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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Jusque ce lundi jour de la rentrée scolaire, le dépistage des élèves de l’internat continuait.

L’activité de dépistage de la covid-19 pour les élèves internes ne s’est pas bien déroulée comme prévu en mairie de Bujumbura. Alors que le ministère de la santé publique avait ordonné que chaque élève se présente après avoir fait le test, bon nombres d’élèves qui fréquentent les écoles à régime d’internat attendaient toujours jusqu’à ce lundi que leur tour arrive. Ce qui fait qu’ils n’ont pas pu se présenter à temps à l’école.

Depuis vendredi de la semaine dernière, il s’observait dans différents centre de dépistage de la mairie de Bujumbura de longue files d’attente des élèves de l’internat qui voulaient se faire dépister surtout que la rentrée scolaire était fixé à ce lundi. Cette activité ne s’est pas bien déroulée. Jusque ce lundi, beaucoup d’élèves n’avaient pas encore été testés à cause de leur surnombre. Certains d’entre eux indiquent que le ministère de la santé ne leur pas donné du temps suffisant. « Hier,  le dépistage était toujours en cours car  ils étaient très nombreux. En plus,  on a donné peu de jours. Partout où on fait le dépistage, il y avait de  longues files d’attente. Que ce soit au Bon Accueil et ailleurs, il y avait partout beaucoup d’élèves jusqu’au soir. Moi-même avec un élève qui devrait se rendre à Bubanza. nous nous sommes  présentés  ce dimanche à 11 heures mais on nous a dépisté à 17 heures. On y a laissé même d’autres qui étaient en attente », a déclaré un élève.

Les conséquences suite de ce surnombre d’élèves qui voulaient se faire dépister n’ont pas tardé à se faire manifester. Certains élèves des écoles à régime d’internat ont du s’absenter à l’école. Les parents disent que le gouvernement devrait prendre ce genre de décision bien avant le temps. « L’autre constant est que le dépistage des élèves n’a pas été terminé et par conséquent beaucoup n’ont pas pu se présenter à l’école. Je suis  passé même au Bon Accueil.  On est en train de dépister les élèves et les enseignants seulement. Nous demandons au gouvernement de prendre ce genre de  mesures avant et pas à la dernière minute », conseille un parent. 

A chaque élève de l’internat dépisté a été octroyé un certificat prouvant qu’il a été testé la Covid-19.  C’est le dit certificat qu’il montre avant d’entrer dans les enceintes de son école.

La pandémie à Covid-19 fait rage au Burundi.

Cette pandémie se propage à une vitesse vertigineuse dans différentes localités du pays. Les victimes se dénombrent parmi les enfants, les jeunes, les adultes et les vieillards. Paradoxalement, les rapports du gouvernement cachent mal la situation qui prévaut sur terrain.

Dans les 36 heures, il a été signalé 6 décès au site des malades de covid -19  à la Clinque Prince Louis Rwagasore. Deux de ces personnes sont mortes après 23 heures de ce mardi. Une autre personne de cette liste avait rendu l’âme vers 17 heures 40 la soirée de ce mardi. Le matin de ce mercredi, des sources de la RPA signalaient qu’à 10 heures ce  site alitait encore 6 personnes en état grave et sous oxygène. Et vers 15 heures de ce mercredi, l’on a appris que l’une de ces six venait de trépasser. 

La propagation à une allure inquiétante de covid -19 est également signalée  dans le district sanitaire de MABAYI en province  CIBITOKE. Une source de l’hôpital de ce district signalait ce mardi soir que le district avait recensé plus de 200 cas positif en l’espace de 2 semaines.

En province de Bujumbura et plus précisément à KABEZI, les  cas  positifs à la covid -19  sont signalés en grand nombre chez les  enfants  à bas âge. Notre source raconte. « Il s’agit d’une famille composée de 4 enfants et leur mère. Tous,  dont un nourrisson de quelques mois ont été testés  positifs au covid-19. La maman disait qu’elle allait appeler son mari pour qu’il  fasse aussi le test. Lorsque nous avons quitté le lieu, il  n’était pas encore arrivé. Mais,  tout ce que tu devais savoir est qu’il y avait beaucoup, beaucoup d’enfants qui attendaient les médicaments contre la covid-19. On leur donnait des sirops. Je dis bien, beaucoup d’enfants».

La population de la commune KABEZI craint que ces enfants ne contribuent dans la propagation du virus. « La covid-19 va faire des ravages dans les bananeraies. A Kabezi,  elle va  tuer beaucoup de gens. Imaginez-vous un  enfant de 3 ans malade de la covid-19. Vas-tu réussir à le  maitriser et le garder confiné  dans la maison ? Il va sûrement sortir comme il veut. J’ai vu  par exemple des enfants qui avaient été testés positifs en train de  jouer  avec d’autres testés négatifs sans qu’ils ne se soucient de rien.  Au nom de Dieu, la Covid-19 va tous nous tuer», se plaint notre source.  

