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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le monopole du secteur pétrolier revient à Prestige et Regideso.

Les anciens importateurs du carburant semblent être mis sur le banc de touche. Non seulement ils ne reçoivent plus les frais pour importer l’or noir mais aussi les importateurs actuels n’acceptent pas de vendre du carburant à eux et  autres détenteurs de stations-service.

Les sociétés qui importaient le carburant sont au nombre de 7 : Delta, Mogas, BUPP, Interpetrol, Prestige, Yoc et Mrez. Les informations recueillis  auprès des pétroliers font savoir que seule la société Prestige reçoit actuellement des fonds pour l’importation du carburant.

Depuis ce mois d’août, le gouvernement  ne donne les devises qu’à la société Prestige, dans laquelle la première dame Angeline Ndayishimiye aurait des actions, et à la Regideso, la société nationale de distribution d’eau et d’électricité.

Egalement, la société Interpetrol,  hier grand importateur et ayant le monopole du marché depuis plusieurs années  n’est plus subventionnée en devises depuis ce mois d’août.  Le gouvernement aurait demandé à Interpetrol de quitter ce secteur, révèlent  nos sources.

Les importateurs du carburant ne sont  même pas autorisés à acheter le carburant importé par Prestige et la Regideso pour   une distribution en détail  sur leurs stations-services se trouvant un peu partout dans le pays. Ces deux sociétés acceptent de vendre leur carburant uniquement  aux  vendeurs  non- importateurs.

Les enquêtes de la RPA montrent en outre que la grande quantité du carburant importée par Prestige, la société qui appartiendrait à l’épouse du président de la République, est vendue en RDC  avec un grandd bénéfice en dollars.  Les informateurs de la RPA  indiquent que les ¾ de la dernière importation  ont été vendus au pays voisin, la RDC, d’où la pénurie qui persiste malgré l’annonce de l’arrivée au pays du carburant.

Cette pénurie du carburant s’observe dans tout le pays depuis la fin de l’année dernière. Interrogée sur cette situation qui  paralyse  toutes les activités dans le pays, le président Evariste Ndayishimiye a récemment déclaré qu’il prend en ces propres mains cette question pour la résoudre. Depuis, l’importation et la vente du carburant  sont faites par  la Regideso, société étatique qui n’opère pas dans ce secteur pétrolier et Prestige, nouvel entrant dans le secteur et appartenant à l’épouse du président NDAYISHIMIYE.

Cinq mois d’arriérés de solde des militaires burundais de l’ATMIS.

Les militaires en mission de maintien de la paix en Somalie, ATMIS, indiquent qu’ils viennent de passer 5 mois sans percevoir leurs indemnités. Ainsi, leurs familles s’inquiètent de la survie du lendemain, surtout que la rentrée scolaire approche.

Depuis le mois d’avril 2022, les militaires burundais de l’ATMIS  n’ont pas encore touché leurs soldes. Selon certains de ces militaires, ils n’ont pas bénéficié de leur solde depuis la transformation de l’AMISOM en ATMIS Le dernier solde avait été octroyé par l’AMISOM en mars 2022. « L’ATMIS ne nous a pas encore donné nos soldes depuis le mois d’avril. C’est-à-dire que l’ATMIS nous doit le mois d’Avril, Mai, Juin, juillet et Août. Là, c’est pour les bataillons  62,63 et 64. Quant aux bataillons 60 et 61, l’ATMIS leur doit trois mois dont Avril, Mai et Juin. Mais le problème est interne au pays car, l’AMISOM avait débloqué l’argent pour neuf mois. Mais, le gouvernement burundais n’a payé  ces militaires que pour quatre mois seulement », indique une source.       

Les familles de ces militaires font savoir qu’elles avaient été informées dernièrement qu’elles allaient toucher ces soldes. Mais à leur grande surprise, elles n’ont bénéficié que le solde d’un seul mois. Là aussi, c’était pour qu’elles puissent payer les dettes contractées par leurs maris avant de partir en mission. « Imaginez-vous ! Ils ont dit qu’ils vont régulariser ces militaires. Mais, ils ne leur ont  payé qu’un seul mois. Nous avons appris par la suite que le solde de ce mois n’était que pour permettre à ces militaires de rembourser le crédit qu’ils avaient contracté au profit de leurs familles avant de partir pour la Somalie. Ces militaires en mission vont rentrer en Novembre. Mais, certains d’entre eux nous appellent souvent juste pour nous demander d’économiser afin que nous puissions leur payer un taxi qui va les récupérer à l’aéroport vers leurs domiciles. Vous comprenez que c’est douloureux. Paradoxalement, le gouvernement ne cesse de nous obliger à contribuer pour la construction du palais présidentiel alors que nous n’avons même pas eu du matériel scolaire pour nos enfants qui se préparent pour la rentrée scolaire », se plaint notre source.

A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de contacter Floribert BIYEREKE, porte-parole de la Force de Défense Nationale, mais sans succès.

Les habitants de Maramvya crient à la spoliation de leurs paysannats.

Certains habitants de la zone de Maramvya en commune Mutimbuzi demandent d’être rétablis dans leurs droits pour continuer l’exploitation de leurs terres comme d’habitude. Depuis le mois de juillet 2022, Le gouvernement leur a spoliés de leurs terres arguant qu’elles appartiennent  à l’Etat.

