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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Des abandons scolaires qui inquiètent pour l’année dernière.

Plus de 200 mille élèves du cycle fondamental ont abandonné l’école au cours de l'année scolaire passée. Les défenseurs des droits des enfants  évoquent des raisons multiples.

Deux cents seize mille cinq cent quatre-vingt-dix-neuf élèves ont abandonné l’école au niveau national au cours de l’année scolaire 2020-2021 selon le ministère de l’éducation.  Le même ministère fait savoir qu’avec l’année scolaire 2019-2020,  plus de cent soixante-douze mille élèves ont également abandonné l’école. Parmi eux, seize mille huit cent soixante-deux étaient au post-fondamental. Le ministère de l’éducation fait savoir que durant cette période, l’effectif des abandons était petit si l'on compare avec la situation actuelle.

Selon les défenseurs de droits de l’enfant et ceux qui suivent de près l’éducation au Burundi, ces abandons sont dus en grande partie aux parents qui ne suivent pas convenablement leurs enfants sous prétexte qu’ils sont pauvres donc qu’ils sont plus préoccupé par leur survie. De l’autre côté, selon toujours les défenseurs des droits de l’enfant, les parents donnent à leurs enfants beaucoup de tâches ménagères jusqu’à même oublier l’existence de l’école.

L’autre constant, selon les défenseurs des droits de l’enfant, est que même les enseignants font partie des causes de ces abandons. Ils devraient être les premiers à motiver les élèves à aimer l’école et malheureusement un élève ne peut pas bien étudier quand il est menacé pédagogiquement.

Selon toujours les défenseurs des droits de l’enfant, il y a d'autres problèmes comme les grossesses non désirées et le manque du matériel nécessaire comme les serviettes hygiéniques pour les filles. Ainsi, ceux qui suivent de près la situation de l’éducation au Burundi demandent au gouvernement de faire des enquêtes approfondies dans toutes les régions du Burundi pour identifier les réelles causes des abandons scolaires afin de trouver des solutions.

Les fonds pour payer les bénévoles des écoles de Giheta sont détournés.

Inquiétudes chez les enseignants de la commune Giheta en province Gitega  quant à l’usage des  fonds  collectés pour payer les enseignants bénévoles de différentes écoles de cette commune. Ces enseignants accusent les directeurs des écoles de détourner cet argent car les bénévoles reçoivent un intéressement insignifiant.

Depuis  quelques temps,  la direction communale de l’enseignement en commune Giheta s’est organisée pour payer les enseignants bénévoles de différentes écoles en manque d’enseignants.

Malgré cette organisation, les enseignants de cette direction communale qui se sont confiés à notre rédaction regrettent que ces  enseignants bénévoles reçoivent un salaire insignifiant. « Ce qui nous inquiète est que les enseignants bénévoles sont mal payés. Ceux qui ont le diplôme de D6 et D7 reçoivent un salaire de 40.000 francs. Les licenciés reçoivent un salaire de 50.000 ou 60.000 francs. C’est catastrophique », révèle un enseignant.

Certains établissements de cette commune Giheta n’ont pas d’enseignants bénévoles à payer. Les enseignants de Giheta  se demandent à quoi sert alors l’argent collecté sur ces écoles. Ils reprochent aux directeurs de ces écoles d’avoir détourné cet argent. « Par exemple, l’Ecofo Rweru 1 compte plus de 800 élèves et deux enseignants bénévoles.  C’est-à-dire que les 850.000 francs devraient très bien payer les deux enseignants. L’ Ecofo Rwamvura de Giheta compte 1000 élèves mais n’a même pas d’enseignants bénévoles », s’indigne un enseignant. 

 A ce propos, la rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre Elie Havyarimana , directeur communal de l’enseignement en commune Giheta, pour plus d’éclaircissements.

La passation des examens de fin de cycle dispensés par le gouvernement tanzanien est toujours attendue.

La coordination de l’enseignement au camp de réfugiés de Nduta en Tanzanie est dépassée  par  la question  du retard de passation  des examens de fin de cycle  dispensés par le gouvernement tanzanien.  Au moment où il  s’observe une désorientation totale chez les élèves  en attente de l’examen depuis le mois d’Août,  la coordination demande encore 2 mois de patience. Une situation qui ne rassure pas les parents.