Jusqu’à la fin de l’après-midi de ce mercredi, la rédaction de la RPA n’avait pas encore été au courant du  rapport actualisé sur la situation de la pandémie.

Entretemps, la population plaide pour la rigueur dans la mise en application des mesures barrières et surtout l’interdiction de grands rassemblements.

Le dépistage de Covid-19 toujours lacunaire sur les frontières terrestres du Burundi.

Les voyageurs qui utilisent les frontières burundaises indiquent que les tests auxquels  ils sont soumis ne constituent qu’une mascarade pour dissuader l’opinion.  Par ailleurs, ils craignent que cela ne soit l’une des causes de la propagation continue de la pandémie au Burundi.

Les voyageurs passant par les frontières du pays indiquent que les agents de santé chargés de faire le dépistage de la covid-19 ne le font pas convenablement. Selon ces voyageurs, ils passent la plupart du temps à ces frontières sans même être dépistés. Et quand il arrive que  ces tests soient faits, ils prennent la température seulement et ordonne au voyageur de continuer L’un de ces voyageurs qui est passé par la frontière burundo-tanzanienne témoigne. « Ce n’est pas facile. Moi,  j’ai récemment voyagé vers la Tanzanie. J’ai vu que les agents de santé ne le fait pas comme ça devrait l’être. D’abord quand tu quittes le pays côté burundais, on ne te fait pas un test. Tu es dépisté quand tu arrives sur le côté de la Tanzanie. Là aussi,  on ne te fait pas de vrai test. Mais, on enregistre ton nom puis on vérifie juste la température et on te demande tes documents. Quelques minutes après, on te remet tes documents et tu es autorisé de partir après avoir payé la somme de vingt mille francs burundais ».  

Selon ces voyageurs, le constant est que la grande partie des cas positifs pour ces voyageurs est causée souvent  par des cas positifs qui se trouvent parmi eux durant leur voyage. Le pire, beaucoup de ces voyageurs terrestres prennent un déplacement comme les autres sans toutefois être au courant de leur état de santé. « Imaginez si vous êtes avec quelqu’un qui est positif à la covid-19 dans un véhicule, vous comprenez bien qu’il va vous contaminer. C’est triste donc de voir une personne qui monte dans un véhicule pour voyager avec les autres sans subir un test de la Covid-19. Pour bien protéger la population contre cette pandémie, il faut que chaque voyageur soit dépisté. Surtout pour ceux qui font de longs voyages », conseille un voyageur.

Par ailleurs, même les mesures barrières de la lutte contre la covid-19 ne sont pas respectées à ces frontières. Nos sources révèlent que le manque de dépistage à ces frontières est l’une des causes qui favorisent la propagation de cette pandémie au Burundi.

Bujumbura observe un répit mais le reste du pays reste confronté au manque de médicaments de Covid- 19

Après quelques mois de carence des médicaments de covid-19, certains médecins qui traitent les cas testés positifs à la covid-19 dans différents hôpitaux de la mairie de Bujumbura indiquent que c’est un ouf de soulagement. Actuellement,  la situation n’est plus comme avant. Une personne testée positive peut avoir un médicament aujourd’hui.

Néanmoins, ces médicaments ne sont pas suffisants et un patient ne peut pas avoir la totalité de la dose  prescrite par le médecin. Par conséquent, ces cas positifs de covid-19 ne peuvent pas guérir complétement comme le témoigne ce médecin. « C’est vrai, il y a eu un changement et on a mis de l’effort. Les médicaments sont disponibles mais pas en quantité suffisante. Actuellement, un cas positifs peut avoir au moins la moitié des médicaments dont il a besoin. Les conséquences sont multiples car un patient ne peut pas guérir complétement sans avoir tous les médicaments et c’est tout à fait compréhensible. Tu ne peux pas guérir sans prendre tous  les médicaments. Je te parle ce qu’il y a là où j’exerce. En plus pour le moment,  le problème est que la propagation de la covid-19 ne cesse d’augmenter ».       

A l’intérieur du pays, c’est tout à fait le contraire. Les sources de la RPA dans certaines provinces de l’intérieur font savoir que la plupart des provinces du pays souffre du manque de ces médicaments qu’on donne aux personnes testées positives à la covid-19 .  

Dans les provinces de Gitega, Ngozi, Kirundo et autres,  les cas testés positifs à la covid-19 sont actuellement envoyés chez eux sans même leur donner des médicaments. Cette situation dure depuis quelques mois. Mais, aucune réaction de part des dirigeants du ministère de la santé pour résoudre ce problème n’a été jusqu’ici enregistrée.

A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de joindre  Thadée NDIKUMANA, ministre de la santé, mais en vain. 

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