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“La voix des sans voix”

Université du Burundi : Les enseignants vacataires au bord du gouffre

Université du Burundi : Les enseignants vacataires au bord du gouffre

L'Université du Burundi (UB) traverse une crise profonde qui menace la qualité de l'enseignement supérieur dans le pays. Les enseignants vacataires, qui représentent une part importante du corps professoral, n'ont pas reçu leur rémunération depuis novembre 2023, soit plus d'un an. Cette situation précaire met en péril non seulement leur subsistance, mais aussi l'avenir de l'institution.

Les enseignants vacataires de l'UB font face à une double peine : des salaires bas et des retards de paiement chroniques. Les tarifs horaires actuels sont largement insuffisants face à l'inflation galopante : Un licencié ou ingénieur perçoit 5 000 francs burundais par heure, un maître assistant : 5 800 francs burundais par heure, un chargé de cours : 10 580 francs burundais par heure et un Professeur associé : 11 730 francs burundais par heure.

Ces montants n'ont pas été revalorisés depuis 2015, malgré une hausse significative du coût de la vie. En comparaison, les universités privées offrent des rémunérations presque deux fois supérieures, créant un fossé important avec le secteur public.

Les enseignants vacataires de l’UB lancent un cri d'alarme. Ils demandent non seulement la régularisation rapide de leurs paiements en retard, mais aussi une revalorisation significative de leurs tarifs horaires. Sans une action urgente des autorités, l'Université du Burundi risque de perdre sa capacité à attirer et retenir des enseignants qualifiés.

Le recteur de l'Université du Burundi, Audace Manirambona, n'a pas pu être joint pour commenter cette situation critique.

Ngozi: Le lycée Kiremba paralysé par une réunion politique

Ngozi: Le lycée Kiremba paralysé par une réunion politique

Ce jeudi, les cours au lycée de Kiremba, dans la province Ngozi, ont été suspendus en raison d'une réunion du parti CNDD-FDD. Les enseignants dénoncent l'intrusion de la politique dans le milieu scolaire et réclament un environnement propice à l'apprentissage.

Dès 6 heures du matin de ce 14 novembre, les drapeaux du CNDD-FDD flottaient dans la cour du lycée. La réunion, présidée par Pascal et Serges, respectivement présidents communal et zonal du parti, a débuté vers 7 h 30. Les participants, nombreux, ont entonné des chants et applaudi, créant une ambiance festive, mais bruyante.

Selon des témoignages d'enseignants, les cours ont été totalement suspendus. « Le vacarme était tel que même les interrogations prévues n'ont pu avoir lieu », confie un professeur sous couvert d'anonymat. Ces mêmes sources affirment que ce n'est pas la première fois que le parti au pouvoir utilise l'établissement pour ses activités pendant les heures de cours.

Le corps enseignant du lycée de Kiremba demande que les réunions politiques soient organisées ailleurs afin de préserver l'environnement éducatif. « Nous voulons simplement pouvoir exercer notre métier sans perturbations », explique un autre enseignant.

Contacté par téléphone, le directeur du lycée, Alexandre Mpawenimana, a catégoriquement nié la tenue de telles activités dans son établissement. L'administrateur de la commune Kiremba, Emmanuel Uwizeyimana, n'a pas pu être joint pour commenter ces événements qui perturbent la scolarité des élèves sous sa juridiction.

 

Départs alarmants à l'Université du Burundi : le recteur tire la sonnette d'alarme

Départs alarmants à l'Université du Burundi : le recteur tire la sonnette d'alarme

L'Université du Burundi fait face à une crise sans précédent avec un départ massif de son personnel. Dans une lettre adressée au ministre de l'Éducation nationale et de la Recherche scientifique le 16 décembre 2024, le recteur, Docteur Audace Manirambona, a exprimé ses vives inquiétudes quant à l'avenir de l'institution.

Selon les chiffres présentés, l'année 2024 a été particulièrement touchée avec 118 départs, dont 41 enseignants et 77 non-enseignants. Cette tendance s'est accentuée de manière alarmante depuis 2020, passant de 17 départs en 2020 à 33 en 2023, pour atteindre un pic en 2024.

Le recteur Manirambona a souligné que cette situation « risque de paralyser le bon déroulement des activités et impacter négativement les performances des services rendus. » Face à cette crise, la direction de l'université étudie actuellement des propositions pour freiner ces départs, bien que les motifs exacts n'aient pas été explicitement mentionnés dans la lettre.

Cependant, des membres du corps professoral ont révélé que ces départs sont motivés par la recherche de meilleures opportunités, citant des carrières bâclées et un coût de la vie élevé dû à la dépréciation de la monnaie. Un professeur a même averti que d'autres départs pourraient suivre si la situation persiste.

Burundi : Un enseignant emprisonné et des écoles paralysées dans la frénésie de l'enregistrement électoral obligatoire

Burundi : Un enseignant emprisonné et des écoles paralysées dans la frénésie de l'enregistrement électoral obligatoire

Le lundi 28 octobre 2024, les activités scolaires ont été fortement perturbées sur l'ensemble du territoire burundais en raison de l'obligation d'enregistrement pour les prochaines élections. Cette mesure, initialement un devoir civique, s'est transformée en une contrainte affectant élèves et enseignants.

Dans tout le pays, les établissements scolaires ont reçu l'ordre de suspendre les cours pour se concentrer sur l'identification des personnes non enregistrées. Seuls les individus munis de leur récépissé d'enregistrement étaient autorisés à entrer dans les enceintes scolaires.

De nombreux élèves et enseignants ont été renvoyés chez eux. Au sud, en province  Makamba, plusieurs établissements ont vu leurs activités paralysées. Au nord, en province  Kayanza, les élèves de 16 ans et plus non enregistrés ont été refoulés. À Bujumbura, la capitale économique, des miliciens Imbonerakure ont effectué des contrôles stricts à l'entrée des écoles.

Dans la commune de Rugombo, au nord-ouest du pays, un enseignant a été emprisonné pour ne pas avoir présenté son récépissé d'enregistrement, bien qu'il ait déclaré l'avoir laissé à son domicile.

Cette situation soulève des interrogations, notamment sur l'âge légal de vote fixé à 18 ans par la Constitution burundaise, alors que des élèves de 16 ans ont été contraints de s'enregistrer. De nombreux citoyens s'interrogent sur les motivations réelles de cette rigueur pour un acte qui devrait être volontaire.

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Photo : Le Premier Ministre et son épouse se font inscrire

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