfants. Il était marié à Laurence Nininahazwe, avec laquelle il a eu trois enfants : Guéva, Tika et Libertas.

De 1996 à 1972, il a fréquenté l'École normale de Gitega, qu'il a dû quitter en 1972 suite aux événements dramatiques qui secouaient le Burundi, pour se réfugier au Rwanda, où il a parachevé ses études secondaires à Butare, jusqu'en 1975, avant de fréquenter la Faculté des Sciences de l'Éducation de l'Université Nationale du Rwanda, toujours à Butare.

De 1987 à 1992, alors qu'il était en pleine activité professionnelle, Melchior Ndadaye a suivi une formation bancaire à l'Institut des Techniques de Banque du Conervatoire national des arts et métiers en France.

Comme début de ses activités politiques, le Président Melchior Ndadaye a participé à la création, le 3 janvier 1976, du Mouvement des Étudiants Progressistes Barundi au Rwanda « BAMPERE », dont il a été président jusqu'en 1979.

En août 1979, il participe à la fondation du Parti des Travailleurs du Burundi « UBU », qu'il quittera en 1983, suite à des divergences de vue sur les stratégies à adopter pour renforcer le mouvement démocratique au Burundi.

En 1986, Melchior Ndadaye fut l'un des principaux membres fondateurs, du Front pour la Démocratie du Burundi « FRODEBU Sahwanya-Frodebu », un parti à l'origine clandestin, officialisé en 1992, qu'il présida jusqu'à sa victoire électorale aux élections présidentielle et législatives du premier et 29 juin 1993.

Premier Secrétaire de l'Union des Travailleurs du Burundi « UTB » dans la province de Gitega, il est emprisonné, pour des motifs politiques, du 28 octobre au 28 décembre 1988 suite à son intervention au cours d'une réunion convoquée par le gouverneur de Gitega, le 23 octobre 1988, au sujet des troubles de Ntega et Marangara.

Désigné le 18 avril 1993, lors d'un Congrès extraordinaire comme candidat de son parti à l'élection présidentielle, Melchior Ndadaye sera soutenu par trois autres partis : le PP, le RPB et le PL.

Le premier juin 1993, Melchior Ndadaye remporte, dès le premier tour, la première élection présidentielle au suffrage universel de l'histoire du Burundi, en ayant obtenu 64,79 % des suffrages, contre 32,47 % au candidat de l'Union pour le progrès national « UPRONA », Pierre Buyoya et seulement 1,44 % au candidat du PRP, Pierre-Claver Sendegeya, arrivé en troisième position.

Le président Melchior Ndadaye a aussitôt nommé Sylvie Kinigi, comme premier ministre de son gouvernement. C'était la première femme à accéder aux fonctions de premier ministre au Burundi.

Après 102 jours à la présidence de la république, Melchior Ndadaye est assassiné au cours d'un coup d'Etat sanglant dans la nuit du 20 au 21 octobre 1993, au cours duquel Pontien Karibwami, Président de l'Assemblée Nationale, Gilles Bimazubute, vice-président de l'Assemblée Nationale, Juvénal Ndayikeza, Ministre de l'Administration du Territoire et du Développement communal, trouvèrent également la mort. Ce coup de force va déchaîner des violences interethniques dans tout le pays, déclenchant une guerre civile, qui fera, selon les estimations, entre 50 000, chiffre avancé par la Commission internationale d'enquête des ONG, et 100 000 , chiffre avancé par les délégués du Haut Commissariat aux Réfugiés, voire 200 000 morts, chiffre avancé par certains rescapés burundais.

Mais à la veille du 21ème anniversaire de l’assassinat du président Melchior Ndadaye, la justice n’a toujours pas élucidé les circonstances de sa mort. Constat amer du président du FOCODE, Pacifique Nininhazwe, D’après lui, le pouvoir politique actuel est télécommandé par des militaires, ce qui est tout le contraire de la démocratie prônée par le héros de la démocratie. Pacifique Nininahazwe dénonce également les violations des droits à la liberté d'expression, d'association et de manifestation lesquels le Président Melchior Ndadaye s'était battu pour qu'ils soient une réalité au Burundi.

