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“La voix des sans voix”

Bujumbura : L'interdiction de la réutilisation des  bouteilles en plastique reste lettre morte

Bujumbura : L'interdiction de la réutilisation des bouteilles en plastique reste lettre morte

Malgré l’interdiction émise par le Bureau Burundais de Normalisation (BBN) en février 2023, les bouteilles en plastique destinées à l’eau continuent d’être utilisées pour vendre divers produits alimentaires et boissons à Bujumbura. Cette pratique, qui persiste malgré les risques sanitaires qu’elle engendre, met en danger la santé publique et soulève des préoccupations environnementales.

En 2023, le BBN avait pris des mesures strictes pour interdire la réutilisation des bouteilles d’eau en plastique à usage unique. L’établissement public avait annoncé leur retrait rapide des points de vente et avait donné un délai de six mois pour permettre aux commerçants de s’adapter à cette nouvelle réglementation. Cependant, sur le terrain, cette interdiction semble inefficace. Les commerçants continuent de remplir ces bouteilles avec des produits tels que l’huile de cuisson, les jus locaux, le lait ou encore l’alcool. « Ils avaient promis de trouver des contenants adaptés pour ces produits, mais aujourd’hui, cette pratique perdure ouvertement. C’est une situation inacceptable », déplore un habitant de Bujumbura.

Des risques sanitaires préoccupants

L'utilisation de bouteilles destinées à l’eau pour des produits alimentaires autres que l’eau constitue un véritable problème de santé publique. Les experts s’inquiètent des risques de contamination et d’intoxication alimentaire. L'absence de normes appropriées pour ces contenants augmente le risque de propagation de maladies telles que le choléra, les diarrhées et autres infections liées à un manque d’hygiène.

« Il est crucial que les commerçants respectent les normes sanitaires. Nous appelons le BBN à revenir sur sa décision et à interdire cette pratique. Il est essentiel que les produits soient conditionnés dans des contenants appropriés pour éviter la propagation de maladies », affirme un citoyen de Bujumbura.

Le coût des contenants spécifiques : un frein pour les commerçants

L'une des raisons pour lesquelles cette pratique persiste réside dans le coût des contenants spécifiquement conçus pour chaque type de produit. En effet, les bouteilles destinées à d’autres produits alimentaires sont généralement plus chères que celles utilisées pour l’eau, ce qui pousse de nombreux commerçants à continuer d'utiliser ces dernières, malgré les risques sanitaires.

Cependant, les experts en environnement insistent sur l'importance de privilégier la sécurité sanitaire. « Le gouvernement doit prendre des mesures fermes pour inciter les commerçants à respecter la réglementation », souligne un spécialiste de l’environnement. « L’utilisation de contenants adaptés à chaque type de produit est essentielle pour protéger la santé de la population et préserver l’environnement. »    

 

Les hippopotames de Rusizi, victimes de la violence armée

Les hippopotames de Rusizi, victimes de la violence armée

Ce dimanche, quatre hippopotames ont été tués par des combattants armés, identifiés comme appartenant au groupe « Wazalendo », sur la rivière Rusizi. Les forces de sécurité burundaises ont réussi à empêcher l'emport des carcasses, mais un animal a été emporté. Les habitants dénoncent ces actes et demandent une action pour protéger la faune locale.

Des habitants de la commune Rugombo, située à proximité de la rivière Rusizi, rapportent que des coups de feu nourris ont retenti durant ces affrontements. Ils déplorent que ces animaux soient devenus des victimes collatérales du conflit armé qui affecte cette région frontalière. « Ces combattants menacent gravement l’environnement. C’est une destruction sans précédent de notre biodiversité », s’indigne un habitant.

La situation inquiète également les riverains, qui craignent pour leur sécurité en raison des tirs fréquents. « À tout moment, nous risquons d’être touchés par des balles perdues. Ces combattants tirent sur tout ce qu’ils voient », témoigne un citoyen. 

Les habitants appellent le gouvernement burundais à engager un dialogue avec son homologue congolais pour protéger ces espèces emblématiques et leur habitat naturel. « Le gouvernement doit agir rapidement et collaborer avec d'autres parties prenantes pour mettre fin à cette destruction. Ceux qui portent des armes n'ont aucune réglementation et causent d'énormes dégâts », ajoute un autre témoin.

