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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La colère gronde chez les jeunes chômeurs n’appartenant pas au parti au pouvoir

Grognes et lamentations chez les jeunes diplômés de différents coins du Burundi suite au manque de travail. Certains de ces chômeurs disent regretter que les seules places disponibles au sein des services publics aient été raflées par les partisans du parti au pouvoir vu que le militantisme l’emporte ces derniers temps sur la connaissance. 

Certains jeunes diplômés de différents coins du Burundi qui sont en situation de chômage affirment qu’ils ont maintes fois déposé leurs dossiers dans les services publics et privés pour une demande d’emplois mais qu’ils ont eu une réponse de non-recevoir.

Certains de ces jeunes chômeurs se lamentent en disant que les seuls qui ont été embauché ont usé de leur influence au sein du parti au pouvoir dans l’illégalité totale. « La question de recrutement chez les jeunes  est devenue un casse-tête. Nous observons des jeunes diplômés qui ont été embauchés dans les services publics.  Mais malheureusement, ces jeunes ont été recrutés via le parti au pouvoir et sans regarder leurs compétences. Ils ne font pas les tests de recrutement et certains parmi eux sont recrutés sans appel d’offre », affirme un de ces jeunes chômeurs.

Pour masquer ce clientélisme, révèlent nos sources, certaines entreprises font des appels d’offre alors qu’en réalité les occupants des postes dits vacants ont déjà signé des contrats. « Les membres influents au sein du cndd - fdd possèdent déjà les listes de personnes à recruter pour les déposer dans différents services et au moment opportun. Les appels d’offre d’emplois sont lancés pour montrer que le recrutement s’est déroulé dans la transparence alors que les nouvelles recrues sont déjà connues ».

Au moment où les jeunes sont appelés à monter leurs projets pour obtenir un financement afin de démarrer ne fut-ce qu’un petit business, ceux qui se sont entretenus avec la RPA disent se heurter à un problème majeur à savoir l’hypothèque leur exigée par les banques. Affaire à suivre.

Les administratifs de Mishiha démolissent des maisons en violation de la loi.

Les habitants de la commune Mishiha, province Cankuzo crient à l’injustice. Non seulement leurs administratifs leur ont fait démolir leurs maisons alors qu’ils ne sont pas concernés, mais en plus ils s’insurgent contre le favoritisme qui a caractérisé cette action.

Les habitants de la commune Mishiha disent qu’ils n’ont violé aucune loi lorsqu’ils ont construit leurs maisons. Raison pour laquelle ils trouvent injuste cette décision de démolir leurs maisons surtout qu’aucune route goudronnée ne passe dans les environs. « Nos maisons sont construites sur la route Cankuzo-Mishiha. Cette route n’est pas goudronnée mais on nous a intimé l’ordre de démolir nos maisons car construites en violation de la loi. Pourtant, le ministre de l’intérieur a indiqué que les maisons qui sont concernées par cette mesure sont des maisons qui sont construites à moins de 6 m d’une route goudronnée. Ce qui n’est pas le cas ici.  Nous sommes vraiment victimes d’une injustice », a indiqué un habitant.

Ces habitants dénoncent également le clientélisme observé dans cette action et demande à l’administration de considérer leurs gouvernés au même pied d’égalité. « Ce gouvernement ne considère pas la population de la même manière. Est-ce que ceux qui ne sont pas membres du parti au pouvoir n’ont aucun droit? C’est vraiment dommage qu’ils s’en prennent aux maisons des petites gens alors qu’elles sont construites à la même hauteur que celles de certains cadres ou militants du parti CNDD-FDD. Est-ce qu’ils sont plus burundais que nous ? », s’interroge un autre habitant.

A propos de ces lamentations, la rédaction de la RPA n’a pas pu joindre Frédérick NZOYISABA, administrateur de la commune Mishiha pour de plus amples éclaircissements.

Le président de l’Assemblée Nationale se mêle dans la démolition des maisons construites anarchiquement

Les propriétaires des maisons construites anarchiquement et qui ne les ont pas encore démolies se verront obligés de payer tous les frais dépensés par l’Etat pour faire ce travail. Ces propos ont été tenus ce dimanche par le président de l’assemblée nationale du Burundi en province de Ruyigi. Des propos qui sidèrent plus d’un parmi les citoyens burundais qui dénoncent le deux poids deux mesures caractérisant ces démolitions en cours. 

