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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Plus de 500 militaires sont détenus pour refus de continuer à combattre aux côtés des FARDC

Plus de 500 militaires sont détenus pour refus de continuer à combattre aux côtés des FARDC

Les familles des militaires récemment rapatriés du Nord- Kivu où ils combattaient aux côtés des FARDC demandent d’être informées de leurs conditions de détention et de ne pas être tués dans leurs geôles. Ces  familles demandent aussi à l’armée de dévoiler l’identité des militaires tués et blessés également rapatriés avec leurs frères d’armes.

Ces militaires rapatriés dépassent le  nombre  de 500. Ils ont été rapatriés de jeudi 07  à samedi 09 Décembre. Ceux de jeudi ont embarqué le jeudi soir à bord d’un avion depuis l’aéroport de Goma avec 10 cadavres et 18 blessés. Ces militaires combattaient depuis Avril 2023 aux côtés des forces armées congolaises et sa coalition contre le M23.

Ces troupes burundaises ont été rapatriées après avoir battu en retraite et sans soutien devant l’avancée du M23. « Ils ont été attaqués, puis ils sont allés se réfugier à la Brigade et ils ont trouvé que même ceux qui y étaient  avaient eux aussi  pris fuite. Alors, ils ont continué en espérant pouvoir se réfugier là où se trouvaient les troupes militaires de l’EAC. Mais là aussi, c’était impossible qu’ils y aillent de peur que le M23 n’attaque ces troupes de l’EAC. Ils ont continué la route jusqu’à la piste de l’aéroport de Goma. Ils sont restés là et les chefs sont venus leur dire de retourner au front d’où ils venaient. Mais, ils ont refusé.’’  Indique une parenté d’un de ces militaires qui précise que par après, qu’on leur a dit d’attendre sur place pour qu’un avion vienne les prendre. C’est vers 16h30 qu’ils ont pris le départ vers Bujumbura. Il y’avait 10 cadavres et 18 blessés à bord.

Arrivés à Bujumbura, le calvaire de ces militaires commence. Ils ont été dépouillés de leurs téléphones et conduits manu militari au camp militaire de Muzinda. Selon des informations en possession des familles, les militaires rapatriés de jeudi à samedi sont détenus depuis ce dimanche 10 Décembre au 122ème bataillon de Mujejuru, au bataillon la police militaire de Rohero à Bujumbura, au bataillon génie de combats de Muzinda et au 112ème bataillon de Cibitoke. « C’est par des informations fournies par d’autres militaires que nous avons pu connaître  leur sort. Ces derniers ont fait savoir que dès leur arrivée, ils les ont retirés  leurs téléphones portables, les ont embarqués dans des camions et ils les ont acheminés vers Muzinda escortés par un pick-up de la police militaire.’’

 D’autres informations en provenance des militaire, a révélé notre source,  font également savoir que la police militaire les ont conduits vers Mujejuru ainsi que dans d’autres endroits. Les familles  continuent  à s’informer auprès de leurs sources militaires.

Les familles de ces militaires craignent pour leur sécurité et demandent à  l’armée de briser le silence non seulement pour donner de la lumière sur les conditions de détention de ces militaires mais aussi pour informer les familles des militaires tués et blessés. ‘’Les personnes qui sont détenues à la police militaire ou à Mujejuru sont souvent considérées comme des malfaiteurs.  J’espère que nos militaires ne sont pas pris pour des malfaiteurs. Il faut que les chefs miliaires sortent du silence pour nous dire où se trouvent nos enfants et comment ils vont. Nous ne savons même pas si les nôtres sont parmi les 10 morts ou les 18 blessés.’’ A insisté notre source.

Des conditions de détention inhumaines et humiliantes.

Aussitôt arrivés samedi dernier au bataillon génie de combats de Muzinda, plus de 120 militaires ont été désarmés et déshabillés de la tenue militaire congolaise. Depuis, ils sont restés dans leurs sous- vêtements et entassés dans une salle de réunion de ce camp. Ils passent la nuit dans cette salle hautement gardée sans moustiquaire ni sac de couchage dans cette région où pullulent des moustiques. Ils ne sont pas autorisés d’avoir une visite. Révèlent nos sources.

Au 122ème bataillon de Mujejuru, le même traitement a été réservé aux militaires qui y sont gardés. Là, ils passent la nuit et le jour à greloter sous un dur froid.

