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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

OPINION/ Médias : la presse burundaise reste sous le joug du Président Evariste Ndayishimiye

OPINION/ Médias : la presse burundaise reste sous le joug du Président Evariste Ndayishimiye

La presse burundaise a été victime d’une répression violente de la part du régime CNDD-FDD surtout avec le troisième mandat de feu Président Pierre Nkurunziza.  Changement de Président  mais pas changement de régime, la situation reste la même.

*Par Bob Rugurika 

 

Personnellement, je considère que la presse libre est morte au Burundi et là  je pèse mes mots. Dans un pays où le régime vient de faire des dizaines de milliers de morts en toute impunité, pousser en exil un demi-million de citoyens dont plus de 100 journalistes, il est hasardeux de parler de liberté de la presse. 

Au Burundi, le régime CNDD-FDD a déjà tracé les lignes. Toute personne qui n'adhère pas à sa politique et à sa vision doit se taire ou  ‘’faire le choix entre l'exil, la prison et la mort.’’ 

L'assassinat du journaliste Christophe  Nkezabahizi avec toute sa famille en octobre 2015, l'enlèvement du journaliste Jean Bigirimana qui reste porté disparu depuis juillet  2016, ont été des messages très clairs à l'endroit des journalistes  restés  au Burundi. Aujourd'hui, ces collègues  se confient à nous avec amertume. Ils ne peuvent plus traiter ou faire des enquêtes sur des sujets sensibles comme les assassinats à caractère politique, les cas de grosses corruptions et des malversations qui impliquent le Président Ndayishimiye, sa femme et ses proches. À chaque révélation sur un sujet qui suscite un intérêt général, les services de la présidence, du conseil national de la communication ou des renseignements appellent régulièrement les responsables des médias pour rendre des comptes et recevoir des remarques. ‘’Comment est-ce que des journalistes peuvent travailler dans cette atmosphère ?’’ 

Certains  observateurs non avisés tombent dans le piège des stratèges du Président Ndayishimiye. Quelques-uns  sillonnent le monde pour faire du lobbying et des fausses promesses dans certaines capitales occidentales faisant croire que ‘’ l'homme de Gitega’’ veut assainir la situation du pays alors que c'est faux. C'est ainsi que certains diplomates et chercheurs sur le Burundi parlent d'amélioration.  Ils donnent des exemples comme la libération des journalistes ou défenseurs des droits humains détenus illégalement mais ne comprennent pas que ces détentions se font également ‘’dans le but d'un marchandage des droits.’’ On dit que le Président a rouvert quelques médias mais  ils ‘’ignorent que ce sont ces médias qui se sont finalement résignés et décidés de se plier aux exigences du régime.’’  Sinon pourquoi d'autres médias burundais en exil et d'autres internationaux resteraient fermés ? Ça veut dire que ceux-là sont indésirables pour le régime ou ont carrément refusé des conditions de travail qui hypothèquent très sérieusement la liberté  et l'avenir de la presse.

Comme je le vois dans presque tous les secteurs de la vie du pays, l'actuel Président Evariste Ndayishimiye a réussi à travailler son image tout en évitant un travail de fond pour la normalisation de la situation du Pays.

Bob Rugurika dirige  la Radio Publique Africaine depuis 2014.  20 ans dans le journalisme, Bob Rugurika  s’est plus spécialisé dans le journalisme d’investigation. Un choix qui l’a déjà coûté  cher. Il a été emprisonné, a été victime de persécutions et menaces de mort suite à des enquêtes diffusées. Depuis 2015, il est en exil. La Radio Publique Africaine qu’il dirige travaille aussi de l’exil depuis cette année 2015, la station  a été attaquée et brûlée au petit matin du 14 mai 2015.

Les agents publics en âge de retraite, des laissés-pour-compte?

Les agents publics en âge de retraite, des laissés-pour-compte?

 Mise à la retraite de tous les fonctionnaires de l’Etat ayant 60 ans et plus. Un communiqué du ministère de la fonction publique, du travail et de l’emploi est sorti jeudi dernier. Ces fonctionnaires de l’Etat n’ont pas été avertis à l’avance et  ne voient pas comment ils vont vivre.

 

Dans ce communiqué du ministre de la fonction publique, du travail et de l’emploi sorti ce jeudi 06 juillet 2023, il est annoncé que tous les fonctionnaires ayant atteint l’âge de 60 et plus ont été mis à la retraite depuis le 30 juin 2023 mais que leurs lettres de mise à la retraite ne leur seront remises qu’au mois de septembre de cette année. Cette décision du ministre a été mal accueillie et critiquée par les agents publics  qui expliquent qu’ils n’ont pas été avertis à l’avance. Et ils se demandent comment ils vont survivre avec leurs familles durant ces 3 mois sans salaires :’’En principe, la loi stipule que les gens sont notifiés de la date de départ à la retraite une année avant. Plus grave encore, on nous a dit d’aller récupérer les décisions de notre mise à la retraite à partir de septembre. Comment allons-nous  vivre dans l’entre-temps ? Comment parviendrons-nous  à payer les frais de scolarité de nos enfants ?’’ S’interroge un de ces agents publics mis à la retraite.