Le président de l’assemblée nationale du Burundi Gélase Ndabirabe avait mis en garde ceux qui ont violé la distance de six mètres entre leurs constructions et la voirie qu'ils se verront infligés des sanctions. « Il y a des gens qui érigeaient des constructions en pensant qu’ils n’auront jamais de soucis. On les empêchait de continuer mais ils faisaient la sourde oreille. Toi qui n’as jamais démoli ce que tu as construit anarchiquement à moins de 6m, l’Etat viendra démolir mais tu seras obligé de payer le carburant et l’engin qui va démolir », avait déclaré Gélase Ndabirabe.

Certains habitants de la Mairie de Bujumbura indique que ces propos ne sont pas du numéro un des représentants du peuple parce que les activités de démolition sont caractérisées par le deux poids deux mesures. Ces habitants de Bujumbura font allusion aux monuments du parti CNDD-FDD qui n’ont pas été touchés malgré qu’ils aient été érigés anarchiquement. « Sur la route de Mutakura vers Bubanza le monument se trouve entre la 3ème  et la 4ème  avenue. Il y a un autre monument à Kigobe après l’hôpital militaire de Kamenge. Et en zone de Kamenge, il y a beaucoup de monuments. Même dans d’autres zones comme Bwiza, Buterere et Buyenzi, ces monuments ont été construits anarchiquement et ils n’ont pas été touchés », se plaint un habitant de la mairie 

Les habitants de la Mairie de Bujumbura indiquent ne pas comprendre pourquoi les monuments du CNDD-FDD construits anarchiquement sont intouchables. « Il m’est difficile de comprendre que tu peux déclarer ton amour envers la patrie et que tu décides de démolir des maisons de la population en ignorant ces monuments », se plaint un autre habitant 

Le 9 juillet dernier au cours d’un point de presse, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, Pierre Nkurikiye, a réfuté toutes les accusations qui faisaient état de deux poids deux mesures. Il a déclaré qu’aucune construction anarchique n'échappe à l'application de la mesure.

La rédaction de la RPA a tenté de rejoindre Pierre Nkurikiye pour lui demander pourquoi les monuments du parti CNDD-FDD construits d'une manière anarchique dans différentes zones de la mairie de Bujumbura n’ont pas été touchés mais il n’a pas décroché son téléphone

Les habitants de Gitega dénoncent le favoritisme du travail des motos durant la nuit.

Les habitants de la ville de Gitega s’indignent de la mesure, qui dure bientôt deux mois, d’empêcher les conducteurs de motos de travailler la nuit. Ils dénoncent également que cette mesure  ne touche pas tous les  conducteurs de motos.  Le peu qui travaille la nuit  hausse comme ils veulent les tarifs  du soir.

Depuis l’insécurité qui s’est observée au mois de mai en Mairie de Bujumbura où des grenades ont été jetées dans les parkings de bus, une mesure qui empêche les conducteurs de motos de travailler au-delà de 18heures a été instaurée. Les motos qui ne respectent pas cette mesure sont arrêtées par des policiers et des imbonerakure qui sont chargés de la sécurité dans des associations de conducteurs de motos. Selon nos sources, cette mesure a été prise par les autorités qui évoquaient comme motif le renforcement de la sécurité dans la capitale politique du Burundi. Mais cette mesure est décriée par les habitants qui dénoncent les deux poids deux mesures qui la caractérisent. Selon ces habitants, certains conducteurs de motos continuent de travailler même au-delà des heures fixées par les autorités de la ville de Gitega. Un d’entre eux témoigne. « Par exemple, il y a 10 motos qui déplacent les employés de l’entreprise appartenant au Général Wakenya qui produisent  des produits à base de gingembres.  Même le commissaire n’ose pas les arrêter. Les motos qui appartiennent aux imbonerakure travaillent durant toute la nuit sans être inquiétés. Autre chose, il y a des policiers qui prennent les motos saisis et puis les utilisent pour chercher de l’argent ».

Ces conducteurs de motos qui travaillent au-delà des heures convenues haussent de manière excessive les prix de transport, indiquent toujours les habitants de la ville de Gitega. Un de ces habitants demande que cette mesure soit levée. « Tu peux quitter le quartier Magarama jusqu’en ville et on te fait payer 2000 francs brundais, ou bien quand tu te rends à Rutonde, tu payes soit 3000 ou 4000 francs burundais. En temps normal pour se déplacer en ville de Gitega à moto, on nous faisait payer 500 francs. C’est vraiment insupportable. Personnellement, comme les autorités aiment dire que la paix règne au pays, je pense que c’est incompréhensible ce qui se fait. En principe dans un pays où la sécurité est stable les gens travaillent 24h/24 ».

A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de joindre sur téléphone Venant Manirambona, le gouverneur de la province de Gitega pour entendre sa réaction aux sollicitations de cette population mais il a refusé de s’exprimer après brève présentation.

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