Depuis ce dimanche, plus de 150 militaires dont plus de 15 officiers sont détenus au bataillon police militaire de Rohero. Eux aussi, ils ont été désarmés et déshabillés de la tenue militaire congolaise et subissent le même sort que leurs frères d’armes détenus à Mujejuru et Muzinda.

Au 112ème bataillon de Cibitoke, ce sont plus de 200 militaires qui y sont hautement gardés. Mais, ces derniers ont refusé de rendre les armes et les tenues militaires congolaises tant qu’ils ne reçoivent pas en retour les armes et tenues militaires burundaises.

A ce propos, la RPA a tenté de joindre Floribert Biyereke, porte- parole de la FDNB, et comme d’habitude il ne décroche pas son téléphone.

 

La surpopulation carcérale  dépasse 400%

La surpopulation carcérale dépasse 400%

Le taux de surpopulation carcérale est à un niveau alarmant. Dans une rencontre avec des procureurs et magistrats, la ministre de  la justice a jeté le tort à ces derniers. Elle les a reprochés de saboter les efforts du gouvernement pour désengorger les maisons de détention. Le problème dure déjà plusieurs années, réagissent des défenseurs des droits humains qui trouvent que le défi ne sera pas relevé tant que  le pays est dirigé par  un régime autoritaire.

 Lors d’une réunion tenue le vendredi 17 novembre à l'endroit des Magistrats  des 3 Cours d'Appel œuvrant en Mairie de Bujumbura, la ministre de la justice a fait savoir que le taux de surpeuplement dans les maisons de détention atteint aujourd’hui 417%. Domine Banyankimbona rejette la faute aux procureurs et magistrats. ‘’Nous avons fait plus de deux réunions arrêtant des mesures pour désengorger les prisons mais rien n’a été fait.’’

La ministre de la justice a reconnu que suite à cette situation, les détenus vivent dans des conditions inhumaines. ‘’J’ai été à la prison centrale de Mpimba, je me suis demandée si l’on y héberge des humains ou pas !’’

 Un défi encore difficile à relever

Au sein de l’Association Chrétienne pour l’Abolition de la Torture, ACAT Burundi, ils trouvent anormal cette déclaration de la ministre de la justice, comme si le problème est nouveau. ‘’Ce n'est pas vraiment un nouveau défi. Ce qui nous  préoccupe c'est qu’au sein de ce ministère il n'y a pas de politique claire pour trouver une solution à ce défi. ‘’ A réagi  Me Jean-Claude Ntiburumunsi, chargé du département juridique au sein de l’association chrétienne pour l’abolition de la torture ACAT-Burundi.

Selon Me François Nyamoya ‘’ le problème de la surpopulation carcérale  date d'il y a  longtemps avant même l'arrivée du CNDD-FDD au pouvoir.’’  Toutefois, le secrétaire général du parti Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie MSD, estime que ce régime a aggravé le problème. ‘’Le nombre des détenus préventifs dépassent de très très loin le nombre des prisonniers condamnés. ‘’ Un indicateur, selon l’homme de droit  du dysfonctionnement du système judiciaire au Burundi.

Comme raisons de ce dysfonctionnement, le juriste  parle du non respect de la loi par les magistrats et procureurs. Au lieu que la liberté soit le principe et la détention l’exception, au Burundi c’est l’inverse qui est appliqué.

La deuxième raison, Me Nyamoya évoque le caractère autoritaire du pouvoir en place. ‘’Ils emprisonnent qui ils veulent sans se soucier de la loi.’’ Déplore Me François Nyamoya qui explique qu’en réalité au Burundi, le ministre de la justice est dépourvu de pouvoir. ‘’Ce que dit la ministre est vrai mais elle ne peut rien  corriger.’’

La dernière raison de ce dysfonctionnement, est selon le secrétaire général du parti MSD, le système administratif complétement défaillant. Des prisonniers sont détenus sans dossiers, d’autres restent en prison alors qu’ils ont purgé leurs peines. Une situation anormale, juge l’avocat.

 

 

 

L’ancien premier ministre condamné à une prison à perpétuité

L’ancien premier ministre condamné à une prison à perpétuité

Le commissaire de police général Alain Guillaume Bunyoni vient d’être condamné à une détention à vie. 5 de ses 6 co-accusés ont été condamnés à un emprisonnement de 3 et 15 ans. Un seul détenu dans ce dossier a été acquitté.