Le correspondant de la radio Bonesha FM à Ngozi et Kayanza, Audace Nimbona, a été tabassé hier soir samedi dans la ville de Ngozi. Ses vêtements ont été déchirés, ses lunettes ainsi que son téléphone portable cassés par un nommé Anatole Muzagara qui lui reprochait de n’être pas un militant du parti au pouvoir CNDD-FDD. Le procureur de la république à Ngozi demande à la victime de porter plainte pour ouvrir des enquêtes.

Et un commerçant de la colline Makaba, commune Marangara à Ngozi se dit menacé constamment par le chef de colline. Selon cet homme, cette persécution est due au fait qu’il refuse de donner son appartenance politique. Ce responsable administratif à la base lui aurait également confisqué toutes ses marchandises.     

Les membres du parti FNL proche d’Agathon Rwasa en province Rutana plus précisément en commune Giharo, quant à eux, se disent menacés. Et ce, depuis que le gouverneur de cette province ait organisé une réunion jeudi de la semaine dernière. Jean Pierre Nzoyisaba, président du FNL, pro-Rwasa, en commune Giharo, Ces proches d’Agathon Rwasa affirment que lors de cette réunion, le gouverneur de Rutana aurait déclaré que tous ceux qui sont derrière Agathon Rwasa doivent au mieux être arrêté au pire être éliminés physiquement.  

Le gouverneur de la province Rutana, Juvénal Ndayiragije, parle quant à lui de pures spéculations. D’après lui, celui qui avance de tels propos a un agenda caché.

Le Rwanda n'est pas du tout d'accord avec les conclusions de l’enquête burundaise sur l'origine des corps retrouvés sur le lac Rweru. La ministre rwandaise des affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, affirme que ces corps ne proviennent pas du Rwanda comme déclaré par le procureur général de la république du Burundi. Selon elle, les preuves présentées par le Burundi ne suffisent pas pour affirmer que ces corps sont du Rwanda. Le porte-parole du gouvernement burundais dit qu’il est encore tôt pour s’exprimer.

A la radio BBC, Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères du Rwanda, rejette en bloc ce qui a été annoncé par le procureur général du Burundi comme quoi les corps qui flottaient sur le lac Rweru proviendraient du Rwanda. Pas de preuves tangibles, martèle Mushikiwabo. Le chef de la diplomatie rwandaise indique que le Rwanda avait demandé des enquêtes conjointes pour savoir qui a été tué et pourquoi. Pour Philippe Nzobonariba, porte-parole du gouvernement burundais, il promet de s’exprimer sur le rapport du procureur général de la république. Quant à la formulation officielle de la demande des experts pour faire des enquêtes approfondies, Philippe Nzobonariba, secrétaire général et porte-parole du gouvernement, indique qu’ils attendaient la sortie du rapport du parquet général de la république.    

La CENI accusée d’exclusion par certains partis politiques et organisations de la société civile lors des démembrements des commissions électorales provinciales indépendantes. Selon toutes ces structures, la CENI n’a pas pris en considération les recours exprimés. La CENI a déclaré que certains recours n’avaient pas de fondement, c’était lors des cérémonies de prestation des membres des CEPI ce mardi.

Les partis politiques qui s’indignent sont entre autres le MRC. Celui-ci dit avoir été consulté pour la mise en place des CEPI, néanmoins il s’est vu exclu de cette institution avec l’absence de ses membres dans tout le pays, malgré les recours adressés à l’autorité électorale. Le même cas s’est produit pour le parti ANADE et le MSD. Cette formation politique quant à elle dénonce le remplacement à son insu des membres qu’elle avait présenté. La CENI avançait l’argument d’une erreur qu’elle avait commise sur l’origine ethnique des représentants du MSD. Une explication qui ne tenait pas débout selon le MSD puisque les dossiers étaient déjà acheminés à la CENI. Bien que ce parti ait fait recours, la liste finale des membres des CEPI est quand même sortie selon la volonté de la CENI. L’autre composante qui se dit victime d’exclusion, c’est la Communauté Batwa. Elle est représentée par un hutu et un tutsi dans les provinces Kayanza et Ngozi. Pour cette communauté, elle préfère boycotter les CEPI plutôt que d’être représenté par une autre ethnie. La COSOME, la Coalition de la Société Civile pour le Monitoring des Elections, a saisi la CENI pour que celle-ci montre les listes des membres des CEPI et leur tendance politique ou l’organisation qu’ils représentent. Mais jusqu’ici pas de réponse selon la COSOME.

