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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Quatre directeurs d’écoles limogés pour détournements des fonds dans 3 provinces du pays

Quatre directeurs d’écoles limogés pour détournements des fonds dans 3 provinces du pays

Quatre directeurs des écoles fondamentales ont été démis de leur fonction au
cours de l’année scolaire 2022-2023 dans 3 provinces du Burundi. Ils sont tous
accusés de vol de vivres ou de matériaux de construction.


Habarugira Eric est sur la liste de ces directeurs destitués. Il était directeur de
l’école fondamentale Kagwema 2 en commune Gihanga de la province Bubanza.
Dans sa lettre de destitution, le directeur provincial de l’éducation l’accuse de
détournement de plus de 1087 kilogrammes de riz destinés à la cantine scolaire.
Les informations en provenance de Kagwema indiquent qu’Eric Habarugira a été
arrêté.
Dans la province Rumonge, au cours de la semaine dernière, le directeur de
l’école fondamentale Rumonge 2 a également été accusé de vol de plus de 100
perches et 70 madriers. Ces matériaux allaient servir à la construction des
latrines.
Avant lui, c’est le directeur de l’école fondamentale Rumonge 3 qui a été limogé.
Jean Bikorimana a été accusé de détourner les portes des toilettes. Il a également
volé des fenêtres selon ces allégations. Devant les juges, Bikorimana avait avoué
avoir détourné ces matériaux et avait accepté de les remettre.
Le premier sur cette liste des directeurs démis de leur fonction est un certain
Sylvain Munyakazi. Il était directeur de l’école fondamentale Kamakara en
commune Rugombo de la province Cibitoke. Sylvain Munyakazi est accusé par le
directeur provincial de l’éducation de détournement de la nourriture destinée à la
cantine scolaire. Il était également impliqué dans d’autres détournements selon
ces allégations.

Cibitoke : Le sureffectif des écoliers perturbe les cours dans certaines écoles fondamentales

Cibitoke : Le sureffectif des écoliers perturbe les cours dans certaines écoles fondamentales

Les classes des écoles fondamentales Munyika 1, Karurama  1 et Karurama 2 totalisent chacune une centaine d'élèves. La majorité des écoliers dans ces écoles de la province Cibitoke s’assoient à même le sol.

L’école fondamentale Munyika 1 se trouve à moins d’un kilomètre du chef-lieu de la commune Rugombo en province Cibitoke alors que les écoles  Kururama 1 et 2 se trouvent à moins de 3 kilomètres du chef-lieu de la province Cibitoke. Bien que ces écoles ne soient pas éloignées des centres urbains, les salles des classes sont des plus peuplées. Pour presque tout le niveau fondamental, chacune des salles de classe se retrouve avec plus de 100 écoliers et certaines classes contiennent même jusqu’à 160 écoliers. Faute de bancs-pupitres, la majorité de ces enfants s’assoient à même le sol. Dans la poussière. Non seulement, les écoliers se retrouvent dans une position non confortable pour l’apprentissage mais aussi les parents déplorent que les enfants rentrent avec des habits très sales. La même situation est observée dans plusieurs autres écoles à travers toute la province de Cibitoke et même à travers tout le pays.

Dans son analyse sur le budget du gouvernement burundais exercice 2022-2023, le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance, UNICEF, indique que le montant alloué à l’éducation est de 354 milliards de francs burundais contre 353,7 milliards de francs en 2021-2022. Le budget de l’éducation représente 14,8 % du budget total, contre 20,6 % en 2021-2022. L'agence onusienne estime qu’il serait crucial de mobiliser des ressources publiques au niveau des investissements pour la construction, les réhabilitations et l’équipement des infrastructures éducatives.

Gasorwe : Inquiétante allure d’abandons scolaires

Gasorwe : Inquiétante allure d’abandons scolaires

Les éducateurs des écoles de la commune Gasorwe en province Muyinga s’inquiètent de l’allure et du nombre d'abandons scolaires. Ils indiquent que, jusqu'à présent, les parents des élèves et les autorités à la base n’ont pas été capables de stopper ce phénomène. 

Les élèves de la première à la troisième année primaire sont les plus concernés par les abandons scolaires dans la commune Gasorwe. Les éducateurs trouvent la situation incompréhensible d'autant plus que l'âge de ces écoliers varie entre 6 et 12 ans. .

Les directeurs qui constatent des abandons scolaires dressent des listes qu'ils donnent ensuite aux chefs collinaires selon l'une de nos sources. Mais ces administratifs n'apportent aucune contribution, se lamente notre source. "Tout est bloqué au niveau des chefs collinaires car ces derniers répondent que les parents leur ont affirmé leur incapacité de redresser leurs enfants." A ce stade, les chefs de colline croisent les bras et demandent plutôt aux éducateurs ce qui devrait être fait, rapporte toujours notre source.

Les éducateurs des établissements scolaires de la commune Gasorwe demandent à l’administration d’arrêter des mesures urgentes pouvant freiner ce mouvement d’abandons scolaires et permettre à certains enfants de regagner l’école.

Gitega : Les élèves internes dénoncent la mauvaise alimentation.

Gitega : Les élèves internes dénoncent la mauvaise alimentation.

La quantité n'est pas suffisante. La qualité des aliments est également médiocre dans les écoles à régime d'internat selon les élèves. Ces établissements scolaires souffrent aussi de la monotonie de la nourriture.

L’alternance des aliments tourne autour du haricot, de la pâte de manioc ou du maïs, des choux, du riz de temps en temps, et des patates douces dans quelques écoles. Sur quelques établissements, l’on consomme de la bouillie le matin, mais en général, les élèves ne bénéficient pas de petit déjeuner. Ils se lamentent ainsi de la somme exorbitante de 43 mille francs que chacun paye trimestriellement.  

Ces élèves des établissements scolaires à régime d’internat en province Gitega demandent à ceux qui sont chargés de leur alimentation d’augmenter la quantité de la nourriture et d’en améliorer la qualité. Ils réclament aussi le petit déjeuner.   

Certains directeurs des écoles à régime d’internat disent qu’il est impossible de satisfaire les élèves puisque les subsides de l’Etat sont insuffisants. Selon eux, le gouvernement leur accorde 900 francs par élève et par jour alors que les prix de denrées alimentaires ont sensiblement monté. Selon ces directeurs, le gouvernement devrait augmenter les frais de subsides scolaires, ou encore majorer le minerval sur les élèves. Cela dit, le minerval a été revu à la hausse depuis l’année scolaire dernière, mais de tels frais de subsides datent des années 2000.

Selon certains directeurs d'écoles à régime d'internat de Gitega, il devrait y avoir d’autres moyens d’appui à la restauration des élèves, comme c'était le cas avant les années 1991. A l'époque, ces directeurs indiquent que le Programme Alimentaire Mondial distribuait différentes sortes de vivres aux écoles à régime d’internat.

En revanche, les établissements scolaires privés n’ont aucune difficulté à rationner les élèves puisque l’on y trouve des enfants dont les parents ont suffisamment de moyens pour payer un minerval qui avoisine ou dépasse un million de francs burundais.

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