Les détentions arbitraires se multiplient au Burundi, ciblant principalement les opposants politiques, les journalistes et même des personnes déjà acquittées ou ayant purgé leurs peines. Dans un rapport accablant publié en juillet, l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues, l’APRODH, dénonce une pratique devenue systématique.
Plus d’un mois après la décision de la cour d’appel de Mukaza, à Bujumbura, la journaliste Sandra Muhoza demeure incarcérée à la prison centrale de Mpimba, alors que cette cour s’est déclarée incompétente pour juger son affaire tout comme la première juridiction qui a traité l’affaire. Une situation qui suscite l’indignation des défenseurs des droits humains.
Huit jours après l’assassinat de six habitants de la commune Nyabiraba perpétré par les Imbonerakure, le verdict est tombé ce mardi 8 juillet en fin de journée. Lors d’un procès en flagrance, le tribunal de grande instance de Bujumbura a condamné seize prévenus à des peines allant de trois ans de prison à la réclusion à perpétuité, ainsi qu’au paiement de sommes comprises entre 10 et 150 millions de francs burundais à titre de dédommagement aux familles des victimes.
Egide Ngendakumana, habitant du quartier Gatunguru dans la zone Rubirizi, commune Mutimbuzi, en province de Bujumbura, est détenu depuis samedi 21 juin au cachot de cette zone. Il est accusé de ne pas avoir respecté les prix officiels des boissons de la société Brarudi. Une accusation rejetée par ses employés et les personnes présentes lors des faits.
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