 La sentence  a été prononcée dans l’après-midi de ce vendredi  08 Décembre par le président de la Cour suprême, Emmanuel Gateretse qui s’est rendu  à la prison centrale de Gitega où est détenu le commissaire de police général Alain Guillaume Bunyoni depuis  le 18 juillet 2023.

Poursuivi pour tentative d’assassinat du président Evariste Ndayishimiye, atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, atteinte au bon fonctionnement de l’économie nationale, prise illégale d’intérêts, d’outrage au Chef de l’Etat et au premier ministre ainsi que pour la  détention illégale d’armes, la cour a retenu toutes ces accusations. L’ancien premier ministre a été alors condamné à un emprisonnement à vie et ses biens confisqués.

Le commissaire de police général Bunyoni a 6 co-accusés. Un seul a été acquitté, Didace Igiraneza qui était un de ses chauffeurs. Trois autres ont écopé chacun d’un emprisonnement de 3 ans. Il s’agit de Melchiade Nduwimana, chef de colline Mubone de la commune Kabezi en province Bujumbura, de Côme Niyonsaba, qui était ingénieur du Général Bunyoni et Isaac Banirwaninzigo, également chauffeur chez l’ancien premier ministre.

Deux restants ont été condamnés à 15 ans de détention : le colonel de police Désiré Uwamahoro, ancien commandant de la Brigade anti-émeute et Samuel Destino Bapfumukeko qui était un cadre du Service National des Renseignements. 

L’ancien chef du gouvernement burundais est en détention depuis la fin du mois d’Avril cette année. Il avait été démis de ses fonctions de premier ministre en Septembre 2022, des fonctions qu’il occupait depuis l’accession au pouvoir du Général Evariste Ndayishimiye en 2020.

Le commissaire de police général Alain Guillaume Bunyoni, le plus haut gradé de la police burundaise, a occupé différentes postes de responsabilité depuis l’arrivée du parti CNDD-FDD au pouvoir. L’ancien rebelle faisait partie du cercle des généraux puissants de ce parti.

Ngozi : L’autorité judiciaire accusée d’obstruction à la justice

Ngozi : L’autorité judiciaire accusée d’obstruction à la justice

Le procureur près la cour d’appel de Ngozi est accusé  par les habitants de cette province d’étouffer la justice en ordonnant la libération de certains membres du CNDD-FDD moyennant des pots-de-vin ou sur injonctions des responsables de ce parti au pouvoir. Le procureur est aussi accusé de sanctionner les OPJ qui refusent d’obtempérer à ces décisions injustes. 

 

Des habitants de la province Ngozi reprochent au  procureur général près la cour d’appel de Ngozi Prosper Yamuremye  d’avoir libéré en violation de la loi deux imbonerakure,  Jonas Cokumpa et Viateur Girukwishaka, accusés de vol d’une moto. Ces habitants de la province  Ngozi affirment  que cette libération n’est pas la première car  le procureur Yamuremye fait  sortir de la prison des criminels moyennant des pots-de-vin.

‘’On ne comprend pas pourquoi le procureur Prosper Yamuremye a libéré ces deux imbonerakure poursuivis pour vol d’une moto. Ils figurent parmi les responsables des  imbonerakure. Le procureur demande de l’argent et  ils lui donnent une somme colossale pour être relâchés.’’ Déplore une source de Ngozi.  

Les sources sur place affirment que deux  Officiers de la Police Judiciaire, OPJ, qui avaient emprisonné ces imbonerakure ont été sanctionné par le procureur de la cour d’appel de Ngozi  qui les accuse de diviser le parti  au pouvoir. Ils ont tous les deux  reçus des mutations disciplinaires.

La population de cette  province du nord du pays  indique qu’à cause des pots de vin des innocents peuvent croupir en prison.  ‘’ Il n’hésite pas à emprisonner des innocents à cause de la corruption. On donne un autre exemple d’une rwandaise surnommée Fille qui croupit en prison parce que son patron, le propriétaire de l’Hôtel Carrefour, a corrompu le  procureur Yamuremye.’’

La population de la province Ngozi demande aux autorités habilitées de sanctionner le procureur Prosper Yamuremye conformément à la loi pour couper court avec cette pratique.

Le procureur Prosper Yamuremye  n’ a pas voulu  réagir à ces accusations.

 

 

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