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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Muyinga : Un homme tué par des Imbonerakure, la communauté crie à l'injustice

Muyinga : Un homme tué par des Imbonerakure, la communauté crie à l'injustice

Lundi dernier, un homme  a été lynché par un groupe d'Imbonerakure sur la colline Gasebeyi, en commune de Gashoho, province  Muyinga. Accusé à tort de vol, il a été battu à mort, suscitant l'indignation des habitants qui dénoncent des allégations mensongères et exigent justice.

Selon des témoins, la victime coupait paisiblement de l'herbe pour le bétail dans une vallée lorsqu'elle a été attaquée. « Ils l'ont ligoté et frappé à coups de gourdins jusqu'à ce qu'il succombe », rapporte une source locale sous couvert d'anonymat.

Les bourreaux ont accusé Burundi d'avoir volé une bicyclette appartenant à un certain Kwizerimana, surnommé Bunyoni, lui-même membre des Imbonerakure. Cependant, les voisins rejettent catégoriquement ces allégations, les qualifiant de "purs mensonges" et de "montage".

« La victime n'a pas volé ce vélo. C'est un simple prétexte, car ces Imbonerakure font la loi ici », affirme un habitant de la zone.

Suite à ce meurtre, certains suspects ont été arrêtés, notamment Cyriaque, chef de la zone Gisanze, Ndiku, chef local des Imbonerakure, et le chef de la colline Gisebeyi. Le chef des Imbonerakure de Gisebeyi est quant à lui en fuite, mais activement recherché par la police.

La pénurie du carburant affecte le secteur judiciaire

La pénurie du carburant affecte le secteur judiciaire

Les conséquences de la pénurie du carburant se font sentir dans le domaine de la justice. Des procès sont souvent reportés parce que le carburant a manqué pour déplacer les prévenus. De tels cas causent un manque à gagner aux membres de la famille du prévenu ayant effectué des déplacements pour venir assister au procès.

Ce sont des cas qui, avec la crise du carburant, arrivent fréquemment aux prisonniers de la prison centrale de Mpimba (mairie de Bujumbura). Des rendez-vous de leurs procès sont souvent reportés. La raison avancée est le manque du moyen de déplacement, faute du carburant. Le procès d’un détenu peut se faire reporter deux à trois fois et à chaque fois la famille du détenu se déplace jusqu’au lieu du procès pour n’être informé du report qu’une fois sur place.

Ce sont les familles des détenus venant de l’intérieur du pays pour suivre   les procès des leurs qui en paie le plus souvent les pots cassés. Les reports de ces rendez-vous leur font perdre, et le temps, et l’argent.

« Parmi ceux qui viennent pour suivre les procès, il y en a qui proviennent de l’intérieur du pays. Ils peuvent descendre le jour du procès, espérant retourner le même jour après l’audience. Mais on leur informe que les prévenus ne pourront pas venir parce que le carburant a manqué. Et des fois, ils reviennent deux, trois fois à des rendez-vous donnés sans arriver à assister au procès, car tout le temps reporté. » Regrette une des victimes de cette situation.

Les victimes de ces reports demandent au gouvernement de trouver la solution au problème de pénurie de l’or noir qui paralyse tous les secteurs.

 La rédaction de la RPA n’a pas réussi à joindre Domine Banyankimbona, la ministre de la justice.

 

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Photo : Immeuble abritant le cabinet du ministre de la justice

 

L'image du Burundi et de l'Eglise Catholique burundaise  éclaboussée dans l'affaire Emilienne Sibomana

L'image du Burundi et de l'Eglise Catholique burundaise éclaboussée dans l'affaire Emilienne Sibomana

Le Journal La Croix International, proche de l'Eglise Catholique Universelle dénonce la violation flagrante des procédures dans cette affaire où l'église et l'état sont visiblement tenus pour complices. Le journal s'appuie sur les faits dans cette affaire, mais aussi sur le plaidoyer des organisations de défense des droits humains dont Light for All.

Avec comme intitulé ‘’Burundi : Une femme en prison après avoir accusé un prêtre d’abus sexuel’’, cet article sorti ce jeudi 17 octobre 2024 s’insurge contre l’injustice que continue de subir dame Emilienne Sibomana, laquelle croupit toujours en prison plus de 3 mois après son acquittement par la Cour d’Appel de Gitega. Comme on peut le lire, le journal La croix Internationale  trouve anormal la légèreté de l’Eglise Catholique burundaise dans le traitement de ce dossier. Comme mentionné dans cet article, un tel dossier dans lequel un prêtre est accusé d’abuser sexuellement certaines élèves dans son bureau ne devrait pas être bâclé en 3 jours seulement comme cela fut le cas.