Toutes ces structures n’ont reçu aucune réponse que ce soit d’une façon officielle, que ce soit d’une façon orale de la part de la CENI. Cet organe de gestion des élections a récemment déclaré que certains recours reçus ne sont pas fondés.

La situation se présente ainsi alors qu’aucune autre voie de recours n’est possible pour le moment puisque les membres des CEPI ont déjà prêté serment. Ces partis politiques et organisations estiment qu’ils sont exclus dès le début du processus électoral.    

Réaction de la CENI

La Communauté Batwa sera représentée lors des compositions des Commissions électorales communales « CECI » tout comme les autres formations politiques ou organisations qui n’ont pas été considérés dans les CEPI, les commissions électorales provinciales. C’est ce qu’indique Pierre Claver Ndayicariye, président de la CENI, en réponse aux multiples plaintes. Concernant le retrait du parti MSD des organes de préparation des élections, le président de la CENI déclare qu’ils vont renégocier avec le MSD.

Le rapport sorti hier mardi par le procureur général de la République concernant les corps retrouvés flottant sur le lac Rweru s’est focalisé seulement sur la provenance de ces corps. Ce rapport montre que l’identification des victimes n’est pas faisable au Burundi faute d’expertise technique. Beaucoup s’attendait à ce que les enquêtes soient menées conjointement par le Burundi et le Rwanda, qui semblent aujourd’hui se rejeter la responsabilité.

Ces corps enveloppés dans des sacs sont apparus flottant sur les eaux du lac Rweru depuis le mois d’août cette année-ci. Les habitants de la localité environnante ainsi que les pêcheurs affirment avoir vu plus d’une quarantaine de cadavres humains provenant de la rivière Akagera.

Les journalistes se sont vite mis à travailler sur la situation et le gouverneur de la province Muyinga a été interrogée à maintes reprises sur ce cas mais il a dit qu’il fallait contacter ses supérieurs. Les autorités administratives et policières rwandaises et burundaises ont alors saisi l’affaire en main et ont organisé une descente conjointe sur le lac Rweru où ils se sont rencontrés avec le responsable de la région Est du Rwanda. Dès alors, le gouvernement rwandais jette toujours la responsabilité sur le Burundi dans la dite affaire disant que rien ne prouve l’implication du Rwanda vue que ces cadavres étaient sur le côté burundais. Après cette descente sur le terrain, le gouvernement burundais a promis la mise sur pied d’une commission mixte burundo-rwandaise pour des enquêtes approfondies sur l’affaire.

Dans l’entretemps, le Burundi a décidé de repêcher et d’enterrer 4 corps qui flottent encore sur le lac. Après l’enterrement, on a commencé à évoquer une situation d’insécurité dans cette localité jusqu’à interdire la pêche nocturne et à renforcer les mesures de sécurité. A l’heure actuelle, le Burundi et le Rwanda continuent à se jeter la responsabilité sur l’origine de ces cadavres. Néanmoins, le Rwanda a accepté d’aider dans les enquêtes une fois le Burundi affichait cette volonté.

Aussi les américains se sont proposé à faire des analyses ADN sur les restes de ces corps; si le Burundi le demanderait officiellement. Pourtant, aucun signe de volonté du Burundi à coopérer avec les experts en enquête ne s’est pas encore manifesté pour mettre la lumière sur l’affaire.

C’est au moment où le procureur général de la république a lui-même affirmé l’incapacité du Burundi à faire des enquêtes fouillées sur ce genre de cas.

Nous avons essayé de joindre le porte-parole du gouvernement à ce propos mais sans succès pour le moment.  

 

163 membres au total comme l’a déclaré le président de la CENI proviennent de toutes les provinces du pays. Ces cérémonies ont vu la participation de certains partis politiques, la société civile, les confessions religieuses ainsi que certains corps diplomatiques accrédités au Burundi.

Ces membres des Commissions Electorales Provinciales Indépendantes  entrent en fonction à la prestation de leur serment. Selon Pierre Claver Ndayicariye, ce sont eux qui vont nommer les personnes qui feront parti des Commissions électorales au niveau des communes. Ceux-ci recruteront à leur tour les agents recenseurs qui feront l’enrôlement des électeurs. Les membres des CECI prêteront serment le 5 novembre prochain. Des informations recueillis sur place parlent d’un nombre inférieur à 163 comme l’a annoncé le président de la CENI. Ces mêmes informations disent que les membres représentant le parti MSD n’étaient pas dans la salle.

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