 Au cours des deux dernières semaines seulement, six hippopotames ont été tués par les combattants « Wazalendo » dans cette zone.

Extraction de sable à Bujumbura : Une menace pour les riverains et leurs maisons

Extraction de sable à Bujumbura : Une menace pour les riverains et leurs maisons

L’extraction anarchique de sable dans les rivières traversant la mairie de Bujumbura inquiète profondément les habitants vivant à proximité de ces cours d’eau. Ces pratiques incontrôlées ont déjà causé la destruction de plusieurs maisons, poussant de nombreuses familles à fuir par peur que leurs habitations ne s’effondrent. 

Les activités d’extraction du sable, particulièrement au niveau des rivières Kanyosha et Ntahangwa, mettent en péril la vie des riverains. Selon des témoignages recueillis près de la rivière Kanyosha, le nombre de personnes impliquées dans cette activité augmente chaque jour, aggravant les dégâts. « La situation est grave. Ils extraient le sable sans se soucier des conséquences, même sur les bords de la rivière. Cela provoque des éboulements du sol. L’année dernière, une maison s’est écroulée, causant des morts. D’autres familles ont dû quitter les lieux », rapporte un habitant. 

Les riverains dénoncent également l’inaction des autorités administratives face à cette crise. « Nos maisons sont très menacées et peuvent s’écrouler à tout moment. Pourtant, tout cela se passe sous les yeux des administratifs. L’administrateur couvre ces activités en prétextant qu’ils enlèvent le sable déjà extrait », déplore un témoin. 

La situation est similaire le long de la rivière Ntahangwa, où les maisons situées près du pont menant au campus Mutanga de l’Université du Burundi et celles proches d’un établissement scolaire près de l’Église protestante de Nyakabiga sont particulièrement exposées. 

Les habitants appellent les autorités compétentes à intervenir rapidement pour encadrer ces activités et faire respecter les normes en vigueur afin d’éviter une catastrophe environnementale et humaine.

 

Ntega : Une tempête de grêle anéantit les espoirs de récolte

Ntega : Une tempête de grêle anéantit les espoirs de récolte

Une violente tempête accompagnée de pluies diluviennes, de grêle et de vents destructeurs a frappé la commune de Ntega, dans la province Kirundo, le dimanche 2 mars, laissant derrière elle un paysage de désolation. Les agriculteurs font face à une catastrophe qui menace leur survie.

La tempête a balayé quatorze collines de la zone Ntega et trois autres de la zone Murungurira, causant des dégâts considérables. Les collines de Monge, Kigina, Susa, Gisitwe, Munzenze et Gitwenzi ont été particulièrement touchées, avec des champs de haricots, de maïs et de manioc entièrement détruits. Huit maisons ont également été ravagées par les intempéries, laissant plusieurs familles sans abri.

Un habitant témoigne de l'ampleur des dégâts : « Les charpentes récemment installées se sont envolées. Le vent était d'une force inouïe, et la grêle a tout détruit sur son passage. Les champs de haricots, qui étaient déjà bien avancés, sont anéantis. Les champs de sorgho sont méconnaissables, et nous ne savons même pas si nous pourrons récolter les maniocs. Nous nous préparions à moissonner le riz, mais les champs ont été dévastés. »

Cette catastrophe survient à un moment critique pour les agriculteurs de Ntega et Murungurira, qui s'apprêtaient à récolter leurs champs. Désormais, ils se retrouvent dans une situation désespérée, sans ressources et sans perspectives immédiates. Les habitants lancent un appel à l'aide, espérant que des âmes charitables viendront à leur secours. « Aucun bienfaiteur n'est encore venu nous aider. Nous sommes dans des conditions déplorables. Nous avons besoin d'aide, mais il semble que les autorités administratives ne se soucient pas de notre sort. Nous n'avons plus d'espoir », confie un agriculteur désemparé.

La grêle, d'une intensité exceptionnelle, a continué à causer des dégâts jusqu'à la mi-journée de ce lundi, prolongeant l'angoisse des habitants. Les tentatives pour joindre Pierre Claver Mbanzabugabo, l'administrateur de la commune Ntega.

 

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