La détention arbitraire continue de faire des victimes dans les établissements pénitentiaires du Burundi. Dans un rapport publié ce mois de juillet, l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH) tire la sonnette d’alarme et appelle à des réformes profondes. Elle pointe des responsabilités à tous les niveaux de l’État, du sommet à la base.

Il y a plus d'un mois, le 30 mai dernier, la Cour d'appel de Mukaza s’est déclarée incompétente dans le dossier de la journaliste Sandra Muhoza, rendant ainsi nul le jugement rendu par le Tribunal de grande instance de Mukaza . Malgré ce verdict, Sandra Muhoza demeure incarcérée. Ce maintien en détention, jugé arbitraire par de nombreux acteurs nationaux et internationaux, soulève de vives inquiétudes quant au respect de l’état de droit et à la liberté de la presse au Burundi. Les appels à sa libération immédiate se multiplient.
L’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH) alerte sur de graves manquements aux droits fondamentaux des détenus au Burundi, notamment en matière de soins de santé, d’alimentation et de conditions carcérales.
Les détentions arbitraires se multiplient au Burundi, ciblant principalement les opposants politiques, les journalistes et même des personnes déjà acquittées ou ayant purgé leurs peines. Dans un rapport accablant publié en juillet, l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues, l’APRODH, dénonce une pratique devenue systématique.
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