Nombreux  parmi ces habitants qui se lamentent sont ceux de la 13ème  jusqu’à la 16ème  transversale et propriétaires des terres du domaine des « paysannats » se trouvant dans la localité de Buhomba en zone de Maramvya de la commune Mutimbuzi en province de Bujumbura.

Ces propriétés sont exploitées depuis les années 1950 surtout pour la culture du coton, du moins selon les témoignages des habitants. A l’époque l’encadrement agricole  et l’attribution de ces terres étaient assurés par la Compagnie de Gérance de Coton, COGERCO en sigle.

En dates des 5Avril et 20 Juillet 2022, le conseil des ministres s’est réuni pour analyser la question de ces terres et a décidé qu’elles reviennent désormais à l’Etat. Depuis lors, ces habitants n’ont plus droit d’y exercer quoi que ce soit. Les citoyens de Maramvya, propriétaires de ces terres dites  paysannats, indiquent que cette mesure est  contraignante et ajoutent que l’Etat veut  le déposséder de leurs terres.

Un des habitants victimes de cette décision gouvernementale fait savoir qu’il a tous les documents nécessaires  attestant  la possession de ses terres que l’Etat veut  lui prendre.  « Le paysannat mesure 600 m sur 60 m tandis qu’un domaine hors paysannat mesure 300 m sur 1200 m et c’est bien délimité. Ils sont allés à la COGERCO pour vérifier si ces gens ont habité ces paysannats. Les noms de nous, les  propriétaires de ces terres, sont enregistrés à la COGERCO. Nous possédons les documents de la COGERCO depuis  le  début  de la culture de coton et nous pouvons les présenter en cas de besoin. Celui qui voulait  faire enregistrer sa  propriété devait passer par la chef de la colline et ensuite  par  l’administrateur et le gouverneur pour tous y apposent leurs signatures. Par exemple, moi j’ai épuisé  toutes ces formalités pour avoir le  titre de propriété. Pour le moment, nous sommes très  consternés face à la spoliation de nos terres», se plaint un des propriétaires.

Se basant sur certains manquements par rapport à cette mesure, ces habitants de la zone de Maramvya  demandent d’être rétablis dans leurs droits afin de continuer à exploiter leurs terres comme d’habitude. Des correspondances ont  été déjà adressées  au président de la République pour cette fin.

Immixtion des administratifs de Mutimbuzi dans la gestion de la coopérative Kira.

Les riziculteurs de la colline de Kinyinya 3 de la zone de Rukaramu en commune de Mutimbuzi réunis au sein de la « Coopérative  Kira » dénoncent l’immixtion des autorités communales  dans la gestion et l’organisation de ladite coopérative. Deux  présidents de leur coopérative ont été suspendus en moins d’une année par ces autorités sans que les membres soient avisés.

L’autorité communale accusée de s’immiscer dans la gestion et l’organisation de la coopérative Kira est Emmanuel MIBURO, conseiller technique de l’administrateur de la commune de Mutimbuzi chargé du développement.

Selon les membres de ladite coopérative, ce dernier agit en complicité avec Siméon BUTOYI, administrateur de la commune de Mutimbuzi. «Nous, riziculteurs de la colline Kinyinya 3 en zone de Rukaramu, sommes en conflit ouvert avec le conseiller chargé du développement de la commune, le nommé Emmanuel MIBURO. Ce dernier nomme un président de la coopérative comme il veut et le  destitue comme il veut et cela pour ses propres intérêts  et en violation de la loi. Il s’arroge le droit de démettre  les responsables  de la coopérative sans consulter les riziculteurs. Il rédige des lettres et les donne à l’administrateur qui, à son tour, appose sa signature », révèle un des riziculteurs.

Dans une période de moins d’une année, trois présidents de la coopérative Kira ont été démis de leurs fonctions à travers différentes correspondances dont la RPA a pu se procurer  des copies. Pourtant, les membres de cette coopérative  affirment que le  président doit être élu  par l’assemblée générale pour  un mandat de 5 ans renouvelables plusieurs fois.

Entretemps, les présidents de cette coopérative qui ont été destitués sont entre autre Zénon Nzabampema limogé  au mois de décembre 2021. Son successeur, le nommé Elie mahangayiko alias Mbimbi a été  lui aussi démis de ses fonctions le 20 juillet 2022. Remplacé par son vice du nom de  Jean Bébéto Ntiyankundiye,, il a  été,  à son tour, suspendu le 31 août dernier.

Les membres de cette coopérative déplorent que le poste du président  est pour le moment vaquant et cela handicape leurs activités. «Ces gens s’étaient  mis ensemble pour se débrouiller  dans la vie. Mais, ils ne savent quoi faire car la coopérative  n’a pas pour le moment de responsable. Tous les riziculteurs se demandent  ce qui va suivre. Que les autorités habilitées s’impliquent pour trouver une solution à ce problème et que le nommé Emmanuel Miburo laisse la coopérative  s’organiser elle-même pour le bon déroulement de ses activités», suggère un notable du coin.

La rédaction de la RPA a tenté de joindre Siméon Butoyi, administrateur de la commune de Mutimbuzi, ainsi qu’Emmanuel Miburo,  son conseiller technique chargé du développement, mais ils sont restés injoignables.

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