En effet, selon les informations de La Croix International, l'archevêque de Gitega a nommé, le jour même de l'arrestation d'Émilienne Sibomana, trois prêtres pour ‘’enquêter sur la véracité ou la fausseté des allégations portées à l'encontre du directeur du lycée’’. L'enquête s'est faite en un jour seulement, car dès le lendemain, les membres de cette commission ont rendu leur rapport à l'archevêque, lui demandant de décréter la clôture de l'enquête. Ce que fit aussitôt l'archevêque, stipulant dans son décret ‘’ ne pas avoir à engager un procès pénal’’ contre le prêtre concerné.

Un autre fait troublant mentionné dans le même article concerne le fait que la justice burundaise a reconnue Emilienne Sibomana coupable de dénonciation calomnieuse en première instance en s’appuyant uniquement sur trois rapports d'enquêtes menées par le diocèse, le ministère de l’éducation et le procureur, des rapports établis sur la base de témoignages disculpant le prêtre. Lesquels témoignages ont par ailleurs été rejetés par la Cour d’Appel de Gitega qui les a jugé ‘’non valides et inopérants vu qu’ils avaient été recueillis auprès des personnes  qui ne pouvaient pas donner librement leur témoignage en toute tranquillité et sincérité de peur d’être maltraités, menacés ou de subir le même sort que Emilienne Sibomana, étant donné que le présumé violeur est toujours en fonction.’’ Et le Journal La Croix International de s’interroger sur  pourquoi le prêtre en question n’a fait objet d’aucune poursuite judiciaire comme stipulé par la Cour d’Appel de Gitega qui trouve qu’ ‘’il aurait d’abord fallu poursuivre le prêtre pour les faits dénoncés pour établir son innocence, avant d’engager des poursuites contre Mme Sibomana’’.

Contacté par La Croix International, Berthe Hans, responsable de la communication de Light For All, une ONG qui promeut la justice sociale au Burundi et en Ouganda, a fait savoir que la détention d'Émilienne Sibomana après son acquittement n’a aucune base légale et n’a pas d’explication valable. Ce cadre de l’ONG Light For All dit également regretter l’inaction du diocèse de Gitega et de la Commission pontificale pour la protection des mineurs dans ce dossier. Et pour cause, conclut le Journal la Croix International, malgré les messages  envoyés à ces  institutions  religieuses ci-haut mentionnées respectivement les 15 et 24 juillet de cette année afin qu’elles intercèdent en faveur d’Emilienne Sibomana, les 2 sont restées muettes, et ce malgré qu’elles affirment en avoir accusé réception.

 

 

Des centaines de soldats burundais condamnés  pour  révolte

Des centaines de soldats burundais condamnés pour révolte

Le tribunal de résidence de l’auditorat militaire vient de condamner les militaires qui ont refusé de combattre le mouvement congolais M23. À plus de 270, deux ont été acquittés et les autres ont écopé d’une peine d’emprisonnement allant de 22 à 30 ans.

Ces militaires sont en tout au nombre de 274. Leur procès s’est tenu du 22 mai au 18 juin devant les juges du tribunal de résidence de l’auditorat militaire qui les a auditionnés dans la prison de Rutana où ils sont actuellement détenus. Ce dimanche 23 juin, le jugement rendu a été communiqué à ces militaires. 

Parmi les 274 militaires, seuls deux ont été acquittés. Les 272 restants ont été mis en trois groupes. Le premier groupe est composé de militaires qui n’ont jamais quitté la brigade pour aller sur le terrain de combat en RDC, il a été condamné à 22 ans de prison.  Le second groupe est fait par les militaires qui se sont repliés étant déjà sur le champ de bataille et qui ont été rapatriés par avion, ceux-là ont été condamnés à 25 ans d’emprisonnement. Le troisième et dernier groupe est constitué par des militaires qui avaient été déployés sur le terrain de combats et qui, après leur refus de poursuivre les combats, ont été ramenés par bateau, ils ont été condamnés à 30 ans de détention. Tous ont été condamnés pour révolte et ont été aussi condamnés au paiement de 500$ chacun, comme frais de déplacement du voyage retour au Burundi.

Ces militaires avaient été déployés en RDC pour combattre le mouvement rebelle congolais M23, aux côtés de l’armée congolaise, les FARDC et des groupes de miliciens congolais. Ils ont refusé de mener ce combat qu’ils jugent suicidaire et sans aucun intérêt pour leur pays. Ils ont alors été ramenés au Burundi en décembre de l’année dernière.

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