L’année scolaire 2020-2021 a été clôturée en août dernier au camp de Nduta en Tanzanie. Depuis,   les  lauréats de la classe de 9ème  année et ceux des classes terminales   ont entamé  les cours de renforcement pour  se préparer aux examens dispensés par la  commission tanzanienne de passation des examens, NECTA. Mais, plus la date de passation de ces examens tardaient à se préciser plus le nombre des élèves qui  abandonnaient ces cours augmentait. Aujourd’hui ces cours ne sont  suivis que  par moins d’une dizaine. 

Préoccupé  par cette situation,  la coordination de l’enseignement au camp de Nduta s’est réunie ce lundi matin  pour tenter d’apporter quelques solutions comme  le raconte une de nos sources qui avait pris part à cette réunion. « On  vient de décider de faire revenir les élèves pour le renforcement. Mais, il a été aussi décidé que l’on recrute d’autres enseignants qui devront s’en charger. Il s’est avéré que même les enseignants n’étaient pas disponibles comme il faut parce qu’en plus de ces encadrements, ils devaient normalement suivre leurs élèves dans les classes. Alors, ils se sont convenus qu’ils vont recruter de nouveaux enseignants qui devraient assurer ces encadrements pendant 2 mois en attendant peut-être que le NECTA  arrive. Voilà les grandes décisions qui ont été arrêtées ».

De leur côté, les parents voient dans cet état de chose une  arme que le gouvernement tanzanien voudrait utiliser pour les forcer à rentrer. « On ne peut pas  ne pas avoir peur vue la série de mesures qui sont  en train d’être adoptées. Interdire  l’élevage et les appels au rapatriement. Tous ces signes suffisent pour  conclure  que l’étau se reserre  autour de  nous et  constater  que le  NECTA n’aura pas lieu.Ca peut aussi être une arme  pour contraindre les réfugiés à rentrer », s’inquiète un des réfugiés.

Depuis la fuite de réfugiés suite au 3ème  mandat de feu président Nkurunziza, l’examen de NECTA attendu pour cette année est la 6ème  édition.

 En 2016,  le gouvernement Nkurunziza avait promis d’envoyer les examens nationaux aux élèves burundais se trouvant dans les camps en Tanzanie mais ne l’a finalement pas fait. Et  dernièrement en  conseil des ministres, le gouvernement d’Evariste Ndayishimiye avait promis de le faire. Là aussi, il n’a pas joint la parole à l’acte.

L’accueil des hautes autorités prime sur le droit à l’éducation à Bujumbura.

L’obligation de faire sortir les élèves des classes pour aller accueillir les hautes autorités qui rentrent de l’étranger ou les hôtes de marque fait perdre plusieurs heures de cours aux apprenants. C’est pour cette raison que les enseignants et éducateurs des Lycées du lac Tanganyika et  Gisenyi en mairie de Bujumbura s’insurgent contre cette mesure jugée injuste car seules ces deux écoles sont concernées.

Les enseignants et éducateurs de deux écoles de la mairie de Bujumbura à savoir le Lycée du Lac Tanganyika située dans la commune de Mukaza et le Lycée Gisenyi située à Ngagara dans la commune Ntahangwa disent que chaque fois qu’un hôte de marque visite le pays ou lorsqu’ une haute autorité rentre de l’étranger les élèves doivent quitter les classes pour aller l’accueillir. Selon les enseignants, cette situation perturbe les activités de ces écoles.  Selon ces mêmes sources, ces élèves ont arrêté les cours deux fois au cours du mois d’octobre dernier. « Dans un pays où il y a plusieurs partis politiques, cela ne devrait pas arriver.  Dernièrement, ces élèves sont allés accueillir la première dame du Niger. Ils l’ont fait aussi quand le président est rentré. Mais ce jour-là, c’étaient des élèves d’une autre école. Les professeurs se lamentent beaucoup », explique un professeur.        

Ces enseignants et éducateurs disent qu’ils ne sont pas contre le respect dû aux autorités.  Mais pour eux, tous les élèves de la mairie de Bujumbura devraient être concernés s’il faut les accueillir.  « Si cette activité est exigée par le ministère de l’éducation, que tous les élèves de la mairie de Bujumbura y participent.  Au cas contraire, les élèves du Lycée Lac Tanganyika sont des victimes car leurs cours sont perturbés alors qu’ils ont le devoir d’étudier.  S’il faut accueillir le président, que toute la population urbaine le fasse. On dirait que personne ne se soucient de   ces enfants », précise’ t- il.              

La rédaction n’a pas pu joindre Havyarimana Francois, le directeur du Lycée  du Lac Tanganyika  et  Nuni Jacqueline, directeur du  Lycée  Gisenyi.

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