Les conséquences de cette décision  sont encore graves pour les fonctionnaires qui ont contracté des crédits dans les banques,  ils auront des difficultés à les rembourser. Cette décision va empirer leur situation de pauvreté, se lamentent-ils. ‘’Certains d’entre nous avons  contracté des crédits, donc nous allons  passer ces trois prochains mois sans percevoir de salaires, ce qui fait qu’on va nous exiger des intérêts  de retard. Bref, le gouvernement vient de nous mettre la corde au cou. Il faut qu’il revoie la mesure car cela ne va que nous appauvrir davantage.’’

Le président de la coalition des syndicats des travailleurs du Burundi, Célestin Nsavyimana, à travers la radio-télévision Isanganiro, a aussi déploré cette décision du ministre de la fonction publique. Pour lui,  mettre en retraite les fonctionnaires de l’Etat qui ont 60 ans et plus sans les avoir avertis est en d’autres mots les mettre dans la rue. ‘’Cette décision risque même de perturber le travail puisqu’il n’y a pas d’autres employés qui vont les remplacer dans l’immédiat surtout ceux du secteur de la santé et de l’éducation’’, regrette le président de la COSYBU qui  appelle également au respect du  code du travail.

La paperasse freine  la circulation des produits alimentaires

La paperasse freine la circulation des produits alimentaires

 Les commerçants qui apportent des marchandises  dans la mairie de Bujumbura en provenance de l’intérieur du pays disent obtenir difficilement les autorisations y relatives. Un commerçant peut passer plus d’une semaine  dans l’attente du document administratif.

 

Depuis le mois dernier de juin, les commerçants qui veulent s’approvisionner dans  une province autre que la leur doivent chercher d’abord une autorisation administrative. Le gouverneur de sa province, ou le maire pour ceux de la ville Bujumbura, valide  en premier que le commerçant exerce dans sa circonscription. Le document présenté à cette autorité, doit préciser aussi les quantités à acheter et la province d’approvisionnement. C’est sur ce même document que l’autorité de la province d’approvisionnement  marque à son tour son approbation  avant que le commerçant ne puisse commencer ses achats. Sans ces accords, les commerçants ne peuvent plus s’approvisionner. Une mesure a été prise pour bien gérer et suivre la récolte du pays, a expliqué le ministre de l’intérieur.

La lenteur administrative  freine la circulation de ces produits alimentaires dans le pays, fustigent  des commerçants de la mairie de Bujumbura qui se sont entretenus avec la rédaction de la RPA. Nos sources déplorent qu’elles  peuvent passer toute une semaine attendant l’accord du maire de la ville de Bujumbura, Jimmy Hatungimana. Elles dénoncent également le fait que ce document semble être délivré par favoritisme. ‘’Certains parviennent à avoir  cette autorisation endéans 48h alors que les autres attendent toute une semaine’’, affirment nos sources.

Cette autorisation n’est pas aussi facile à avoir même à l’intérieur du pays, précisent ces commerçants qui craignent  que si cette situation persiste, l’approvisionnent de différentes provinces ne sera plus facile surtout la capitale économique  qui consomme à plus de 90% les produits provenant des autres provinces.

Ils demandent au gouvernement de faciliter l’octroi de ces autorisations ou alors d’annuler carrément la mesure.

La  CECADM accusée de profiter  les militaires

La CECADM accusée de profiter les militaires

Les militaires affectés à la mission de maintien de la paix en Somalie actuellement appelée ATMIS, Mission de Transition de l’Union Africaine en Somalie, contractent  de petits crédits  à la Coopérative d’Epargne et de Crédit pour l’Auto-développement des Militaires. Des crédits pris souvent suite au retard dans le versement de leurs indemnités. La CECADM  fixe un taux élevé à cette catégorie de militaires. Ces derniers pensent  que ce retard dans le versement de leurs indemnités serait voulu par des autorités militaires qui bénéficieraient  de ces taux élevés leur imposé par la CECADM.

 

Ce crédit accordé aux militaires envoyés en mission en Somalie est dénommé ‘’découverts d’AMISOM.’’  Nos sources parmi cette catégorie de militaires regrettent que pour ce crédit, la CECADM  fixe un taux d’intérêt élevé au point de le comparer à la pratique illégale de banque Lambert. ‘Si on contracte un crédit  d’1million auprès  de la CECADM, l’intérêt  sera de 300 mille francs. Et si c’est 500mille francs, l’intérêt  sera  de 400 mille’’, témoigne un des militaires qui ont contracté le crédit.

Ce crédit qui coûte cher à ces militaires est octroyé très rapidement ajoutent nos sources, de telle manière qu’il devient un moyen de secours très rapide. ‘’Si on sollicite ce crédit  aujourd’hui  mercredi, on peut  l’avoir vendredi. Si  c’est en groupe, il peut être accordé  même le lendemain. C’est très rapide.’’

Ce crédit est remboursé après versement des indemnités de l’ATMIS. Selon ces militaires, le retard dans le versement de leurs indemnités aurait un rapport avec ce système des découverts d‘AMISOM. ‘’Tout fait croire que les autorités militaires font exprès de ne pas nous donner à temps nos indemnités pour bénéficier de cet argent tiré des taux que la CECADM nous imposent.’’

Les militaires burundais envoyés dans cette mission africaine en Somalie ne reçoivent jamais leurs indemnités à temps. Sur 12 mois que dure la mission,  certains bataillons sont rentrés n’ayant perçu que des indemnités de 3 mois uniquement.

Nestor Bigirimana, directeur  de la CECADM et Colonel Floribert Biyereke, porte-parole de l’armée ne se sont pas encore exprimés sur ce dossier.

 

 

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