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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le Lycée Central Saint Gabriel sommé de déménager à quelques jours seulement de la rentrée scolaire.

Le Lycée Central Saint Gabriel dit ‘’ Libre’’ situé en zone Ngagara de la commune Ntahangwa a été sommé de déménager de ses locaux qu’il  occupait depuis plus de 20 ans. La raison avancée est que le ministère de l’éducation veut y implanter une nouvelle école. Ce qui déstabilise les parents d’élèves de ce lycée qui se demandent où vont aller leurs enfants au moment où la rentrée scolaire approche.

Le Lycée Central Saint Gabriel dit ‘’Libre’’ a commencé ses activités en 1994. Il comprend le cycle fondamental et le cycle post-fondamental. Selon des informations que la RPA détient du ministère de l’éducation, le dit ministère a ordonné  à cette école de déménager de ses locaux pour aller continuer ses activités pédagogiques  de l’année scolaire de 2022-2023 dans un autre endroit. La raison serait que ledit  ministère souhaite implanter une autre école dans les enceintes actuelles du Lycée Central Saint Gabriel.

Actuellement, les parents d’élèves de ce Lycée s’inquiètent du sort de leurs enfants à la veille de la rentrée scolaire, surtout que ce lycée compte actuellement plus de 900 élèves.

A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de joindre les responsables du Lycée Central Saint Gabriel pour leur demander le sort de ces élèves mais sans succès. Elle a également essayé de contacter François Havyarimana,  ministre de l’éduction pour lui demander la même  question et ce dernier était injoignable sur son téléphone portable tandis que son téléphone de bureau sonnait sans que personne ne décroche.

Les directeurs des écoles à régime d’internat redoutent la prochaine rentrée scolaire car croulante encore sous les dettes de celle écoulée

La quasi-totalité des écoles à régime d’internat à travers le pays doivent des arriérés de paiement des denrées alimentaires à leurs fournisseurs pour l’année scolaire 2021-2022. C’est une situation due en grande partie à  la  flambée progressive et spectaculaire des prix des denrées alimentaires. Les directeurs des écoles demandent la revue à la hausse des subsides ou alors que  le gouvernement se charge lui-même de les approvisionner en denrées alimentaires.

 

La somme d’argent dont les écoles à régime d’internat doivent à leurs fournisseurs varie d’une école à une autre. Plus un établissement a un grand nombre d’élèves, plus il se retrouve avec une  dette élevée  envers  les fournisseurs. La province dans laquelle se trouve l’école est un autre facteur  qui contribue dans la variation de ces dettes car les prix des denrées alimentaires peuvent varier selon les localités.

Certains directeurs qui se sont confiés à la rédaction de la RPA affirment qu’ils doivent plus de 7 millions BIF à leurs fournisseurs, d’autres 8 millions BIF. Selon nos sources, certaines écoles ont une dette qui va même au-delà de 30 millions BIF à leurs fournisseurs.

Aujourd’hui, par exemple dans presque toutes les provinces du pays, un kg de riz coûte entre  2700  et 3400 francs burundais selon la qualité alors que l’année scolaire dernière, le même  kg de riz coûtait  entre  1500 et 2500 francs. D’autres denrées ont également vu leurs prix sensiblement augmentés. C’est notamment la farine de manioc qui est passé de 800 à 1 500 francs le kg ainsi que le haricot qui est passé de 2 000 à 1 500 francs burundais le kg. ‘’Et ces prix pourront augmenter d’ici la prochaine rentrée scolaire‘’ Craignent certains directeurs des écoles à régime d’internat qui se sont entretenus avec la RPA.

Ces directeurs d’établissement scolaires ajoutent aussi que la persistance du manque de carburant est venue aggraver la situation. Ils proposent ainsi la hausse des subsides chaque fois que les prix des denrées alimentaires flambent sur le marché. Au cas contraire, ils proposent que le gouvernement se charge lui-même de l’achat et de la distribution des denrées alimentaires à ces écoles. Et pour  pouvoir s’acquitter de leurs dettes envers les fournisseurs, les directeurs de ces écoles demandent l’intervention du gouvernement.

La rédaction de la RPA a tenté de joindre  François Havyarimana, ministre de l’Education Nationale, sans y parvenir. Il était injoignable sur son téléphone portable alors que le téléphone de son bureau sonnait sans que personne ne décroche.

Pour rappel, une telle situation s’est observée dans les écoles à régime d’internat avant l’année scolaire 2017-2018. Il a fallu l’intervention du gouvernement  pour que les directeurs puissent s’en sortir.

Avoir un crédit logement pour les enseignants, un véritable parcours du combattant

Les enseignants membres du fonds de solidarité des travailleurs de l’enseignement, FSTE, se lamentent de ne plus bénéficier de crédits. Certains de ces enseignants attendent leurs crédits logement depuis 8 mois. Ils demandent aux responsables du FSTE de débloquer ces crédits étant donné que c’est leur plein droit d’en bénéficier.

 

Parmi les avantages que le FSTE avait promis à ses membres figure le crédit logement. Toutefois, selon les informations que nous détenons des membres de ce fonds, certains d’entre eux ont déposé leurs dossiers de demande de crédit pour logement mais cela fait plusieurs mois qu’ils attendent en vain.

«  Nous avons souscrit la demande de crédit logement au sein du FSTE depuis le mois de janvier 2022, mais jusqu’aujourd’hui, aucune réponse. Si tu vas demander   dans les agences du fonds, ils ne font que vérifier si ton dossier a été reçu et  te disent d’aller attendre », témoigne un enseignant.

Pourtant, pour avoir un dossier complet cela coûte aux enseignants pas moins de 50 mille francs BIF.  Ne pas accéder à ce crédit leur met dans des problèmes financiers : « Cela nous plonge dans des pertes énormes car, il peut arriver que quelqu’un t’avance des matériaux de construction, et que tu demandes à quelqu’un de commencer à fabriquer des briques ou bien des poteaux, ou encore commencer à faire des arrangements avec les maçons. Quelques fois d’ailleurs, nous donnons des avances sur rémunérations. Si donc, le crédit n’est pas attribué à qui de droit, tout cela tombe à l’eau ».

Les enseignants en général demandent aux responsables du fonds de solidarité des travailleurs enseignants de sortir du silence pour leur expliquer les problèmes dont ils ont rencontré ou alors de se déclarer incapables si c’est le cas.

La récente mesure du ministre de l’éducation risque d’être contreproductive.

Le ministère de l’éducation nationale et de la recherche scientifique envisage suspendre au cours de l’année scolaire 2022-2023 toutes les classes montantes de l’enseignement fondamentales ne totalisant pas au moins 25 apprenants de même que les classes de  l’enseignement post-fondamental ne comptant pas au moins 20 élèves. Contenu de la correspondance du 11 juillet adressée à tous les directeurs provinciaux de l’éducation. La fédération nationale des syndicats du secteur de l’enseignement et de l’éducation, FENASEEB, trouve que l’application de ces mesures aura des retombées négatives.

 La correspondance numéro 610/CAB/5775/2022 que le ministre de l’éducation  nationale et de la recherche scientifique a adressée à tous les directeurs provinciaux de l’éducation a comme objet « Gestion rationnelle et efficiente  des  ressources matérielles et humaines des écoles ».

A travers cette correspondance, le ministre François HAVYARIMANA  invite les responsables provinciaux de l’éducation d’organiser  dans les meilleurs délais des réunions de concertation  avec les directeurs communaux de l’éducation pour une meilleure planification de la rentrée scolaire 2022-2023.

Il fait savoir que  toutes les classes montantes de l’enseignement fondamentales ne totalisant pas au moins 25 apprenants seront momentanément  suspendues pour réaffecter ces  élèves dans les écoles du même réseau scolaire. Il en sera de même pour les classes de l’enseignement post-fondamental ne comptant pas au moins 20 élèves. Selon le ministre François HAVYARIMANA,  les élèves concernés seront affectés dans les autres écoles organisant la même section  au sein de la même direction communale  de l’éducation.

Même si le ministre de l’éducation indique que cela permettra d’optimiser la gestion des ressources matérielles et humaines au sein des circonscriptions scolaires respectives, la fédération nationale des syndicats du secteur de l’enseignement et de l’éducation, FENASEEB, trouve que l’application de ces mesures aura des retombées négatives. Antoine MANUMA, président de la FENASEEB  s’est ainsi exprimé : « Au cas où la mesure est appliquée, les retombées négatives ne tarderont pas à se manifester tant du côté des apprenants que du côté des enseignants. On trouve que certaines sections sont ouvertes dans peu d’écoles au sein d’une commune scolaire. Au moment où ces classes de ces sections seront fermées, les élèves seront obligés de parcourir de longues distances pour parvenir aux nouvelles écoles d’affectation. La conséquence est entre autre la fatigue et la réduction des performances. Les enseignants qui dispensent des cours seront sensiblement affectés suite à la perte des heures prestées, la diminution du volume horaire ou la perte d’emploi selon le niveau ou le domaine de formation ».

La FENASEEB demande au ministre de l’éducation de suspendre cette  mesure et de privilégier le dialogue avec les partenaires sociaux pour parvenir à de meilleures décisions.

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